le théorème du cosinus

Christian Le Meur


Dans un jardin de printemps

          Manipulant petit pigeon et écharpes de soie

Je fais apparaître tout un public d'enfants rayonnant de joie.


Bien que connaissant par cœur ce tour subtil

Le volatile applaudit

             A grands coups d'ailes fébriles.


Dans une tige de sureau

               Je cisèle un grand couteau

Qu'en maître cibleur

                Je lance sur ce perfide oiseau.


Ses plumes qui volent en pluie tombante

                 Génèrent un sentiment d'effroi et de holà

Lentement il se dégonfle

En persiflant le chant strident du serpent sournois.


Exécutant mes injonctions

Mon matou quêteur de sous

Présente, à cette insouciante jeunesse, mon chapeau mou.


Les garnements n'y déposent qu'indifférence et petits cailloux.

Je mange donc ces petits filous.


Le bouquet final : ( Sans spectateurs )

                             Me frottant la panse

                             Je dépose dans le chant du vent

                              Un rire tonitruant.

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