Les enquêtes d’Hercule Poivrot (84)

Hervé Lénervé

Tiens, Hercule, j’te croyais mort depuis le temps ! Qu’est-ce qui t’amène chez les vivants ?

- J'ai entendu parler d'une femme sans tête et sans corps, mais avec des boucles d'oreilles. Je recherche le présumé coupable.

Eh bien bon courage. Tu pars de rien pour aller vers nulle part. Maintenant, fais ton enquête, tu as carte blanche. Je ne me mêle de rien, de toute façon je n'ai aucune idée ce matin. Tu te démerdes !

- Comme si j'avais besoin d'un scribouillard comme lui, pour mener à bien une enquête.

Premièrement, « Réfléchissons »... bon, on passe à deuxièmement tout de suite, pour gagner du temps. 2) « Procédé par logique hypothéto-déductive. »  Qu'est-ce qu'ils peuvent en écrire comme conneries dans leurs Ecoles de Polices. On passe.

Troisièmement, « L'assassin n'habite pas toujours au 21. »  Les cons, ils n'ont même  pas mis le nom de la rue. Allez, on trépasse. Elle va être vite faite la liste, j'te l'dis !

Ensuite, il y avait un truc comme « En désespoir de cause se fier à son intuition. »

Ça, ça me va ! J'ai toujours eu du flair, j'ai un pif fait pour. Ce n'est pas un nez que j'ai, c'est un détecteur d'intentions criminelles. Allez, je me concentre... je renifle, je flaire... et c'est bon, je l'ai ! J'ai le coupable.

Je me permets de revenir une petite minute, car j'aimerais bien savoir comment il va s'en sortir, là, le fameux détective.

- Facile ! Elémentaire ! Il suffisait d'y penser. La solution nous crevait les yeux à portée de main. C'était tout con !

Mais encore ?

- La femme sans tête, sans corps, mais avec des boucles d'oreilles, n'a pu être tuée que par une personne qui avait une tête, un corps et pas de boucles d'oreilles. Il nous suffit donc, d'arrêter toutes les personnes qui ne portent pas de boucles d'oreilles, l'assassin est dedans.

Tu l'as dit, c'était vraiment très con.

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