Les enquêtes d’Hercule Foireaux (42)

Hervé Lénervé

Ça philosophe dur chez les poulets.

-         Hercule nous avons demandé ton assistance sur cette enquête, car nous n'avons rien ! Nous piétinons en tournant en rond, sans avancer d'un pas, de fait. Nous n'avons pas de suspect.

-         Des indices ?

-         Aucun ! L'appartement a été inspecté de fond en cave, c'est un comble, la police scientifique n'a rien pu y trouver, tout a été scrupuleusement nettoyé, pas de trace de sang, pas d'empreinte, pas d'ADN… rien !

-         Et que dit, le légiste ?

-         Rien ! On n'a pas retrouvé le corps de la victime.

-         L'enquête de voisinage ?

-         Personne n'a rien vu, rien entendu, comme d'hab.

-         Mystérieux en effet cette affaire… à se demander s'il y a vraiment une affaire ?

-         Effectivement. Peut-être qu'il n'y a même pas eu crime ?

-         Faut-il un crime pour inculper un assassin ?

-         Vraie question, un tueur sans objet est-il un tueur objectivement coupable ?

-         La potentialité est-elle criminelle ?

-         J'aurais tendance à dire oui ! Mais évidemment nous sommes orientés par notre herméneutique policière.

-         Arrêtons tous les hommes de sexe masculin de France, si cela ne suffit pas nous arrêterons les femmes de sexe femelle, puis les transgenres de sexe indéterminé.  On verra bien après ce qui en sort !

-         Allez ! Enfin de l'action. Merci Hercule, mais que ferions-nous sans toi ? Nous resterions à discourir sans rime, ni raison sur l'ipséité des êtres. Existerions-nous en substance, même ?

-         Si j'existe sans le savoir, pourrais-je être mort en l'ignorant ? L'être et le néant confondu dans l'ambivalence des impressions.

-         Pour sûr, mon gars, nous sommes morts et personne ne nous a jamais averti, mais où va donc, le sens civique et où sont les femmes ?

-         J'aurai tendance à dire que les femmes se cachent, auraient-elles  des choses à expier ?

-         La faute originelle ?

-         Pour sûr, mon gars, finalement arrêtons que les femmes, on gagnera du temps !

Grande idée !

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