L'ESPACE DU BIG/MACBETH

Philippe Larue

Certains s'engouffrent une barre de Mars dès le matin, d'autres câlinent leurs Vénus de Milo qui viaduc de Millau, l'étonnement queue la baguette de noisetier, s'en tordre de soupirs à entendre gémir Casse-Noisettes.

Mais l'espace d'un temps X et l'étang, ça se dilate comme une grenouille de bénitiers, j'étais en apesanteur. Être dans la lune, la tête dans les étoiles, que Saturne pas rond-point les Poincaré, qu'aurais-je rêvé d'observer depuis l'ISS? Un espace Google, Macbeth et méchant? La nuit des étoiles filantes où vous regarder la voie lactée au télescope, la constellation d'Orion-nous les mêmes?

Or, avez-vous remarqué que toutes et tous les astronautes avaient un rêve: aller dans l'espace. Et que nous offraient-ils comme clichés? La Terre vue de l'espace. Et les étoiles au firmament? La Voie lactée? Mars, Jupiter, les anneaux de Saturne? Points. Jamais de photos de l'espace mais de la Terre. Alors que nous levions la tête du sol et qu'eux tournesols là-haut, le vide photographique. Thomas avait facebooké 1500 photos, mais aucune de l'univers.

Avait-il disparu comme les dinosaures depuis là-haut? Cent années auparavant, Einstein avait prédit les ondes gravitationnelles et depuis, les astronautes nous montraient leurs brosses à dents, les cheesburgers aux ketchup, l'espace urinaire sellé. Quel intérêt? À 80 millions d'euros le billet, ne pas photographier l'espace était pour moi, un dommage collatéral. 

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