LE SCLAPING C'EST CHIC (LETTRE DE P.A.R.I.S - TECHNIKART mai 2013)
Thierry Théolier
Hier, rendez-vous avec un webmaster plutôt balaise dans le code, on bouffe rue saint Anne dans un restau japonais comme tous les bobos-prolos du quartier de Madeleine. Je le laisse parler en premier car je dois lui demander un service de hacker et mieux vaut donc, attendre l'heure du saké quand il sera bien bourré. Il parle beaucoup et j'en apprends de biens bonnes ! Je vous les livre en vrac : des hyper corporations achètent tout autour de Wall Street, des immeubles pour pouvoir installer le plus près possible du cœur de la bourse mondiale, des ordinateurs super-puissants afin d'avoir en avance, quelques millièmes de secondes sur les autres ordis des autres enculés qui se trouvent plus loin, à l’autre bout du monde. Leurs câbles traversent les mers comme les serpents de l'enfer. Ces ordinateurs sont dotés de logiciels balaises, des robots-traders qui pratiquent à longueur de journée le scalping automatique ! Le scalping... WTF ? C'est la façon de négocier la plus agressive en bourse. Cette technique consiste à prendre des positions sur quelques ticks. Un nombre impressionnant d'opérations est donc passé avec de petites variations qui sont cumulées en fin de journée. La plupart des "scalpeurs" utilise l'effet de levier pour augmenter leur taille sur le marché. Et maintenant, ce sont des robots qui scalp! Tout cela pour pouvoir au final (ils vendent/ rachètent) truander la planète et s'en mettre plein les fouilles. Apès leurs sbires en Amarni balancent dans les tribunes (ou parlements) que c'est le travail qui coûte de l'argent aux états alors que leur dirigeant laissent ces robots de ces paradis fiscaux assécher les crevards que nous sommes. Et si on remettait la peine de mort au journal de 20 h ? Sinon mon pote, avant le saké, me parle du dernier projet d'un des fondateurs de The Pirate Bay qui a monté un site flattr.com un système de redistribution à base de clics pour niquer cette autre corporation, appelée la Sacem qui scalpe les artistes. Tu la sens ma lubie hacktiviste ?