Les dessous d’Hercule Poivrot (86)

Car, vous ne le connaissez que sous son meilleur profil, il a des traits plus noirs, comme la couleur. D'ailleurs, la première chose qu'il demande, le Poivrot, quand il arrive sur la scène d'un crime. C'est : « Combien de macchabées ? »  Eh, oui, il ne se déplace pas en dessous du macchabée. C'est Poivrot, aussi ! Vous ne voudriez pas qu'il fasse les infractions au code de la route, non plus.

D'autant plus, que s'il n'y a qu'un seul macchabée, ce n'est pas sûr qu'il la prenne. A moins, que ce soit une femme, le macchabée. Oui, le macchabée reste masculin même si c'est une femme et Poivrot a un faible pour les macchabées-femmes. D'ailleurs, j'ai déniché un vieux texte, sur mon ordi, qu'il n'avait pas encore eu le temps de brûler. Je vous le livre :

« - Putain, elle est belle !

- Oui, mais elle est morte, Poivrot.

- D'habitude, ça'me fait rien les macchabées. Les femmes égorgées, éviscérées de partout, tout ça. Même les enfants. Rien ! Rien de rien, je ne ressens rien.

Mais là ! Putain qu'elle est belle ! Et vous êtes sûr qu'elle est bien morte, aussi ? Enfin, que tout n'a pas été tenté en vain ?

- Le légiste a dit que la mort remontait à deux jours.

- Moi, je tente le bouche à bouche, quand même, à tout hasard, on ne sait jamais !

- Arrêtez poivrot vous attentez à la dignité des macchabées.

- S'il fallait la baiser pour la réanimer à la vie, je la baiserais, ce macchabée-là. D'ailleurs... quand même, à tout hasard, on ne sait jamais ! »

STOP !

Stop, Poivrot ! Je suis connu, ici, les gens vont me prendre de travers pour un détraqué pervers.