Les enquêtes d’Hercule Foireau (66)

Hervé Lénervé

Interrogatoire du détective Hercule Foireau par la police des polices

-         Monsieur Foireau, votre suspect était pieds et poings liés, pourquoi lui avoir tiré une balle dans le genou ?

-         C'était un redoutable psychopathe retord et on voit tellement de coups de théâtre dans les séries policières que je n'ai voulu prendre aucun risque, après l'avoir assommé avec un objet consentant, j'ai sécurisé avec une bastos.

-         Effectivement, vous vous êtes doublement assuré en lui tirant dans le second genou.

-         Oui ! Aurait-il eu trois pattes, c'était une bastos de plus, je neutralise à outrance.

-         Voilà, le mot est lâché, vous avez truffé outrancièrement le suspect de balles.

-         Qui peut le plus, peut le moins. Remarquez que j'ai regretté qu'il ne puisse plus marcher, car j'ai dû le porter jusqu'à la voiture pour l'amener au poste, j'aurai dû lui tirer dessus dans sa cellule.

-         Vous plaidez donc la légitime défense ?

-         Tout à fait ! Le psychopathe a plus d'un tour dans sa manche de pantalon. Je me suis senti en danger par une menace sournoise latente qui planait sur ma personne physique présente.

-         Admettons !

-         Nous sommes cependant, obligés de noter dans notre rapport que votre réponse parait disproportionnée sur un agresseur mort, par asphyxie dû au bâillon, depuis plus de dix heures. D'autant plus que ce n'était pas la bonne personne, vous vous étiez trompé d'adresse.

L'erreur est humaine, non ?

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