Le foot c'est mort. (1)

J'aime le rap pas pour sa musique, mais pour les jolie filles qui sortent de sa piscine. Je me fou de savoir si socialement c'est correct ou pas, mais je sais que j'aurai pu avoir une culture musicale beaucoup plus classique si Madame Bernachon m'avait démontré l'utilité de la clé de sol, sans forcément devoir au tableau subir ses poils collés sous les bras. J'associais Mozart et la 9ème de Beethoven à la transpiration, et c'est con parce qu'elle était bien foutue, la Bernachon. Elle avait du matos sous le chemisier et le métronome pas farouche. A l'époque, la femme en général se foutait autant de ses aisselles que de son minou, et ça l'empêchait pas de baiser ! C'est la pute dans le J7 qui s'épilait, pas absolument par plaisir, mais pour pas se choper les morbaques du boulot; par hygiène.

Elle s'appelait Valentine ou se faisait appeler Valentine, c'est pareil. De toutes manières on tapait pas à la vitre de son camion pour son prénom, on y allait pour disait-on 'passer un moment ludique et sympathique'. La haute définition n'existait pas encore mais l'image était bien réelle.

Un après-midi avec Mathieu, à la place d'aller au foot pour courir et faire de l'ennui un but, on est allé nous aussi taper au carreau: on voulait connaître la réalité, en se cachant la trique d'une main dans la poche.

-Toc toc...

- J'suis en clientèle ! Dans 10 minutes !

Avec Mathieu on s'est regardé puis il m'a dit:

- Qu'est-ce qu'on fait ?

J'ai répondu:

- Ben on va attendre ! De toute façon, le foot pour aujourd'hui c'est mort !