Lettre à

scribleruss

Lettre V. Souffrances.

A C *** lundi 27 février 2017 12.05

… Hier soir dans la Libre Antenne d'Europe 1 une jeune femme de trente trois ans pleurait sa douleur de ne pouvoir plus s'occuper de ses jeunes enfants et à laquelle son mari lui reprochait de se laisser aller.

   Cette jeune femme infirmière ne l'est plus suite à un effort pour trimbaler un malade, une cavité s'est ouverte provoquant la fuite du liquide céphalo rachidien qui s'est répandu dans la mëlle épinière et qui lui a rongé les nerfs commandant son bras gauche … irrécupérable..

   Alors il n'a pas manqué d'auditeurs bien intentionnés et éprouvés aussi dans leur corps pour certains d'entre eux, pour essayer de l'encourager et lui demander de croire en elle, en la médecine, en les autres, etcaetera etcaetera,

   Oui soit mais cette jeune femme qui au quotidien est sous morphine broyée par une douleur permanente sous le regard de ses enfants et qui n'ose dire qu'elle souffre … Un mari qui ne veut pas entendre parler de la maladie.

   Ah ! nous les hommes !

   Et l'on est seul si seul dans la douleur que très souvent l'on ne peut raconter d'une part parce que l'autre bien qu'il hoche de la tête signifiant sa pseudo compréhension, n'y comprend rien, n'est pas dans le corps, et d'autre part l'on ne peut par pudeur raconter toutes les manœuvres de contournements qu'il faut imaginer pour vivre avec ou les contorsions qu'il faut trouver comme mode compensatoire pour faire comme si tout était normal.

        Ô taisez-vous, vous les conseilleurs ...

   François Cheng, cet académicien d'origine chinoise, lui, se dit rescapé de 88 ans alors qu'il connut dans sa jeunesse les épidémies de tuberculose et de choléra, la guerre sino-japonaise de 1937-45 avec ses bombardements des populations dans l'exode, puis la guerre civile à partir de 1946, évoque les massacres de Nankin en 1937 …

   Les japonais obligeaient les Chinois à creuser les tombes dans lesquelles ils les précipitaient ( un classique des guerres … ), les femmes étaient violées puis poignardées au sexe, et les soldats japonais s'entraînaient à la baïonnette sur le corps de chinois vivants attachés à des poteaux …

   Mais revenons sur des terrains autrement brûlants puisque contemporains j'aime pas la gauche mais Urvoas a raison lorsqu'il s'insurge contre Fillon qui perd pied quand il dit ce dimanche 26 février dans un communiqué que le gouvernement laisse " se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile" qui perturbe la campagne électorale.

   Le candidat Les Républicains cite plusieurs incidents : un meeting d'Emmanuel Macron " perturbé " à Toulon (Var) il y a quelques jours, les manifestations contre la venue de Marine Le Pen à Nantes ce week-end, ainsi que les concerts de casseroles qui accompagnent ses propres déplacements depuis le début de l'affaire Pénélope. " Tous les jours, une poignée de manifestants d'extrême gauche viennent perturber mes déplacements ", déplore-t-il.

   Alors Urvoas le ministre, comme d'ailleurs Cazeneuve bille de clown ;

   « Mais franchement, " quasi-guerre civile " ? Hier, il nous disait " coup d'Etat institutionnel " Et demain, il nous dit quoi ? Extermination des programmes ? Holocauste des candidats ?

   Enfin, François Mitterrand a écrit un très beau livre qui s'appelle « L'abeille et l'architecte » , dans lequel il dit : " les excès de langage, ce sont les procédés coutumiers de ceux qui veulent faire diversion " ».

   Bref maintenant trois juges attendent Fillon dont Tournaire un dur, un pur ... Tournaire le terrible presque un Ivan .

    Ah ! mon amie après tout j'en ai rien à cirer de ces choses là, y'a que l'amour … mais plus pour moi et je préfère mon sort de quasi bien portant - un privilège - à celui de cette jeune femme si cruellement affectée à trente trois ans


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