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Une force inconnue me pousse au bout du chemin dont la seule lumière est une lune d'orage et d'éclairs. Le vent dans mes cheveux me fait regretter de ne pas les avoir attachés. Je vais en perdre mon latin, en perdre la tête! C'est un chemin qui se trouve non loin de ma maison après il y a la route. Il ne pleut pas encore, on entend le tonnerre, plus je compte les secondes, plus il se rapproche. Je suis sortie ce soir sur un coup de tête, c'est une sortie dont je me serais bien passé mais besoin d'air, de respirer ce cher torrent dans le bois, son énergie, sa puissance. Si jamais je me perds ce soir, par trop d'éléments déchaînés, on signalera ma disparition, on se demandera pourquoi je suis sortie par ce mauvais temps. Le bon sens me dit de retourner sur mes pas, de rejoindre la maison, ce que je fais sur le champ. Je hâte le pas, pas envie de prendre la saucée, plus je m'approche de chez moi plus j'entends mon chien aboyer. Celui-ci est resté attaché à sa niche, je n'ai pas voulu l'emmener avec moi. C'est en pure perte qu'il tirait et tirait sur sa laisse pendant que je m'éloignais dans le début de la nuit.