Les enquêtes d’Hercule Foireau (63)

-         Mon cher Foireau, je vous ai mandé pour une affaire délicate concernant notre fils ainé, qui est un bon à rien, c'est notoire, vous avez dû lire ses frasques dans la presse à scandales.

-         La presse ne me sert qu'à emballer le poisson.

-         Bien, le fait est, qu'il semble s'être compromis dans une histoire plus fâcheuse, cette fois-ci et une femme en a perdu la vie

-         Je suis davantage intéressé par celles qui ont perdu la tête, plus que la vue...

-         La vie !

-         Ah, pardon ! Je préfère ça, je ne me déplace pas pour des broutilles, comprenez-vous et vous voulez que je trouve le coupable.

-         Je ne me fais guère d'illusion, vous êtes perspicace, vous n'aurez aucun mal à le trouver, c'est un idiot congénital du côté de sa mère.

-         Vous soupçonnez une personne ?

-         Oui, mon fils ! Mais je ne le suspecte pas, je suis convaincu de sa culpabilité.

-         Dans ce cas, vous n'avez pas besoin de mes services.

-         Au contraire ! J'ai lu vos exploits et j'ai vu que vous étiez prompte à transformer n'importe quel innocent en coupable, je voudrais que vous fassiez l'inverse pour mon fils.

-         Je ne pense pas que ce soit dans mes compétences.

-         Pas de fausse modestie, mon cher, vos honoraire seraient d'un million d'euros.

-         Je prends ! Considérez, d'or et d'argent, votre fils lavé de toutes suspicions criminopaslogiques. Vous pouvez faire virer mon million sur ce compte numéroté.

-         Très bien, je vois que vous êtes un homme de bon sens des affaires.

-         Et respectueux de l'équité sociale, c'est une question d'éthique, nous sommes tous dans l'équitation dans la famille. Dois-je fabriquer un condamné ?

-         Voulez-vous un blanc-seing ?

Servez-moi, un gros rouge plutôt, pour sceller notre collaboration à l'avancée morale de la justice de classe.