Les violons des lilas déchus

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Sonnent les violons des lilas déchus,

En ce soir si triste et nos âmes déçues,

Qui se lamente en regardant le Ciel,

Qui se tourmente en se bouffant le Fiel,

Tonne le tonnerre de l'insoumise jeunesse,

Fleurissent les bourgeons de l'infinie tristesse,

Et que s'élèvent nos voix confondues,

En une seule, aiguë,

Que les poupées de dentelle surgissent,

Esseulées, au milieu de la nuit qui glisse,

Vers l'aube qui se dresse contre vents et marées,

Et que la dextérité de nos corps nous emmènent vers la volupté,

Des racines implantées au coude, vaste anarchie dans les cordes vocales,

Dis moi, qu'a-t-on fait de vos tapisseries florales ?

Folie sous l'arcade,

Et mon cœur, en parade,

Pour de jolies prostituées,

Je me suis abaissée,

à la douce médiocrité,

Des violons des lilas déchus.

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