LE MÔME DES CASSE-CROÛTES

Philippe Larue

Bambin, je trempais des Chupa & Chups, vous savez ces grosses sucettes colorées géantes, dans le sable à la plage. Puis, ...

Bref, je vous évite un Pyc...d'adrénaline. L'expérience d'une colonie de fourmi dans un bol de Miel Pops au petit déjeuner, avait été l'élément déclencheur du végétarisme.

Un môme, ça bouffait toutes les choses inimaginables, étant donné la nécessité de construire son système immunitaire. Ainsi, becqueter les Houellebecq, ces petites baies d'houx, brichetonner les punaises plastifiées afin de les comparer avec les châpeaux de gendarmes ou croûter les casse-croûtes des genoux blessés.

Qu'avez-vous ingurgitez dans votre enfance à l'intérieur de votre gosier, pour festoyer votre jabot, petiot? Remarquez, certains matures se collationnent un Rafale de dernière génération comme des apéricubes. D'autres se gobichonnent les verres cristals, gueuletonnent un Macbeth, histoire d'espérer d'avoir l'Eden en or, directement. Ah, la pitance humaine. Des millions meurent de faim chaque jour, certains jettent en pâtures, cinquantes nuances de Grey d'hamburgers avec un Guiness book, ou se mangeottent 1000 Flamby.

Tenez, les records les plus fous: un hot-dog de 3,18kg, le plus gros sushi soit 5,9kg, 363 ailes de poulets en trente minutes. Boustifailler, se goinfrer, boulotter...que de verbes et c'est le fond de l'antre qui manque le moins. À table, les mots y sont débris finalement avec l'alimentation.


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