LFSM #18, à La Belle Électrique
Alice Grenon
On avait un très bon souvenir de Gnucci et Linkoban au "Femmes S'en Mêlent" l'an dernier (#17). Un petit goût de « reviens-y » qui nous as mené à assister à la clôture de cette nouvelle édition. Avec 4 noms à l'affiche, dans des styles éclectiques, il y en avait pour tous les goûts.
On est arrivés sur la fin de Findlay, donc impossible de donner un véritable avis sur leur live. On a cependant pu apprécier deux titres bien énergiques et une ballade pas du tout à mon gout qui m'a menée vers le coin fumeur.
Venait ensuite Little Simz, qui a fait une arrivée en trombe, sourire jusqu'aux oreilles et flow aussi assuré qu'acéré. Ne m'étant pas du tout préparée à ce qui m'attendais, je comptais sur une bonne surprise… elle fut excellente ! En dehors de la hargne insouciante que l'on était en droit d'attendre de la part d'une MC de 23 ans fraiche et encore un brin innocente, Simbi Ajikawo peut se targuer d'un flow sans bavures, bien articulé, mais aussi de productions solides, lentes et bien en place, dans lesquelles on reconnait la violence sourde de la trap, mais plus douce car toujours illuminée par une touche old school. Sur scène, l'alchimie fonctionne, car la gamine habite à elle seule tout l'espace disponible et sa motivation atteint rapidement le public. La fosse éparse semblaient plus que ravie de pouvoir poser quelques mouvements stupides et désarticulés dans ce joyeux bazar.
La partie concert passée, place aux DJs. Et en premier lieu Moxie, qui nous a gratifié d'un bon petit set de dance, très ambient au final, pas assez énorme pour être réellement notable, mais tout juste parfait pour faire le pont entre deux ambiances et esquisser quelques pas de danse - trop alcoolisés pour être honnêtes, mais tellement comiques -.
C'est juste après, avec Eclair Fifi, que les vraies choses ont commencées - et qu'elles se sont parfaitement terminées -. Un set de future agrémenté de quelques accents de trap, qui a su mettre tout le monde d'accord. Malgré la fatigue qui commençait à se faire sentir, impossible de ne pas se laisser envoûter. Directement happés par un son aérien, sexy et vitaminé, on y est restés collés jusqu'à la dernière note. La petite blonde sautillante, qui se servait de grands gins-tonics derrière ses platines, nous a régalé d'une session haute en sonorités fantaisistes et en lourdeurs, le truc idéal pour nous achever.
Résultat des courses, on est rentrés chez nous heureux et épuisés. Merci Les Femmes.