l'Homme

compteclos

L'Homme se présentait sous son plus bel élément. Il était imposture et rature. Nature et désinvolture.

L'Homme s'avançait vers moi, sans réel choix, il s'emboîtait le pas. Il était imposant et arrogant. Il était tranchant et séduisant.

Je repliais mes jambes contre moi, respirant doucement, feignant de ne plus être en vie, les yeux fermés, excessivement. Je ne pleurais pas, ne suffoquais pas, j'inhalais, à peine.


L'Homme me regardait, m'admirait, s'extasiait devant ma beauté de femme.


Il passa à l'action. D'un coup de poing, m'assoma.


Je me réveillais, sans prendre conscience de l'heure qu'il était. Je me réveillais dans une pièce sombre, seuls, mes yeux faisaient la lumière dans cette obscurité.

L'Homme était accroupi, près de moi. Il caressait mes mains. Il me regardait. Ses dents blanches illuminèrent la pièce.


Je voulais parler, crier, huler, geindre, mais aucun son ne sortait de ma pauvre bouche.

Cousue.

Il avait cousu ma bouche.


Mes yeux s'écarquillèrent pour devenir deux billes alarmées et alarmantes.

L'Homme paniqua.

L'Homme me tua.

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