l'ivresse dérobée et puissante
le temps n'existe pas, extrait n°13
difficilement je me relève. et me retrouve debout au milieu de la clairière. les animaux ont disparu. je ne sens plus l'essence de leur présence.
elle me manque.
j'ai peur. une tempête se prépare. on entend le vent se frayer un chemin. il court si vite que je le vois traverser les landes. entrer dans la forêt et passer entre les troncs des arbres. les bêtes se sont cachés. nous avons peur.
comment puis-je comprendre le parcours du vent? j'ai ses yeux. et sa corpulence invisible. c'est si puissant. bon. je respire fort. et je tombe.
je vais si vite. tout est flou mais tout m'apparait. j'enregistre chaque particule et chaque lieu de la forêt. je la domine. et d'un dernier souffle de cette incarnation, je m'éparpille d'extase.