Les parts de l'étrange

James Px.

Mon poisson d'avril

Nage dans l'arbre de l'amertume

Il a attrapé le virus de l'air

Comme si il avait toujours survolé sa vie

 Il est viril mon poisson en cuivre

Avec ses yeux vert de gris

J'allume le feu de camp

Sur la noirceur des feuilles mortes

Le premier moment du poème



Il y a quelques heures

Nous nous sommes séparés en deux parts égales

Mon poisson a douté

Sur l'image de la sainte trinité

Qui s'est avéré être un calendrier

De la saison des ouragans

Il s'est noyé en verbiage poétique

Parce que l'écriture

Est sa façon de dire au revoir

Bonjour comment pourquoi

Sans jamais partir

Ceux qui l'ont lu

Savent qu'il excelle

Ceux qui l'ont écouté

Ne savent pas qu'il parle

Très bas en profondeur

L'étrange ne l'a jamais entendu



Il y a quelques mois

Je me suis levé

J'ai fermé les robinets de toute l'eau passée

Je me suis habillé comme lui

Je me suis assis pour écrire

J'ai senti ma tête et mon sexe

Brûler dans une avalanche d'indécisions

J'ai ouvert

J'ai ouvert deux fois

Rien ne s'est écoulé 

Et l'étrange au pied du lit

A dit au revoir à l'aube



La bouche grande ouverte

L'unisson est un souffle 

Sur lequel nous nous accrochons

L'oreille alerte

Le sol s'enlise

Lorsqu'il se foule à la mer 

Une seule paire de semelle

Si tout s'entend tout ne s'avale pas

La vitalité a ses raisons

Le corps réagit 

Le cimetière sera privé de poisson

J'ai l'espérance d'être

L'étrange a la sienne

Chacun peut inventer ce qu'il souhaite 

Question d'énergie 



Les oiseaux s'envolent

Bucolique lorsqu'il y a matière

Au travers des mailles du filet

De l'existence

Pourquoi s'en priver

À l'embouchure de cette âme forte

Que l'étrange ne connaît pas

L'aube m'interpelle me désire

Attends la fin du jour

Et rejoins-moi sur la lune

Prends l'échelle du grenier

Celle en bois de rose

Ouvre la lucarne

Et sois fun

Comme un poisson dans l'eau

Pour ne plus toucher le sol



L'âme sœur est où l'aube s'élève

Mon amour

Rappelle-moi le nectar de ta langue

L'odeur de la terre

La légèreté de l'être

Le sel de la mer

Et j'embrasserai ta peau de pluie

À partir de mes mots

Plutôt que d'images

Je raconterai notre expérience

Au lieu de la lire en silence

Ouvre ton parapluie

Les étourneaux sont de retour

Le poisson nage dans mon cœur

Et l'étrange brûle ses peaux mortes

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