Le mouchoir

Quentin Bodin

Senteur d'un soir, s'accrochant sur les murs
De l'hécatombe noir qui étale sur la figure
Des sciures perdus, qui au creux de ces lèvres regrettent
Le parfum d'un mouchoir, le parfum inerte.


A trembler des images successives qui se composent
Dans l'espace feutré, de l'homme morose
Il écoute le silence. Espérant ainsi dans sa douce folie
Trouver l'infime partie de sa longue perdition.


Le regard vide, cherchant encore ou cherchant toujours
Il tourne et divague sur le sol du discours
Qui laisse l'âme à de pure lamentation


Mais, séchant ces larmes pourvu de lames
Il ouvre les yeux, dépourvu de ce scandale
Et crie au monde la beauté de sa passion.


                                                                                      Bodin Quentin
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