L'Inconnue

Je te regarde dormir, Toi le petit miracle arrivé il y a peu. Déjà j'ai peur de te perdre. Tout ce qui nous sépare, les mots que je ne peux dire.

Ton prénom a le goût du miel et le toucher de tes doigts

Souviens-t-en hier il existait peu

D'espoirs à dormir sur les nuits clairsemées

Ma solitude mon abandon mes délaissements ma souffrance

L'échine au cœur brisé, souviens-t-en, tu sais

La ligne de ton dos sous ma langue froissée

Prend aujourd'hui saveur de ce qui voudrait se perdre

Au piano qui s'étiole dans ta chevelure dorée

Je voudrais répondre un cri qui ne sort

Qu'à travers pleurs épars aux confins des murmures

Que je ne peux te prononcer

Je n'ose encore t'appeler mon amour

Je panse les plaies que je ne veux te faire subir

Je me tais sur mes prières étouffées

Celles qui ne seront pas tiennes

Je capturerai tes cauchemars

J'en ferai des saisons

Les soufflerai dans mes doigts

Pour qu'elles te viennent immortelles

Sucre au coin de tes lèvres

Papillon abeille

Légère et dansante

Prions ensemble ce qui se veut amer

Prions ensemble l'absurdité des choses

Créons sur paupières les dessins de nos souffles

Dors encore ma douce, rêve aux années qui s'annoncent

Dors

Virevolte

Juste dors