Les états d'âne.

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Extrait de: "Je donne une perceuse et une scie circulaire pour faire plaisir, aussi des clous à tableaux pour faire joli chez vous."

Il voyait bien que ces routes menaient toutes à un même chemin, celui gravieux (pour gravier) et pointu (pour pentu), celui où par lequel un âne chargé de sagesse et de sacs s'épuise à gravir la colline à l'herbe sèche et manquante, pour se taper facilement à létape, un peu de foin frais et un bisou sur le museau: - T'as assuré mon pote ! Toi t'es couillu ! T'es du pré ?

De ce fait, et depuis tous les villages alentours, il était l'âne qui appartenait à la race ancienne, 'une race qui en avait' disait-on, et pour qui une carotte ou bien même un train, n'aurait jamais défait ses valises avant que les portes ne se referment au premier coup du sifflet.

- Tu parles de Jacques ?

On disait de Jacques qu'il était lui aussi un âne, que sur un matelas et avec une jolie bonde, il préférait plutôt se taper les coussins et l'alcool du minibar, que la piscine aux olives et les Schweppes.

Jacques bondissait au moindre bruit et caressait toujours son chat à l'approche du vent: il était stressé et s'enfilait les flashs météo comme pour se rassurer d'une enventuelle tempête: il avait peur des chiens devant les boites aux lettres et se méfiait des couchers de soleil avantageux des cartes postales. Il détestait les mots d'amour et les roquets que l'on épluchait sur du long poil.

Jacques semblait faire pousser du gui ou du houx sur son balcon tellement le tiercé lui portait la chance et le désordre la poisse...

Betty avait ce jour-là, des fesses où la rougeur de celles-ci dessinaient la marque de deux traits d'un appui de fenêtres à peine ouvertes. 


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