Le Magic Bus, à l’Esplanade de Grenoble
Alice Grenon
On avait un très bon souvenir du Magic Bus de l'an dernier : planage avec Kanka, session rouleau compresseur musical avecForeign Beggars, swing sur Lyre le Temps et grosse performance scénique d'Odezenne. Bon, ne nous éternisons pas sur le passé, ça risque de faire plus de mal que de bien… Surtout à la vue de l'édition de cette année !
Car oui, c'était moins bien, c'était dommage. Déjà, passer de la Bifurk à l'Esplanade, ça piquait un peu, principalement parce que la scène était couverte – au cas où pour la pluie, ça, en vrai c'est sympa – et le sol recouvert de poussière blanche. L'association des deux, plus des gens qui sautillaient donnait un énorme nuage de poussière, pas très agréable.
Ce genre de configuration est d'usage dans la plupart des festivals, mais bien souvent, une fois lancé dans la musique, on oublie ce genre de petits désagréments.
Il s'avère que cette fois-ci, la musique n'a pas réussi à nous transporter. Ça avait pourtant bien commencé : Al'tarba et Nixon nous ont accueillis avec un excellent set de future hip hop, planant à souhait.
À leur suite, un groupe de vieux – de mecs aux cheveux gris, quoi – qui ont commencé à balancer une sort de rock un peu expérimental, sympathique. Au bout de deux ou trois chansons, le leader balance un “REPRESENTING LE PEUPLE DE L'HERBE”, libérant toute l'assemblée d'un gros, gros doute. Autant dire clairement que ça n'est plus ce que c'était. Du dub aux basses puissantes avec lequel ils opéraient à l'époque de mes 16 ans, on passe à un éclectisme débridé. Du reggae, du rock… à quand la techno ?
À ce stade, on pouvait encore se rattraper avec Dope D.O.D.. Les ayant vus l'an dernier à E.V.E., j'étais ultra confiante : un DJqui assurait les breaks avec un dubstep puissant et 3 MCs aussi étranges que déchainés, ça ne pouvait que fonctionner, non ? Non madame ! Ils sont arrivés à 2 au lieu de 3 et la performance, assez expéditive, manquait de punch et était loin d'égaler la précédente…
On a filé après ça, avec une leçon bien gravée dans nos têtes : à l'avenir, toujours rester sur sa première impression !