le théorème du cosinus
Christian Le Meur
Dans un jardin de printemps
Manipulant petit pigeon et écharpes de soie
Je fais apparaître tout un public d'enfants rayonnant de joie.
Bien que connaissant par cœur ce tour subtil
Le volatile applaudit
A grands coups d'ailes fébriles.
Dans une tige de sureau
Je cisèle un grand couteau
Qu'en maître cibleur
Je lance sur ce perfide oiseau.
Ses plumes qui volent en pluie tombante
Génèrent un sentiment d'effroi et de holà
Lentement il se dégonfle
En persiflant le chant strident du serpent sournois.
Exécutant mes injonctions
Mon matou quêteur de sous
Présente, à cette insouciante jeunesse, mon chapeau mou.
Les garnements n'y déposent qu'indifférence et petits cailloux.
Je mange donc ces petits filous.
Le bouquet final : ( Sans spectateurs )
Me frottant la panse
Je dépose dans le chant du vent
Un rire tonitruant.
J'aime beaucoup.
· Il y a plus de 6 ans ·unrienlabime
Superbe. Merci.
· Il y a plus de 6 ans ·le-droit-dhauteur
merci pour votre commentaire et le plaisir que j'ai à lire vos chroniques si souvent pertinentes
· Il y a plus de 6 ans ·Christian Le Meur