Le goût de la rosée

marivaudelle

Inspirée par mes dernières lectures qui me laissent bouillonnante

Quel goût aurait ta peau
Si, enfin, je la lapais
Une goutte après l'autre
M'abreuvant à ton corps.

Tu suçoterais mes lèvres
Comme un fruit trop juteux,
Et tes mordillements
M'exciteraient quelque peu.

Ta langue serait emplie
De moi, de toi, de nous.
Je me reconnaîtrais
Dans tes baisers fougueux

Guidée par ton désir
Et les coups de tes reins
Je libérerais des cris
Qui n'auraient rien d'humain.

La saveur de ton sexe
Et l'odeur de ton aine
Me livreraient tant de toi
Qu'il me semblerait t'aimer.

Alors, tu me napperais
D'un glaçage éphémère
Étalé par tes soins
Sur mes seins qui s'offriraient

Je serais ton odalisque
Généreuse et experte
Que tu espérerais encore
Entre tes fesses, ouverte.

Le matin nous cueillerait,
Couverts de sa rosée, 
Nos ombres se quitteraient
Sous nos draps déchirés.

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