Les petits gâteaux.

Le champagne coulait sur ses fesses et les petit gâteaux glissaient dessus, comme des petits bateaux sur l'eau.

A chacun de mes anniversaires, Betty m'offrait son cul pour manger le dessert. C'était selon elle, une table comme une autre, et sur laquelle j'avais l'autorisation de monter dessus, en prenant soin de ne pas trop tâcher la nappe le premier soir, pour pouvoir remettre le couvert durant la semaine, car oui, mon anniversaire durait toute une semaine, 'le temps d'une grippe', celle qui servait à justifier de mon absence au bureau:

- … reposez-vous bien... et revenez-nous en pleine forme !

- Merci.

La semaine de mes anniversaires, le voisinage, lui, pensait que nous partions en vacances car les volets étaient fermés, le chien absent de sa niche et que la Mercedes n'était plus garée sous le sapin de l'entrée. En fait je profitais de 'ma semaine' pour lui faire faire une révision complète: l'huile, les plaquettes, les soupapes et les chromes. Pour le chien, on le pliait en deux et on le rangeait dans le placard à balais avec une dose d'anti-puces: il comprenait que c'était pour son hygiène; il ne mordait pas.

La semaine de mes anniversaires nous ne pensions qu'à ça: baiser et bouffer de la pâtisseries fine, comme d'autres pensent à fumer et à boire pour tomber dans l'eau d'une piscine. Nous, nous profitions par les volets fermés, de la fraicheur du mois de juin.

P.S.. oui je sais, une grippe en juin c'est difficile à attraper, mais si j'eusse été né en janvier le coup des volets n'aurait pas fonctionné non plus.