L'Homme d'Or

My Martin

Terre noire

L'histoire du bassin amazonien est intimement liée à la Cordillère des Andes

90 millions d'années (Crétacé). La Cordillère des Andes commence à se soulever. Longue de 7 000 km, elle résulte de la subduction de la plaque Pacifique de Nazca, sous la plaque sud-américaine. La chaîne constitue la bordure occidentale du continent sud-américain



La compression provoque la formation de failles sur la plaque continentale. Elle produit un redoublement et une sur-épaisseur de la croûte, des reliefs, et le raccourcissement de la bordure occidentale du continent

Sous l'effet du poids de la chaîne en soulèvement, la plaque sud-américaine fléchit et s'enfonce. Le bassin sédimentaire d'avant-pays amazonien se développe. Actuellement, plus de la moitié des sédiments provenant de l'érosion des Andes restent piégés au pied des reliefs



Plusieurs fois au cours de son histoire, le bassin amazonien est occupé par des mers intérieures peu profondes. Leurs ingressions -envahissement d'une plaine par les eaux- et disparitions, sont fonction de la croissance de la chaîne andine et de son érosion

Les environnements marins s'installent, lorsque sont faibles l'activité tectonique et les apports sédimentaires provenant des Andes

Lorsqu'ils sont forts, le bassin amazonien se comble de sédiments. Les environnements deviennent continentaux



Cycliques, les changements modifient les écosystèmes et influent sur la biodiversité amazonienne

Miocène 23,03 à 5,33 millions d'années. Apogée de la biodiversité

15 millions d'années. Animaux géants, aujourd'hui disparus

Importante période de calme tectonique, suivie d'une crise orogénique andine -formation des montagnes- sans précédent. La dernière mer amazonienne disparaît. Le drainage transcontinental de l'Amazone se met en place



Entre 9 et 9,4 millions d'années. Le fleuve Amazone

Le fleuve sépare l'Amazonie en deux, permettant à de nombreuses espèces d'évoluer différemment sur chaque rive

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Avant l'Éocène. Le biotope de la région est de type savane



Éocène 56 à 33,9 millions d'années. La forêt tropicale existe depuis au moins 55 millions d'années. L'océan Atlantique suffisamment large, amène un climat chaud et humide au bassin amazonien. Baisse globale des températures tropicales. La forêt vierge se forme



65 millions d'années. Fin du Crétacé, extinction Crétacé-Tertiaire. Golfe du Mexique, péninsule du Yucatán, Chicxulub « la queue du diable ». Chute d'une météorite, 10 km de diamètre. Cratère d'impact de près de 200 kilomètres

Chute d'une météorite de cette taille, une fois tous les 250 millions d'années, en moyenne. Issue du nuage de Oort -sphère réservoir de comètes périodiques, reliquat de la nébuleuse originelle- chondrite carbonée primitive

Le choc est équivalent à un million de bombes atomiques. Il génère un puissant tsunami qui creuse des rides géantes au fond de l'océan

La poussière soulevée par l'impact circule dans l'atmosphère pendant deux décennies. « 75 % de la vie sur Terre meurt ». Événement d'extinction de masse, dont les dinosaures -déjà sur le déclin avant la catastrophe

La disparition des dinosaures et le climat plus humide, favorisent le développement de la forêt



Oligocène 33,9 à 23,03 millions d'années. La forêt couvre une bande relativement étroite, en majeure partie au-dessus du 15° parallèle nord



Miocène moyen 23,03 à 5,33 millions d'années. La forêt s'élargit



Pléistocène. Entre 2,6 millions d'années et 12.000 ans. L'Amérique du Sud ressemble à la savane africaine actuelle. Les dinosaures ont disparu. Nourriture à profusion. La place est occupée par des mastodontes proches des éléphants, paresseux de cinq tonnes, glyptodons -tatous géants

Pour la plupart herbivores, ces mammifères consomment des quantités importantes de végétaux. Leurs excréments contiennent de l'azote, du phosphore, d'autres éléments nutritifs et constituent un riche engrais

Au fil du temps, le bassin amazonien devient fertile. Des transferts d'engrais identiques ont eu lieu sur l'ensemble du globe -continent sud-américain, Australie, autres régions du globe

12 000 ans. En raison d'un changement climatique, la faune géante disparaît. La fertilisation se limite aux sédiments transportés depuis les Andes, par les rivières et les fleuves



Dernière ère glaciaire 115 000 à 11 700 ans. La forêt se rétracte

Kourou, Centre Spatial Guyanais CSG ; des fossiles en Guyane

120 000 ans. Site d'Ariane 6. Découverte d'un ensemble de fossiles d'origine marine : coquillages, épines d'oursins, morceaux de crabes, fragments de squelettes de poissons, dents de requins ou de crocodiles. Fossiles de macrofaune découverts sur la terre ferme, en Guyane

-20 000 et – 10 000 ans. Récifs fossiles au large des côtes, lorsque le trait de côte était différent. Aujourd'hui sous la mer, entre -50 et -130 m, enfouis sous les sédiments



Depuis 10 000 ans environ, la forêt s'étend et permet la survie et l'évolution d'une large diversité d'espèces

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Anthropocène. Les températures pendant la saison sèche gagnent près de 3 °C, par rapport à l'ère préindustrielle. Changement climatique et déforestation -feux, élevage, agriculture. Une partie du bassin de l'Amazonie émet désormais du gaz CO2, au lieu d'en absorber.



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Théogonie d'Hésiode VIII e siècle av. J.-C. Gaïa, Terre « aux larges flancs, assise sûre à jamais offerte aux vivants »

La Pachamama -langue quechua. Terre-Mère. Terre nourricière, la fertilité, la fécondité. Déesse-Terre, dans la religion des Amérindiens d'Amérique du Sud



Au-dessus de la forêt amazonienne, les rivières volantes. Les immenses masses d'eau sous forme de vapeur s'écoulent dans les airs, de l'océan vers le continent, sous l'effet des vents

Les arbres transpirent, lorsque le climat s'assèche. Ils expulsent des quantités de vapeur d'eau qui montent dans les airs. Geysers verts

Le gaz s'élève, se refroidit, se condense en gouttelettes

La transformation provoque une chute de la pression atmosphérique au-dessus de la forêt. L'effet d'aspiration attire l'air situé au-dessus de l'océan voisin, vers le continent. Un air chargé d'humidité. Le processus déplace l'air humide sur des milliers de kilomètres, jusqu'à l'intérieur des continents

Au long de sa trajet, la vapeur d'eau se recycle au-dessus de la forêt, génère des pluies, capte la transpiration des arbres. Elle progresse vers le reste du continent, quitte la forêt, provoque des précipitations. Elle alimente en eau des zones qui, sans ce phénomène, seraient plus sèches

Les rivières volantes déversent leur humidité sur la Bolivie, le Paraguay, jusqu'à Sao Paulo -sud du Brésil

Déréglé, le phénomène oscille. Parfois, la partie ouest du continent n'est pas perturbée. Parfois, la partie est. Maintenant, plus de sécheresses, plus d'inondations



Le sable du Sahara fertilise la forêt amazonienne

Des millions de tonnes de poussière minérale chargée de nutriments, sont soulevées dans l'atmosphère chaque année. Ils créent une couche d'air chaud et poussiéreux, que les vents transportent à travers l'Atlantique. Les nutriments sont fournis à l'océan et à la végétation, en Amérique du Sud et dans la Caraïbe

Les minéraux -le fer, le phosphore- sont absorbés par les végétaux. L'apport de nutriments d'Afrique maintient la végétation saine

Toutefois, les nuages de poussière ont des effets négatifs. Ils dégradent la qualité de l'air pour les habitants. Les nutriments peuvent causer des proliférations d'algues nuisibles au large des côtes de la Floride. Des maladies et décès des récifs coralliens, liés aux dépôts de poussière

Changement climatique et réchauffement des océans. Les températures de surface de la mer ont un impact direct sur la vitesse du vent. Lorsque l'Atlantique nord se réchauffe par rapport à l'Atlantique sud, les alizés qui soufflent le sable d'est en ouest, s'affaiblissent. Ils transportent moins de poussière du Sahara

Au fur et à mesure que les panaches de poussière diminuent, leur impact sur la végétation et l'océan s'amoindrit



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Depuis des millénaires, la forêt amazonienne est relativement peuplée par les Amérindiens. Chasse, pêche. Les Indiens amendent longuement le sol pour subvenir à leurs besoins alimentaires

La terra preta (« terre noire », en portugais) est un type de sol sombre, d'origine humaine. La fertilité est exceptionnelle, due à des concentrations élevées en charbon de bois, en matière organique et en nutriments -l'azote, le phosphore, le potassium et le calcium. Il contient une quantité de tessons de poterie. L'activité micro-organique est développée

La terra mulata "terre mulâtre" est un autre type d'anthroposol -sol profondément modifié ou construit par l'homme- qui lui est généralement associé. La terra mulata est plus claire que la terra preta, contient du charbon de bois, mais moins de restes de poterie et d'os

D'origine précolombienne, ces sols ont été créés par l'homme entre −800 et 500 avant J.-C. ; les plus vieux remontent à −2 800 ans. Leur profondeur peut aller jusqu'à deux mètres

Des milliers d'années après leur création, ces sols sont récoltés au Brésil -terreau pour jardiner



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7 juin 1494. Le partage du monde, traité de Tordesillas (Espagne)

Tordesillas, Vieille Castille, province de Valladolid, sur le Douro. Le traité entre l'Espagne et le Portugal fixe à 370 lieues 1770 km- à l'Ouest des îles du Cap-Vert, le méridien séparant les futures colonies des deux pays



1500. Pedro Álvares Cabral 1467-1520 navigateur portugais, commandant de flotte, est chargé par le roi du Portugal Manuel Iᵉʳ, d'aller aux Indes orientales et de poursuivre l'œuvre de Vasco de Gama. Il aborde le littoral brésilien à Porto Seguro -au sud de l'actuelle Salvador de Bahia. En vertu du traité de Tordesillas, le nouveau territoire fait partie de la zone d'expansion territoriale reconnue au Portugal

1522. Le Brésil est pleine possession de la Couronne portugaise



Brésil. Pau Brasil, « le bois de braise » -brasa en portugais

Arbre tropical -le pernambouc. Séché et broyé, le bois donne un colorant rouge-orange

Densité exceptionnelle, élasticité étonnante, ce bois permet de fabriquer des archets de violon d'une qualité inégalée

Au XVI e siècle, la profusion d'arbres « couleur de braise » donne son nom au Brésil



Brésil colonial. Les maladies importées déciment les peuples autochtones



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Francisco de Orellana 1511-1546, conquistador espagnol. Navigateur et explorateur, parent des Pizarro

Dès 1527, Orellana (16 ans) sert au Nicaragua puis à partir de 1535, participe à la conquête du Pérou avec Francisco Pizarro. Il perd un œil dans les combats mais reçoit de vastes terres dans l'actuel Équateur.

Mythe, région de Bogota (Colombie), 1536. "L'Homme d'Or". El Dorado. Insaisissable cité d'or ? Le roi couvre son corps de poudre d'or

Février 1541. Sous les ordres du gouverneur Gonzalo Pizarro 1502-1548 Orellana (30 ans) part de Quito (Équateur), pour une expédition dans l'intérieur du continent. Ils recherchent la cannelle, qui vaut alors en Europe plus cher au poids que l'or

Ils franchissent les Andes, atteignent le río Napo -affluent de l'Amazone- après avoir perdu 140, des 220 Espagnols et 3 000, des 4 000 Indiens de l'expédition

22 février 1542. Ils ne découvrent que des faux canneliers. Gonzalo Pizarro fait brûler et dévorer par ses chiens, ses guides indiens

Ils se séparent : Pizarro retourne à Quito, Orellana continue. A bord du brigantin "le Victoria", avec 57 hommes, il entame la descente de la rivière

Doute ? Groupe à court de vivres. Orellana aurait déserté, abandonné Gonzalo Pizarro, dans une situation désespérée

Río Napo. Orellana parvient à la rivière Trinidad et à l'Amazone, dont il découvre l'embouchure après 4 800 km de parcours



Le père Gaspar de Carvajal,

né vers 1500 à Trujillo, en Estrémadure et mort en 1584 à Lima, missionnaire dominicain espagnol du Nouveau Monde, célèbre pour ses chroniques de l'exploration du bassin amazonien

missionnaire à Lima -frère de Francisco de Carvajal 1464-1548, compagnon de Francisco Pizarro- est le chroniqueur du navigateur : le 24 juin 1542, les Espagnols sont attaqués par de farouches guerrières, athlétiques, à la peau claire -Amérindiens aux cheveux longs ?

Amazones ? Orellana nomme le fleuve, "Amazone"



18 février 1544. Orellana (33 ans) reçoit des lettres patentes de Charles Quint, pour établir des colonies à l'embouchure du fleuve. De retour en Espagne, il épouse une jeune fille pauvre, Ana de Ayala 1520-1580

11 mai 1545. Orellana repart avec trois vaisseaux. 11 septembre 1542, il rejoint Nueva Cadiz de Cubagua, au large des côtes du Venezuela

Lors d'un combat avec les Indiens Caraïbes, Orellana (35 ans) meurt d'une flèche empoisonnée


Les rares survivants, dont son épouse Ana de Ayala, sont secourus par l'équipage du troisième navire. la plupart des survivants s'installent en Amérique



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Brésil, Amazonie. Etat de Rondônia -ouest, partie haute du bassin de l'Amazone

Rondônia. L'État tient son nom du maréchal Cândido Rondon 1865-1958, ingénieur militaire, explorateur du Mato Grosso et de l'Amazonie occidentale

Réserve de Tanaru -nom d'une rivière

Ville de Corumbiara, à 60 km de la frontière bolivienne


Années 1970 et 1980. Assassinats d'Indiens, après la construction d'une route dans le sud de l'État. Puis se poursuivent, au cours des années 1980



1986. Rumeurs. En Rondônia, les Indiens isolés, sans contact avec la civilisation, sont massacrés. Un employé de la "Fondation nationale de l'Indien" Funai se rend sur place, accompagné d'un cinéaste. Ils filment des ustensiles, torches, flèches, qui témoignent de l'existence d'un ancien village. Un fermier leur interdit de revenir



1995. Avec une équipe, un cadre de la Funai retourne sur les lieux, à la recherche de survivants. Photos, articles de presse

"La colonisation désordonnée, la construction de fermes et l'exploitation illégale du bois de Rondônia, provoquent des attaques répétées contre les ethnies isolées qui y vivent jusque-là, et conduisent à leur expulsion ou leur mort"

Les fermiers contestent les images, prétendent que la Funai a effectué des montages

Fin de l'année 1995. Pour s'accaparer les terres des autochtones, les paysans massacrent les membres d'une communauté -six personnes. Nom inconnu, langue inconnue. "L'Indien au trou", seul survivant. Les assassins ne sont ni arrêtés, ni jugés. Colonia Brazil, symbole de la violence



1996. Signalement par des habitants. Les agents de la fondation aperçoivent l'Indien pour la première fois. A plusieurs reprises, la Funai tente d'entrer en contact avec l'homme. En silence, il esquive en silence

La Funai respecte son choix et cesse de le solliciter. Parfois, les accompagnateurs déposent des outils, des graines, utiles à sa survie, dans les endroits qu'il fréquente

Depuis 1996, la Funai veille sur l'Indien à distance. Le contact direct avec les ethnies isolées risque de les mettre en danger de mort -maladies, grippe, rougeole

La Funai découvre les huttes de paille -macolcas-, à différents endroits. Un trou est creusé à l'intérieur -usage inconnu

L'Indien est vu à l'intérieur de l'une des huttes. Il disparaît

Une zone de plantation, pour cultiver du maïs et du manioc. Des pièges pour la chasse. Dans les ruches, des signes d'extraction du miel



1998. Les décrets gouvernementaux établissent une réserve territoriale exclusivement dédiée à l'Indien, autour de ses lieux de vie



2006. L'Indien esquive le contact, abandonne les lieux. Il réagit avec agressivité, lorsqu'il se sent pris au piège. Il tire des flèches sur les gens de la fondation Funai, blesse un employé



2007. La Funai établit une zone interdite de 80 km2, autour de la région où vit l'Indien. Elle suit ses déplacements, veille à la protection de sa réserve territoriale. Seule forme de communication maintenue avec lui, une offrande de nourriture, déposée au cœur de la forêt

Depuis 1998, l'homme -né vers 1960- vit en solitaire, dans la région amazonienne située à l'ouest de Rondônia, près de la ville de Corumbiara ; territoire convoité et encerclé par de vastes propriétés agricoles, des pâturages, qui détruisent la forêt tropicale

L'ultime survivant d'un groupe ethnique inconnu d'Amazonie, massacré par les fermiers et les accapareurs de terre, au cours des décennies 1980-1990

"O Índio do Buraco", en portugais, "l'Indien au trou". Ainsi surnommé par les Brésiliens, car il creuse une profonde fosse, à l'intérieur de chacune de ses huttes. Un mètre de longueur, un demi-mètre de largeur, plus de trois mètres de profondeur



2009. « Corumbiara ». Film documentaire brésilien de 2009, réalisé par Vincent Carelli. Le film remporte trois prix au 37e Gramado Film Festival (Brésil, vers Porto Alegre), dont celui du meilleur film.

Enregistrements cinématographiques de peuples autochtones, isolés dans la région amazonienne. Dans l'une des scènes du film, un fermier menace de tirer sur l'Indien au trou, s'il le voit

Novembre 2009. Un poste de contrôle de la Funai dans la réserve est attaqué, ravagé par un groupe armé. Selon la fondation Funai, l'œuvre de fermiers de la région, mécontents de la protection accordée à la terre autochtone Tanaru. 8 070 hectares, à proximité de Corumbiara -8 800 habitants.

Exceptionnel développement agricole. Corumbiara, d'après le nom d'un important affluent de la rive droite du Guaporé.

L'Indien survit à l'attaque. Plusieurs tentatives d'assassinats



Depuis 2012. Potager. Maïs, pommes de terre, bananes, ignames, papayes. L'Indien creuse des fosses dans la terre, dissimulés par des branchages. Au fond, des pics de bois aiguisés. Il chasse à l'arc, les cochons sauvages, les singes, les oiseaux

"Il va bien, il chasse, entretient ses plantations"

D'après la Funai, l'Indien est en bonne santé, notamment grâce à son activité physique

"L'Indien a perdu son peuple et une série de pratiques culturelles. Il prouve que même seul dans les bois, il est possible de survivre et de résister à l'alliance avec la société majoritaire. Il vit bien mieux, que s'il avait établi un contact"



Août 2018. La Funai diffuse des images (2011) de l'Indien ; il coupe un arbre, à l'aide d'une machette

2008-2018. La fondation Funai réalise 57 incursions de monitorage -pose de caméras dans la jungle- dans les territoires occupés par l'Indien. Elle documente 48 huttes. La fondation enregistre de nombreuses images de l'homme solitaire

"Nous savons toujours plus ou moins dans quelle partie du territoire il se trouve. Nous veillons sur lui, de loin."




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