Les enquêtes d’Hercule Foireaux (60)

Hervé Lénervé

In mutilé conception.

-         Hercule, un cops, dont on ignore l'identité, a été retrouvé pendu au clocher de l'église, élagué de ses bras et de ses jambes.

-         Généralement les troncs sont dans l'église pas sur le toit.

-         Je t'arrête tout de suite...

-         Pourquoi, je ne suis pas le coupable.

-         Peut-être, mais je connais ton anticléricalisme, tu vas accuser les curés d'avoir fait le coup.

-         Même pas, par contre, ce ne peut pas être un auto-suicide ! Pas d'bras pas de trépas ! C'est une demande de rançon !

-         Quelle rançon ? La famille n'a reçu aucune demande d'argent ?

-         Ça viendra, on n'envoie pas des parties du disparu impunément, c'est de l'intimidation pour être pris au sérieux.

-         D'ordinaire, les ravisseurs se contentent d'un doigt coupé, deux doigts coupe-faim, à la rigueur, jamais d'un tronc.

-         Qui peut le plus, peut le moins. Les proches vont être rançonnés pour récupérer le corps en son entier par parties, un puzzle !

-         Cela va leur couter un bras !

-         J'ai connu une épouse radine qui a récupéré son mari par petits bouts sans jamais payer un seul euro de la rançon. Il suffit d'être patient.

-         Messieurs, excusez-moi de vous couper, on vient de m'apprendre qu'un homme a reçu six bras avec un mot lui demandant un million d'euros.

-         Six ! Non ?

-         Si, si !

-         Alors, Hercule qui doit-on arrêter ?

-         Cette affaire est limpide. D'abord, sergent vous aviez oublié de me préciser que le pendu était une pendue.

-         Un oubli, peut-être.

-         Alors, une femme à six bras, c'est Shiva.

-         Shiva n'avait pas que quatre bras, non ?

-         On ne va pas ergoter. Donc, l'assassin ne peut être que l'ennemi juré de Shiva.

-         Qui ?

-         Shivapa ! Car Shiva, Shivapa ?

Bon dieu, mais c'est bien sûr ! Bravo Hercule, affaire classée aux oubliettes.  

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