Le Serpent du monde

My Martin

Le mur


Mythologie nordique. L'Ouroboros ou le Serpent du monde

L'Ouroboros représente un serpent ou un dragon qui se mord la queue. Le cercle maintient l'équilibre du monde

Ouroboros, deux mots -queue. Vorace, glouton. « Qui se mord la queue »



Jörmungandr est un gigantesque serpent de mer, attesté

dans les poèmes scaldiques -VII-VIIIe siècle après J.-C. en Norvège, Islande

et les Eddas -deux manuscrits du XIIIᵉ siècle, compilation poétique



Selon l'Edda de Snorri -1220, en vieil islandais-, Jörmungandr est le fils

du dieu Loki -dieu de la malice, de la discorde et des illusions. Capable de métamorphose. Impulsif, irresponsable ; malin, rusé

et de la géante de glace Angrboda. Ses cheveux ont la couleur du sang séché



le frère du loup Fenrir, ainsi que de la déesse du Monde des morts, Hel



Selon les prophéties Jörmungandr causera de graves dommages chez les dieux

Alors le dieu Odin jette Jörmungandr dans la mer qui encercle Midgard -royaume des neuf mondes habité par les humains

Mais le Serpent grandit tant, qu'il finit par entourer le monde et se mordre la queue. D'où son autre nom, Midgardsorm, « serpent de Midgard ».

À la fin du monde prophétique, Jörmungand surgit des mers pour combattre les dieux, aux côtés des géants. Il provoque des raz-de-marée

Il est tué par Thor, le dieu du Tonnerre. Empoisonné par le venin du Serpent, après neuf pas, Thor succombe à son tour



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Le mythe de l'Ouroboros est documenté dans le monde entier, ainsi dans l'Égypte ancienne



La représentation la plus ancienne connue est une représentation égyptienne datant du XVIe siècle avant J.-C.

Attesté en Mésopotamie, l'Ouroboros se rencontre en Égypte. Il est mentionné dans les Textes des Pyramides -somme des conceptions funéraires des Égyptiens de l'Ancien Empire, troisième millénaire avant J.-C.



Le motif est fréquemment employé, sur les cercueils et sur les vignettes des papyrus dits mythologiques

rôle de protecteur -l'œil d'Apophis

il se mange la queue, symbole d'autodestruction et d'anéantissement

symbole du cycle du temps et de l'éternité

symbole de rajeunissement et de résurrection



Apophis « géant » ou « serpent géant » dieu de la nuit et des forces mauvaises. Le chaos, le mal, l'obscurité

Apophis est un serpent, avec une taille gigantesque, surnaturelle

Afin de mettre fin au processus de la création, il s'attaque matin et soir à la barque de Rê qui vogue sur le Noun, l'océan liquide qui précède la création du monde

Livre des Morts. Le chat de Rê, personnification de la déesse Bastet -la fécondité, la protection du foyer- aussi appelé chat d'Héliopolis -la ville du Soleil- avec un couteau, mutile, tue le Serpent

Le sang inonde l'horizon. Le bien triomphe

Chaque lever du soleil marque la victoire de Rê sur Apophis



L'ordre universel est fragile. Afin que les forces du Chaos ne l'emportent pas, il convient de l'entretenir régulièrement



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Démocrite. 460 à 370 av. J.-C.

philosophe grec considéré comme matérialiste, en raison de sa conception d'un Univers constitué d'atomes et de vide

La matière est constituée de petites particules, d'atomes -"insécables"-, impossibles à briser ou diviser. Ils existent depuis toujours, pour toujours. L'Univers est éternel, stationnaire. Ni commencement, ni fin, ni dieu

Démocrite doute : « en réalité, nous ne savons rien, car la vérité est au fond du puits »



Anaxagore, philosophe présocratique grec 500 - 428 av. J.-C.

Rien ne naît, ni ne périt. Mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau



Gottfried Leibniz, philosophe allemand 1646 - 1716. « Principes de la nature et de la grâce », 1740

Pourquoi y a-t-il quelque chose, plutôt que rien ?



Antoine Laurent de Lavoisier 1743 - 1794. Philosophe et économiste français, le père de la chimie moderne

Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme



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1922. Alexandre Friedmann 1888 - 1925 physicien et mathématicien russe

Par ses calculs, il prouve que l'Univers est en expansion

Un Univers en expansion de courbure positive, basé sur la Relativité Générale : trois types d'évolution, impliquant notamment une singularité initiale



1927. L'abbé Georges Lemaître. Astronome et physicien belge 1894 - 1966

« Hypothèse de l'atome primitif ». Fondement de sa théorie, elle vise à expliquer l'origine de l'Univers



1949. Fred Hoyle, cosmologiste et astronome britannique 1915 - 2001

Le principal détracteur de "l'atome primitif". Il oppose sa théorie de l'état stationnaire

A la BBC, il est interrogé sur la théorie d'un Univers en expansion. Il n'y croit pas, il éclate de rire, s'exclame

A big bang ! Ridiculous !

big bang -grand boum. Superbe image, le nom est resté



1964. Pendant une expérience avec un radiotélescope, Robert Woodrow Wilson -né en 1936- et Arno Allan Penzias -né en 1933- reçoivent des signaux radio inconnus. Une anomalie ? Un rayonnement, dû à des fientes d'oiseaux ? Deux pigeons ont niché sur l'antenne de réception. Ils démontent l'antenne, la nettoient, la remontent. Même signal

Ils ont capté le rayonnement électromagnétique émis lors du Big Bang ; le fond diffus cosmologique imprègne l'Univers

Le début de la cosmologie moderne. Le fond diffus cosmologique a permis de valider la théorie du Big Bang, répondre à de nombreuses questions. L'âge, la forme, les composants de l'Univers en perpétuelle expansion

1978 Wilson et Penzias reçoivent le prix Nobel de physique, « pour leur découverte du fond diffus cosmologique ».



L'explosion a généré une onde qui baigne encore l'Univers. Onde, frémissement de plaisir, de désir

Légende hindoue. L'Univers a une note de musique. Chaque être humain a une note de musique

La trouver, l'accorder avec la note de l'Univers et au cœur de l'être humain, la splendeur du monde est musique



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Rien ne vient de rien. D'où viennent les constituants qui ont créé le Big Bang ?

Auparavant, qu'est-ce qui a créé ces constituants ?

Et avant ?

Et avant ?

?..



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L'Univers est infini, plat, pour l'éternité en expansion



Brian Cox, physicien britannique, né en 1968. Professeur à l'Université de Manchester

La dernière étoile se refroidit et disparaît. L'Univers est vide, éteint, mort

Le début d'une époque sombre, infiniment longue

Les trous noirs avalent la matière

Dans la faible lumière, ils s'évaporent

L'espace s'étend

La lumière n'interagit plus

L'activité cesse

Cet Univers vide, sombre et froid est-il la source du Big Bang ?



Comment la matière physique est-elle apparue ?

Lors du Big Bang, pas de matière stable, ni pendant des centaines de milliers d'années

Les conditions se refroidissent, la matière complexe se stabilise

A partir de particules simples, les premiers atomes se forment

A l'intérieur des étoiles, ils fusionnent en éléments plus lourds



"La grande époque unifiée", est une soupe de particules élémentaires à courte durée de vie, y compris les quarks, éléments constitutifs des protons et des neutrons. La physique qui décrirait ces particules n'est pas connue

Matière et "antimatière" -forme "miroir" de la matière. Prédite en 1931 par le physicien britannique Paul Dirac 1902-1984- sont en quantité sensiblement égale

Chaque type de particule -le quark,...- a une « image miroir », un compagnon antimatière presque identique ; ils ne diffèrent que par une caractéristique

Lorsqu'elles se rencontrent, en un éclair d'énergie, matière et antimatière s'annihilent -vérifié par l'expérience. Constamment les particules se créent et s'annihilent

Pendant un dix-millième de seconde après le Big Bang, les quarks constitutifs des protons et des neutrons s'anéantissent avec les antiquarks

Pendant une seconde plus tard, les électrons s'autodétruisent avec leurs antiparticules, les positrons

Les premières particules à vie, les protons et les neutrons, forment ensemble les noyaux atomiques. Avant ce point, pas de "matière"



Le "vide" -espace-temps "vide"- est agité par des fluctuations d'énergie

L'espace-temps est une représentation mathématique de l'espace et du temps, deux notions indissociables qui interagissent entre elles. Vues sous un angle différent, deux versions de la même entité en quatre dimensions, trois pour l'espace, une pour le temps. Autres dimensions ?

Le temps est une dimension de l'espace, sensible aux déformations gravitationnelles

Les particules éclatent, disparaissent. Créées et détruites, à partir de "rien"



D'où vient l'espace-temps ?

"L'ère de Planck ", physique inconnue. Un dix millionième de billionième de billionième de billionième, de seconde après le Big Bang

Le « mur de Planck », moment énigmatique où l'univers est entré en expansion



Physicien allemand, Max Planck fut l'un des fondateurs de la mécanique quantique

L'ère ou époque de Planck

Époque ou ère nommée en l'honneur de Max Planck 1858-1947. Ses travaux en mécanique quantique ont contribué à la formulation théorique de cette période

"La grande époque unifiée". Période de l'histoire de l'Univers, au cours de laquelle les quatre interactions fondamentales -électromagnétisme, interaction faible, interaction forte et gravitation- unifiées, s'appliquent simultanément

L'ère de Planck ne peut être décrite

à l'aide de la relativité générale (1907 à 1915 - Albert Einstein) - l'échelle cosmique, l'infiniment grand

ou de la physique quantique (1930 - Max Planck) - le monde des particules, l'infiniment petit

Ces théories incomplètes ne sont valables, que lorsque la gravitation et les effets quantiques peuvent être étudiés séparément. Fait défaut une description microscopique de la gravitation -théorie de la gravité quantique



Alors l'espace et le temps sont sujets à des fluctuations quantiques. Il existait un précurseur de l'espace et du temps ? D'où venait-il ?

Des hypothèses

un seul univers, des univers cycliques ... naissance, mort, naissance ...

un multivers. Il contiendrait un bouquet, une brassée, une infinité d'univers parallèles



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Roger Penrose, né en 1931. Mathématicien, cosmologiste et philosophe des sciences britannique

Au cours des années 1960, il renouvelle les études concernant la théorie de la relativité générale et la prise au sérieux de l'existence des trous noirs

Années 1960 et 1970. Il introduit de puissantes techniques de topologie différentielle et de géométrie algébrique. Il révolutionne l'étude de la relativité générale

Ces outils mathématiques permettent à Steven Hawking de développer ses idées en cosmologie, sur la théorie des trous noirs

1994, Sir Roger Penrose, anobli par la reine d'Angleterre, pour services rendus à la science

2020, prix Nobel de physique 2020, pour ses travaux théoriques sur les trous noirs



Roger Penrose propose un modèle d'univers cyclique

L'espace-temps est infini, plat, en expansion pour l'éternité, sous l'effet d'une constante cosmologique

Nombre infini de Big Bangs



« La cosmologie cyclique conforme » (CCC), intéressante connexion mathématique

entre l'état chaud, dense, petit, du jeune Univers -Big Bang-

et l'état extrêmement froid, vide, étendu, du vieil Univers

A leurs limites, ces états sont mathématiquement identiques



L'absence totale de matière peut donner naissance à toute la matière de l'Univers

La matière de l'Univers se consume dans les trous noirs supermassifs. Ils s'évaporent, principalement sous forme de photons, particules sans masse, rayonnés vers l'infini. Pour ces particules, le temps ne compte pas



Univers physique, vide -presque "vide". Espace-temps plat, infini. L'expansion infinie se change alors en une contraction vers une densité infinie

Un nouveau Big Bang peut se produire, cosmologie cyclique sans début, sans fin



Autre hypothèse

Avant que l'Univers n'existe, d'autres univers existaient, ils entraient et sortaient par cycles

Les cycles se répètent à l'infini ? Chaque cycle est un univers à part entière, dont l'état quantique initial s'explique par une caractéristique de l'univers précédent



Roger Penrose cherche à entrevoir l'ancien univers qui a donné naissance à l'Univers actuel. Au travers de faibles traces, des anomalies, dans le rayonnement restant du Big Bang, vu par le satellite Planck

Planck est un observatoire spatial développé par l'Agence spatiale européenne (ESA), lancé en 2009 depuis Kourou (Guyane française) -fin de mission en 2013 : cartographier les infimes variations de température (ou d'intensité) du fond diffus cosmologique, rayonnement dans le domaine micro-onde. Il montre l'Univers, 380 000 ans après le Big Bang

Penrose pense avoir repéré ces traces de l'univers précédent -rayonnement des trous noirs supermassifs

Des physiciens contestent ces observations. Aucune conclusion n'est validée



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Modèle cosmologique standard

Le Big Bang est une période extrêmement dense et chaude qu'aurait traversée l'Univers, il y a environ 13.8 milliards d'années -la Voie Lactée, Le Soleil, la Terre ont 4,6 milliards d'années

Puis processus d'inflation, expansion, observable aujourd'hui

70% du contenu énergétique de l'Univers serait dû à une composante hypothétique, ni matière, ni rayonnement. Depuis six milliards d'années, l'énergie noire accélère l'expansion de l'Univers



Sean Michael Carroll. Américain, né en 1966. Chargé de recherche au département de physique du California Institute of Technology -Pasadena, banlieue de Los Angeles. Théoricien de la cosmologie, spécialiste de l'énergie sombre et de la relativité générale

Avant le Big Bang, l'Univers est une étendue infinie d'un matériau ultra-chaud et dense. Etat stable, régi par la mécanique quantique ?



Stephen Hawking. Né le 8 janvier 1942 à Oxford et mort le 14 mars 2018 à Cambridge, physicien théoricien et cosmologiste britannique

Ses idées nouvelles font avancer la recherche en astrophysique, notamment sur les trous noirs -ils émettraient des radiations

Ces faibles radiations -et la perte de masse associée- ne sont pas démontrées expérimentalement



Le moment du Big Bang est sans importance : avant le Big Bang, les événements sont incommensurables, indéfinis -« proposition sans limites ». Le temps et l'espace n'ont pas de frontières. Pas de point de départ, ni de fin



2018. « Les événements avant le Big Bang n'ayant pas de conséquences observationnelles, autant les écarter de la théorie et dire que le temps a commencé au Big Bang »



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Suite à un évènement, Big Bang

Le Big Bang est un moment dans le temps, pas un point dans l'espace

L'Univers du Big Bang était extrêmement dense

L'Univers se refroidit, les protons et les neutrons entrent en collision et se lient

Au cours de la première seconde, l'Univers passe par un processus d'expansion exponentielle, appelé inflation. Brève phase d'expansion vertigineuse (théorie)

L'espace-temps se lisse. Dans l'Univers aujourd'hui, la matière est uniformément répartie



Il est possible que l'Univers du Big Bang soit minuscule ou infiniment grand. Les physiciens n'ont aucun moyen pour remonter dans le temps, vers ce qui n'est pas visible aujourd'hui

Peu importe le point d'observation dans l'Univers : il y a 13,8 milliards d'années, existe un point extrêmement chaud, dense. Puis expansion flash

La physique classique prend le relais -principal moteur de l'évolution


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