L'histoire de tant d'autres

C'est l'histoire d'un gamin quelconque
D'une gamine qui marche parmi les autres
C'est l'histoire d'une gamine quelconque
D'un gamin qui marche parmi les autres
C'est l'histoire de deux gamins, de deux gamines
Qui marche parmi tout ces autres
Et c'est ces autres qui font si peur
Ces autres qui font si mal
Ces autres qui rient, qui raillent
Et qui vous balance sur les rails
C'est ces autres qui font si peur
Et qui dansent et qui crient
Et qui pensent trop tard quand ils rient
Et qui détruisent ce qu'ils ont créés

Parce qu'ils ont créés des créatures craintives
Elles ont peur, elles se cachent
Serpents rasant les murs, prédateurs chassés
Des lions majestueux qui se tassent
Des panthères souples en ligne de mire
Des guépard affamés d'humanité
Des requins qui se noient hors de l'eau
Des gamins, des gamines, qui pleurent
Qui pleurent parce qu'ils ont peur
Ils ont peur, il ont mal, on les raille
On les balance sur les rails
On vend leur peau, on les abats
On les expose à la lumière
Pour qu'ils se cachent dans l'ombre
On les force à courir
Et on les chasses, on les poursuit

Éternelle chasse à l'homme
Entre deux trains qui passent
C'est quand ils en font la somme
Qu'ils n'attendent plus que ça passe

C'était l'histoire d'un gamin quelconque
D'une gamine qui rasait les murs parmi d'autre
C'était l'histoire d'une gamine quelconque
D'un gamin qui rasait les murs parmi d'autre
C'était l'histoire de deux gamins, l'histoire de deux gamines
Qui rasaient les murs parmi tant d'autres

Et ça aurait put être l'histoire des autres en pleine conscience
Qui regardent le corps de leurs victimes déchiquetées sur les rails
Et qui juste avant de replonger dans leur coutumière transe
Se disent que peut-être c'est parce qu'ils raillent
Mais non, le gamin, la gamine, était trop faible
Et eux ils sont juste drôle, puisque qu'ils rient
Puisque tous le monde rient
Puisque c'est drôle
Quand ça se meurt
Quand ça pleur
Quand ça part
Quand ça saute
Et quand ça fait un pas de trop sur les rails
Un pas de trop, ni trop tôt ni trop tard
Entre deux railleries, entre deux rires
Un pas,
Une mort.
Un pas,
Une prise.