Le vagabond

compteclos

Pour pouvoir renaître il faut mourir,

Alors j'ai cru bon, de ne jamais revenir,

Ne pas se retourner, ne pas se tromper de route,

Comme un vagabond sous la Lune, je suis emplis de doutes,


Vais-je apercevoir l'horizon ?

Qui se couche pour toutes les nations,

Vais-je reprendre mon chemin ?

Ou m'éteindrai au petit matin ?


Je sillonne vos ruelles étroites et me mure dans le silence de l'effroi,

Je dors nu, sans couverture, abreuvé par le froid,

Vous ne me regardez même pas, vous haussez les sourcils,

Lorsque devant vous, je vacille,


Je ne suis rien pour vous, à part un humain de plus assis par terre,

Vous ne me déposez même pas un regard, vous brassez juste de l'air,

Quand vous passez au-dessus de mon être,

Vous vous dîtes que je ne sers à rien sur cette Terre,


Mis à part encombrer les routes sales,

Pourtant j'ai la peau pâle,

Et des ecchymoses sous l'habitacle,

J'attends seulement un miracle.

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