Le génie, c'est créer au-delà de la vie

Aurélien Loste

C'est vouloir avant tout composer, d'une envie

Si puissante et sans fin qu'on ne peut l'arrêter
Donnant tant de plaisir qu'on ne peut l'oublier
Proche de la folie, fuyant la société
La solitude est plus qu'une amie, une alliée
On peut écrire sans manger et sans arrêt
C'est un besoin sans fin, autant que respirer
Les mots viennent, sans faim, le poète abreuver
L'écrivain rassasier, prose, poésie, pieds
Tout ça, c'est aligner des lettres sur papiers
Cellulosique ou virtuel, seul le progrès
Vient changer nos supports, en voyant demeurer
L'art d'écrire des vers, huit ou douze en français
Ou bien dix en anglais, et les faire rimer
De même, les chansons viennent s'y appuyer
Car le rythme est du moindre langage la clé
Les animaux, eux-mêmes, pour communiquer
Utilisent des sons précis et réguliers
Les meilleurs écrivains, aux rythmes familiers
Tant dans leurs écrits libres que plus reliés
Les discours les plus beaux sont les mieux structurés
Les paroles d'Église ou les mots des curés
Les chefs d'État ou d'entreprise, tous les vrais
Savent que le langage est un art maîtrisé
Quand il mène au plus haut et que tout, il permet
Qui possède les mots, obtient le monde entier
Car au début du monde, seul le Verbe était.

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