Le vent là-bas

aile68

Parcourir les prairies du vent là-bas, comme les chevaux sauvages gambader, courir, la liberté leur appartient, ils ont dans leur crinière les frissons du vent là-bas. S'éveiller au matin avec l'envie de m'échapper, de m'enfuir, casser le quotidien, la routine. Dans le vent, les alizées, rompre les codes de la banalité, d'une norme pré-établie et redéfinir les choses avec une nouvelle nomenclature qui n'a d'autre vérité que la bienveillance et l'amour. Sentir de nouveaux parfums, la fraîcheur de l'air là-bas, comme Prévert écrire de nouveaux poèmes, tel Rimbaud laisser voguer le bateau ivre. Je connais peu mes classiques mais j'ai dans le coeur de la douceur et dans la voix des accents sucrés et acidulés des bonbons de l'enfance. 

Danser dans le vent là-bas, rire, chanter, retrouver l'insouciance de nos dix ans, de nos comptines qui ne veulent rien dire, apprendre de nos nouveaux langages, retourner sur les bancs d'école et ouvrir nos livres de lecture à la page fraternité. Me reconnaître chez l'autre mon frère, ensemble cultiver la différence pour une meilleure harmonie. Laisser le vent caresser le soleil et les montagnes, y a comme une bonté dans l'air. Se rappeler une chanson qu'on aimait bien, un film qui nous a tant plu. Mélanger les dates du calendrier, jouer avec le temps, la liberté a les repères qu'on veut bien lui donner. Lisser les plumes des oiseaux du vent, lesquels volent le plus haut dans le ciel? Laisser la vie répondre à certaines questions: d'où viennent le vent, l'amour? Tels les chevaux sauvages fendre l'air et la bise, ne pas se poser de questions, vivre libres et c'est tout!

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