L'olivier

Stéphane Monnet

Sonnet. (photo de couverture : Jean-Pierre Vialatte)

Je suis là, sous cet arbre bien plus vieux que nous
Regardant l'horizon où jamais nous n'irons
J'aimerais tant avoir sous ma main ton genou
Tu me manques tellement que je pleure en rond

Notre place au soleil, elle restera vide
Nos belles promesses sont avec toi parties
Je fais semblant de vivre, mais je me dévide
Toi qui m'as connu exubérant d'appétit

Je me dessèche, de chagrin courbaturé
J'attends, appuyé contre ce tronc centenaire
Je ne sais pourquoi, mais il me calme les nerfs

Lui ne me dit pas que ceci a trop duré
Juste il se dresse sur le ciel face à la mer
Portant les entailles d'amoureux éphémères 

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