Le temps d'une prose

James Px.

Le ciel est gris

Le temps n'appartient plus au printemps

Aucune influence ne m'agrippe 

Le nez bouché au violon du cœur l'ouïe n'est pas morte

L'amour est cette odeur qui me perce les tympans

Son écorce est ce visible de l'invisible

Ces derniers messages en particules fines

M'envahissent le corps et je commence à écrire

Je me répète le ciel est gris

Mais confiné peu m'importe si le soleil frappe les tuiles

Le ciel est avec moi


Je me suis taillé la barbe 

La dernière fois remonte à quinze jours

Je voulais conserver cette fameuse odeur de l'aventure occitane le plus longtemps possible


Tu lis regardes écoutes le trois en un pour plonger et ne pas revenir indemne

Es-tu toujours là


C'est quoi le COVID-19 si tu compares ce qui est comparable

La pandémie grippale de 1918 s'élève plus haut que la Tour Eiffel 

Au moins 20 millions d'âmes disparues

Sans compter celles qui sont tombées pendant quatre ans plus tôt sur des champs sans fleurs ni projets

Dans la poussière ou la boue

Pourquoi

Quel projet 

Celui de mourir pour la France

À titre gratuit 

Bien plus tard nos pères se torcheront avec tes emprunts Russes

À la prochaine diarrhée mondiale

Et pour ceux qui mangeaient du Banania

Ils attendrons de broyer du vers avant de blanchir au soleil 


« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouches. Ma voix la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir...»²


Toi oui toi qui te confine face à Netflix

Tu n'as pas été exfolié par un Terminator ancienne génération 

Ceux dont la peau ne se régénère pas 

Lorsqu'ils se prennent une cartouche en pleine gueule 

Une cartouche d'encre de sang humain

Alors ferme là et ne sort pas

Tu peux te masturber si tu es seul tu as la bénédiction du sein patron


Je referme ma gueule comme vous je suis confiné

J'ai ce don de m'emporter sans cracher plus loin même par le temps qui ne courent plus 

C'est une valeur qui rassure

La vie est ce fil rouge qui réunit l'impossible et le possible

Un réveil conscient pour ne pas perdre conscience

Et lorsque je rêverai à la prochaine pleine lune

Tu me parleras de toi


J'écoute Max Richter « Sleep »


Parler en dormant pour ne rien dire c'est politiquement propre

Je vais parler

Il y a plus de tendresse de compassion et d'amour dans les yeux d'un bourreau que dans les yeux amers d'un « confineur professionnel » en cravate violette sur chemise bleue arc-en-ciel sous un complet trois pièces paradant sur un tapis volant dans ses toiles d'araignées décrépites confessionnelles


Alléluia


Reprends ton souffle

C'est ce qui m'inspire 

Étrange n'est-ce pas

Nous sommes en guerre


Il n'est pas facile pour un homme de se vaincre

Alors comment convaincre


J'ai écouté tous les sons de la terre encore vivants en écrivant ce texte 

Et j'ai écrit quelque chose dont je suis vraiment fier

Les larmes étaient dans mes yeux

Je viens de réaliser à quel point la poésie et la musique me sont indispensables et belles

Comme toi mon antipode amour 


Le temps le temps sans amour c'est quoi

Un emballage doux vide et tout explose

On vit tellement de temps mort que lorsqu'il vit on en oublie parfois la saveur de son air

Et si j'écris c'est pour ne pas l'oublier

La musique me berce

Et je respire encore

Je respire ton corps

  • Nouvelle Lune ce soir qui veille...
    La tienne tu la portes à merveille
    de l'émerveille de Ton Soleil.
    (je viens de l'écrire sous Richter en apnée
    et sous la fréquence de Schumann alignée )

    · Il y a environ 4 ans ·
    Ange

    Apolline

    • Oui... j'ai pris plaisir à l'écrire Et en si peu de temps et en musique... casqué... merci pour ta réponse bon confinement à moins que tu sois une héroïne et j'applaudirai demain davantage

      · Il y a environ 4 ans ·
      Blogger libellule

      James Px.

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