Le vieux mari

Stéphane Monnet

Sonnet

Au pays de la tristesse infinie
Vivait, au bout d'une allée sans adresse
Un vieillard tout blanc et tout racorni
Exilé-là par quelque enchanteresse

Sa maison était petite et penchée
À toute heure brillait à la fenêtre
Une lanterne à un clou accrochée
Qui toujours semblait attendre son maître

L'homme partait souvent en promenade
Son corps fatigué trainant les chemins
Comme pris dans une invisible main

Le vent des regrets brûlant ses yeux gris
Il marchait jusqu'à la tombe fleurie
Et son cœur alors battait la chamade

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