Légèreté de l'être
onizu-k
La légèreté de l'être de Kundera
Divise les hommes en deux catégories
Qu'ils soient soumis et sociables comme des rats
Ou de taciturnes et sauvages gorilles
Le propos du poète est qu'ils sont des baiseurs
Des lapins de garenne y songeant à toute heure
Il les dicerne en romantiques, en libertins
Le mien n'est pas d'évoquer leur baratin
Sa compassion conclut qu'ils sont tous malheureux
Victimes de leurs insatisfactions chroniques
Qu'ils surfent sur la vague ou tombent dans son creu
Le bonheur d'un homme n'est pas juste ce qu'il nique
Les romantiques cherchent la femme parfaite
Les libertins plutot le détail qu'il leur plait
Quand de l'impossible les premiers font la quète
Les seconds se serrurrent se prenant pour des clés
Rêve de ballades, ruelles de la Rome Antique
Nouvelles salades qui libèrent le teint
Epuiser son égo dans la sémantique
Chasser sa prochaine proie dès le matin
Longtemps cette vision m'apparut pleine de raison
Permettant de jouer les inconsolables
Tantot l'un ou l'autre en fonction des saisons
La nature de l'homme étant souvent malléable
Après avoir mené ces deux vies singulières
Parfois en couple, parfois célibataire
Depuis que je suis plus sage du caleçon
J'aimerai lui proférer ma propre leçon
Non une que j'adresse à l'ensemble des hommes
Et n'allez pas croire que je me distingue
N'étant surement pas le seul atteint du syndrôme
Il n'est nul antidote contre le malheur qui flingue
Moi je suis un baiseur baiseur de moi-même
J'ai la malédiction de tous les masochismes
Aussi libre que fusionnel quand j'aime
Comme si l'capital se mariait au communisme
J'aimerais par ce biais, faire des économies
Pas tomber en faillite à chaque prise d'intérêt
Je suis le muet qui s'esclaffe au cromi
Celui qui prend la fuite en voulant s'intégrer
Je me baise à baiser les braises embrasées
Sème dans les trous noirs mes feux d'artifices
Cherche de fières forêts que je voudrais raser
Mes feux follets se noient à braver l'orifice
J'ai l'horreur de l'or tout en voulant resplendir
La vitesse de la lumière me ferait languir
Mais dès que le Mach 1 de l'amour explose
Je deviens un machin aux fenêtres closes
Je suis Bill Gates dans la conscience de Marx
Brassens qui voudrait chanter comme Pavarotti
L'amour je le vois comme une sorte de Pacs
Ou je baise l'univers en restant tout petit