Les freins

Troma Oz

Ce sont les freins qui ont lâché,

Je ne pourrai pas t'expliquer

Que j'avais priorité

Mais qu'il n'aurait pu m'éviter

Ça t'aurait fait une belle jambe

Pendant que tu te demande

Pourquoi la vie t'a privé

Sans jamais se justifier

D'un collègue pour les marmots

D'une paire de bras qui tient chaud

D'une épaule pour tes sanglots

Et d'une oreille pour tes mots

Allongé sur le trottoir

Je regarde la fin d'une histoire

Ou peut-être un nouveau départ

Pour lequel je serai en retard

Mais si je pars pour ailleurs

Je découvrirai ce monde

En regardant pousser les fleurs

Et en comptant les secondes

Jusqu'à ce que tu me reviennes

Tu seras toujours la plus belle

Le temps n'est qu'une étincelle

Qui te fait briller dans mon ciel

 

Ce sont les freins qui ont lâché

Je ne pourrai plus t'expliquer

À quel point tu vas me manquer

Dans ma nouvelle éternité

Je ne pourrai plus te dire

Que c'est toi qui avais raison

Que les plus beaux souvenirs

Sont ceux qui sont sans raison

Je t'avais acheté une fleur

Caché dans ma poche révolver

Souillée du sang de mon cœur

Qui jaillit de mes artères

Allongé sur le trottoir

Je regarde le brouillard

Qui s'épaissit peu à peu

Et m'emporte loin de tes yeux

Ce sont les freins qui ont lâché

Il n'y a rien à expliquer

La vie n'a pas à justifier

L'enlèvement d'un être aimé

Allongé sur le trottoir

J'aimerais te dire au revoir

Au revoir mon bel amour

Que j'aime et quitte pour toujours


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