LE POLICHINELLE ODIN

Philippe Larue

Ce matin, la sensation d'avoir une tête bulbeuse de fenouil me tenaillait. La circonférence du bourrichon avait-elle changée? Mais, seul mon être savait que j'étais un bourreau des arcs-en-ciel. Aussi, le premier assortiment de mes confiseries qui fusain...bref, à acquiesser de poser la collerette à l'intérieur de la guillotine du taille-crayon, était la queue de vache. Pour éviter que mes crayons de couleurs n'absorbent le melon, je les épluchaient comme une collerette clownesque pour certains, potatoes pour d'autres.

Pince-fesses avec la citrouille, carmagnolle avec le Pagnol vert perroquet. C'était la sauterie avec Cerise qui acidulait mon âme, surpatte avec les boutons d'or. Ébiseler un crayon, c'était se débarasser des mauvaises graines neuronales. Les fleurs de soufre, douleurs dans la tête étaient élagnées, la moutarde sur la paille et les châtaignes de la taupe, chanfreinées. Les bris de maux étaient étains oxydés, la nostalgie des cuisses de nymphes y était des ailes de corbeaux à caresser. L'art de tailler les crayons de couleurs où l'on chantourne les tournesols par des Kleins d'oeils bleus. On ergotte l'écrevisse, rafraîchi la joie de vivre de l'aubergine et cisaille le canard vert Jade. L'épinard de Montrouge Poussin jaune qui Jura que se convertir sur la côte d'Albâtre en souvenir de son passé de coquille d'oeuf, c'était imparfait. Bah, être œuf à la neige qui Wolinski ou Rose Mountbatten chez les Tuil de la pâtisserie, quelle importance!

J'azur l'éther bleu outremer et Tiffany d'aiguiser ses crayons, au quai. Déchiquettées ces collerettes!


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