Les Contes de Soie

Ferdinand Legendre


C''est l'ère des grands manteaux, Princesses de chiffons,

L'hiver des joues rougit, des regards embués,

Dans la fumée des villes, épaisses en nuées,

Comme un morceau d'histoire coincé dans le siphon.


Et la lumière du soir cisaille son visage,

Les stries d'une coquille, on ne sait ce qu'elle cache,

Un venin de frisson, une succession de flashs,

Un amour de passage ?


Puis tout n'est que regards, entre elles et de travers,

Vont les contre-plongées comme autant de vertiges,

Vite il faut songer que tout n'est que vestiges,

Et risquer le revers.


Et d'hôtels en hôtels le paravent s'estompe,

Révèle sentiments et contenus émotions,

Quand la chaleur au ventre on n'prête plus attention,

Aux conventions alors jamais l'on ne se trompe.


Et d'une telle tension découlent entre les doigts,

Des toiles d'épidermes entremêlés entre elles,

Des chemins enlèvrés en guise de préquel,

A nos contes de soie.

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