Lettre d'un amant perdu

Manon B.Castle

Chère Miss Volange,

Je ne peux oublier votre visage, c'est vrai. Et vous non plus vous ne le pouvez pas. Quand nous nous sommes rencontré à ce bal, malgré ce que j'ai pu dire à Mr Watson, je vous ai tout de suite remarqué. J'ai remarqué votre sociabilité, votre sens de la répartit et votre beauté. Et malgré vos préjugés contre ma personne, je n'ai jamais cessé de penser à vous. Depuis ce jour, je n'ai pas arrêté. Mon valet de chambre a même eu peur que je sois malade. Car oui madame, vous me rendez malade. Je ne mange plus, je ne dors plus. Seul votre visage m'apparaît tous les jours et toutes les nuits dans mon esprit. Je m'imagine vous touchant vos mains, ses mains si douces que j'ai eu l'honneur de prendre pendant une ultime danse. Je m'imagine déroulant votre corsage pour en découvrir votre poitrine et toutes vos parties de votre magnifique corps qui me donnent envie. Cet amour, je ne peux plus le contrôler. En écrivant cette lettre, je me livre à vous et votre cœur. Je sais que je ne peux pas vivre sans vous. Je vous aime madame. Oui, je le dis, je vous aime. Mais je sais que cela est impossible. Le plus dur, ce n'est pas de vous aimer, mais de résister aux sentiments qui me rongent depuis maintenant plusieurs mois. J'y résiste, mais cela ne fait qu'empirer. J'ai essayé, mais en vain, d'oublier votre si jolie visage. Ses yeux vert si persans et ses traits si parfait. Mais comme je l'ai dit, en vain. Sans le vouloir, je suis devenu votre esclave. Votre amant. Mais je ne peux m'y résoudre. Mes obligations ne m'en donnent pas le droit. Ma condition n'approuverait pas cette union. Bien que je le veuille, je ne peux pas. Ma mère m’a déjà trouvé une épouse. Une épouse rondelette et pas vraiment d'une grande beauté. Je ne l'aime pas, je ne l'aimerais jamais. Même quand je serais uni à elle. Je souhaiterais tellement vous revoir Madame. Je souhaiterais tellement me jeter à vos pied et à vous faire l'amour avec cette passion ardente qui bouillonne en moi, en ce moment même, rien qu’en pensant à vous. Je vous aimerais toujours madame, toujours... 

Votre amant perdu, Mr Twain. 

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