Le mandarinier 5

"Des personnes costaud capables de supporter le froid, il y en a plusieurs dans le hameau. Tout d'abord il y a le Gros René qui à la dernière foire du village a soulevé trois cents kilos à lui seul. On a même dit qu'il irait au championnat régional de culturisme mais le Gros René s'est fâché en disant que c'était pour les femmelettes à gros muscles, lui c'est un homme, un vrai!

- Poursuivez je vous prie dit le brigadier.

- Oui, je poursuis. Ensuite il y a le Dominique, un grand gaillard qui fait du rugby. Un hurluberlu à qui il arrive de dormir à la belle étoile en été. Il est fin comme un spaghetti, mais c'est un vrai Cosaque, il se bat pour un oui et un non quand il a bu un coup de trop. Un guerrier quoi!

Et puis il y a la Marinette...

- La Marinette reprirent le brigadier et Joseph étonné.

- Oui, celle-là elle est capable de te faucher un champ de mauvaises herbes à elle seule, qu'il pleuve ou qu'il vente.

- Dites-moi, vous qui êtes bûcheron, vous n'êtes pas d'une nature fragile. Vous auriez très bien pu supporter les températures les plus basses. Et votre fils aussi il me semble...

- Ah mon fils cette nuit-là était souffrant, il s'est couché tôt.

- Et vous, qu'est-ce que vous avez fait hier soir à la nuit tombée?

- J'ai regardé le film à la télévision, puis je suis allé me coucher.

- Et aujourd'hui vous ne travaillez pas?

- Non, aujourd'hui c'est congé.

- Très bien. Je vous remercie.

- A votre service!" dit Pascal.

(à suivre)