Lendemains qui déchantent

Jean Claude Blanc

de mal en pis...

                          Lendemains qui déchantent

De gauche à droite a fait sa quête

Macron, dimanche le cœur en fête

A désormais toutes les manettes

Majorité de fortes têtes

Trop de députés pour faire banquette

Sachant que lui, c'est la vedette

 

Alors ne va pas se gêner

Mettre à sa botte ses obligés

Qui font honneur à leur idole

Même s'ils ont quelques casseroles

 

Remodèle son gouvernement

En écartant les imprudents

Qu'en ont goûté auparavant

Pas l'avoir vu, franchement navrant

 

Pléthore de lâches partisans

Label « En Marche », le bon courant

Pas besoin de Bayrou et son MODEM

Qui ne sont sources que de problèmes

 

Lui s'attendait à une razzia

Plus de 400 à l'Assemblée

Bien prétentieux, ce gazier là

350 bien assez

Pourvu qu'ils lui foutent la paix

 

Emerveillé de son succès

N'a pas daigné refaire les comptes

Plus de la moitié n'ont pas voté

S'en fiche pas mal, plastronne sans honte

 

Faut reconnaitre que Manuel la joie

A réussi sacré exploit

Anéantir tous les partis

Les éléphants à l'agonie

Que pour la forme ce chef d'Etat

Dur manager d'industrie

 

Mène à sa guise son entreprise

Reste à prouver qu'elle est rentable

Négociateur sans surprise

Pas actionnaires les misérables

 

Déjà emballe le moteur

Nous promettant bien des malheurs

Les ordonnances, l'austérité

Qui tombent juste à point nommé

Comme par hasard pendant l'été

Va mettre au pas les syndicats

En ignorant la France d'en bas

Sûr de s'imposer, le choix du roi

La loi pour lui, même les extras

 

Prudemment dévoile son programme

De peur qu'on en fasse tout un drame

Par chance acquis aux fidèles fans

Pour leur plat encéphalogramme

De lucidité, qu'ont pas un gramme

 

Dans son viseur, la classe moyenne

Les indigents valent pas la peine

Pour faire plaisir à la germaine

Dame Merkel, l'européenne

De la Commission, rude capitaine

 

Pas près d'atteindre les maitres du monde

Ces asiatiques qui nous inondent

De leurs produits à vil prix

La Chine nous vend pas que du riz

 

Face à ces peuples qui ont faim

Macron, hélas qu'un pauvre nain

Même si à Trump, il serre la main

Juste pour crâner, l'autre comédien

Ça le fait marrer, tellement souverain

 

Mauvaise nouvelle ces derniers jours

Le hors système connait un four

Certains de ses proches, alpagués

A la Justice doivent s'expliquer

 

Preuve s'il en est, qu'ils sont pas nets

Prennent la poudre d'escampette

Fichus dehors, démissionnaires

Avec la forme et la manière

Pour nous prouver qu'ils sont sincères…

 

Manuel futur prince déchu

A peine un mois qu'il est élu

Déjà il baisse dans les sondages

Pas étonnant pour ce m'as-tu vu

A recueilli maigres suffrages

 

Tout ça pour ça, quelle différence

Le changement qui recommence

En plus minable performance

Pour diviser le peuple de France

Qui visionnaire n'a pas daigné

Aller aux urnes, rien à gagner

Après intrigues et combines

De Manuel en sa cuisine

A réussi le plus facile

Se faire élire, d'esprit habile

 

Ses électeurs seront marrons

Même s'ils en veulent pour leur pognon

Ce môme ne faisant qu'illusion

Va achever la frêle union

Mélange de carpes et de lapins

Cohabiter pas bon destin

Chacun suivra son propre chemin

 

Car le plus dur est à venir

Sur qui pourra-t'il s'appuyer

Ses députés vont revenir

En leur bercail se rassembler

Pour le MODEM, c'est déjà fait

 

21 juin, orage, éclairs

Bayrou de ses chaines se libère

Comme prévu, sale caractère

Imprévisible dignitaire

Et à l'ego démesuré

Garde des Sceaux, c'est pas assez

Si bien qu'un de moins sur l'échiquier

Reprend la tête de ses centristes

Pour critiquer (un peu gonflé)

Joindre sa voix aux autres artistes

Et parfois même s'opposer

Au jeune Manuel, plus sur sa liste

 

Ça suffit pas, pestiféré

Risque d'être chaude la rentrée

Car la moitié d'abstentionnistes

Vont dans la rue se la ramener

Les insoumis, mélanchonistes

 

Pour le Président aucun cadeau

S'il en abuse ce jeunot

De CSG, nouveaux impôts

Contrarié son tempérament

A craindre qu'il ne règne pas longtemps

Et qu'à son tour, il foute le camp

 

Hélas, je rêve de cette histoire

Aime trop les lustres et le pouvoir

Tandis que moi, parfait anar

De ce gibier, me tiens à l'écart

Bonne chance, à ceux qui gardent espoir

A dans 5 ans, je prends rancard     JC Blanc juin 2017  (de mal en pis…)

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