Le feu

menestrel75

Il n'y a pas pire pyromane que le désir. Devrais-je crier "au feu?" Vieux brasier qui sévit encore !
Non, je n'ai pas crié "au feu"...
 
J'effeuille, un, deux mots, plusieurs ?
Entre deux vers, tendres ou lascifs
Que choisir pour commencer ?
Simplement commencer par vous effeuiller…
Ce temps-là est-il là ? Et l'adepte du carpe diem
En a pris conscience, quoi que vous en pensiez !
D'un regard quelque peu aguicheur
Je sens monter une certaine liberté
De passer la main, sur un cœur peut-être écorché
De l'enrober, le frôler.
Vienne l'heure au poète de se manifester enfin pour oser se dévoiler dans son récit sans fin. un déshabillage quelque peu masculin
Oserais-je, Ma Dame, vous tenter que diable ! Les mots sont bien faciles, ne sont rien à côté de l'imagination inimitable que chacun peut déployer sous les ailes du désir, de la volupté.
Oh ! Il y a dans mon cerveau romantique tant de choses
Qui errent, qui virevoltent, qui traînent
Tout cela pourrait être dit en prose
Et qu'importe si les mots nous emmènent.
Vous auriez pu aimer ce que j'écris, mes récits
Vous auriez pu être gourmande de mes paroles que vous auriez bues
Vous vous y seriez désaltérée, parce que c'était moi
Celui qui vous aurait manqué si loin d'ici
Mais je sais qu'arrive le jour où tout et rien peut arriver
Où l'on n'a plus aussi soif…
Mes yeux se seraient fermés et ma bouche aurait déposé
Sur les vôtres un si doux baiser
Que j'aurais voulu que le temps se pose
Et s'arrête en milliers de chants étoilés.
Allumer l'étincelle de l'esprit,
Attiser le désir au tréfonds du sexe,
Entretenir la flamme qui brûle l'épiderme,
Préserver le brasier qui réchauffe nos envies.
 
Effacer les menaces.
Mauvais vent, larmes de pluie
Admirer encore
Regarder toujours,
Présence indispensable
D'un œil attentionné.
Surprendre la danse
De nos corps, de nos âmes.
Savoir trouver les mots,
Allumer le feu, organiser
De nos sens le brasier,
Y rajouter des bûches
Pour que perdure encore
Ce crépitement d'envie
Et toujours lutter
Pour que tous nos désirs
Ne se réduisent un jour
En un seul tas de cendres
Signaler ce texte