L'Intranquille
James Px.
Je marche au cœur du grand brouillard
Sur un chant d'utopie
Où l'air réinvente la vie des anges
Là où leur trace a été effacée
Au sommet de mon bus à impérial
Qui s'agite entre ciel et terre
Où les centimes et les milliards
Se croisent et se décroisent
Où la peau humaine est un camaïeu
De résistance et d'inconscience
Dans la chaleur vacante
J'ai perdu ma taille humaine
Le temps des cerises
Le modulor
Mes références
À la queue leu leu
Je vois des milliers de fils
Multicolores et lumineux
Qui s'emmêlent se tissent
Sous une effervescence street art
Des vitrines des enseignes des briques
Un échafaudage argenté
Qui cadre une horloge désorientée
Des sculptures en bronze
Qui s'enrobent de fins cristaux de glace
Des façades gothiques perpendiculaires
Des voûtes en éventail
Des tours surmontées d'autres tours plus minces
Mille et un motifs
Une rue de villas victoriennes
Qui rappelle ce qui a été oublié
Et s'évade l'Intranquille
À l'intérieur d'un corbillard blanc
Dans un amas de fines gouttelettes
Accompagnées d'infimes particules
Saturées d'amour et de sang
Avec des notes florales et miellées
Pleins les narines
Je pénètre l'impénétrable
J'ai marché au cœur du grand brouillard
Je connais cete rue.
· Il y a plus de 5 ans ·unrienlabime