Look at me

Claire Laok

Amour, humour, addictions, mensonges et trahisons.

 Synopsis:

       Bousculer ou être bousculer, ceci nous est déjà arrivé à tous dans notre vie. Mais si cette fois vous bousculiez la personne qui va changer votre vie ?

 

     C'est l'histoire de Leïla, jeune étudiante dans le commerce ayant pour colocataire sa meilleure amie et camarade de classe Léa et de Nathan un jeune chanteur égoïste et narcissique qui croit le monde à ses pieds. Leïla va rencontrer la personne qui va partager sa vie tout à fait par hasard. C'est au croisement d'une rue que nos deux héros vont entremêler leur vie. Lorsque que Nathan retrouve le portable de Leïla à l'endroit de leur bousculade, cet acte signe le début d'une histoire d'amour contemporaine. Alors que rien ne semble les rapprocher, lui est célèbre et superficiel et elle discrète et calme, un lien va se créer petit à petit entre eux.

 

        Les relations du 21ème siècle sont bien différentes de celles de nos ainés. Insultes et « clash » définissent le début de la relation de nos héros mais petit à petit de la sympathie va apparaître, du partage, de la complicité, et enfin  un sentiment qui va devenir de plus en plus fort.

               

     Nathan et Leïla sont bordés dans les mœurs de la société actuelle. Aucun ne croit à l'amour éternel, aux sentiments durables et sincères sans contrepartie. Comme la plupart des jeunes d'aujourd'hui, leur cœur est fermé pour ne pas avoir à faire face à de vrais sentiments, pour ne pas s'attacher à une personne qui peut partir du jour au lendemain. Mais malgré leurs efforts pour résister à l'appel de leur cœur, ils finissent par s'éprendre éperdument l'un de l'autre. C'est un amour sincère et réel qui né dans un monde d'illusion de faux semblants ce qui déstabilise nos héros.

    Look at me aborde plusieurs façons de concevoir le sentiment amoureux au sein de la société actuelle. Léa et Harry se voue un amour passionnel dès leur deuxième rencontre tandis que Nathan et Leïla, plus réservés, vont mettre plus de temps à se rendre compte de leur sentiments par peur d'avouer ce qu'ils ressentent. La relation Leïla/Thomas est beaucoup plus complexe. En effet, il s'agit du seul aspect « dramatique » de l'histoire. Mais cette relation est un témoin des relations « Sex Friend » de notre époque, vouloir être avec quelqu'un sans pour autant s'engager. A tout cela se mêle des histoires de clans, d'addictions, de mensonges et de trahisons.

      La musique est un élément important chez les jeunes personnes. Dans la société actuelle, les « peoples » nous vendent du rêve. Dans Look at me on se rend finalement compte que ces personnes ne sont pas si différentes de nous. Le monde des « paillettes et des strass » n'est rien d'autre que le fruit de personnes qui se donnent plus d'importance qu'elles ne le devraient.

       L'histoire est raconté par Leïla et Nathan ce qui permet d'avoir leur différents points de vues et, dans ce cas, d'ajouter du suspense. Aussi, on y retrouve des bonus où s'expriment d'autres personnages.

 

 

Personnages principaux :

 

       Leïla est une jeune étudiante en commerce. Elle est brune et de petite taille. Alors que la plupart des jeunes de son âge sont plongés dans la culture américaine, elle est plutôt branchée sur la planète Corée de Sud ce qui fait qu'elle n'a quasiment aucune connaissance de la musique populaire française ou autre. C'est une jeune adulte de 18 ans, méfiante, sage et qui a un caractère assez marqué. En effet, elle ne se laisse pas marcher dessus, elle est dur, crue, et n'hésite jamais à dire la vérité. Mais, en même temps, c'est quelqu'un de sensible qui cache ses sentiments par peur d'être blessée. Au cours de l'histoire, on apprend qu'elle garde un lourd secret.

                Nathan est arrogant, égoïste et superficiel. C'est une star ! Du haut de ses 19 ans, ce jeune homme aux yeux bleus profonds se croit un dieu vivant. Capricieux et diva, sa rencontre avec Leïla va le changer à jamais. Tout au long de l'histoire, nous sommes témoin du changement de comportement de Nathan. On le voit s'attacher à quelqu'un. Nathan est un garçon sensible malgré les apparences. Au fond, il a toujours rêvé d'une grande histoire d'amour avec un grand « A » mais à force de déception, il n'y croyait plus, c'était sans compter sur sa rencontre avec Leïla. A la fin de l'histoire, c'est un Nathan tout changé, enfin près à avouer ses sentiments qui fait battre le cœur des lecteurs !

                Thomas est un personnage complexe et mystérieux. Meilleur ami de Leïla, leur relation est ambiguë. Au début de l'histoire, Leïla semble avoir des sentiments amoureux pour ce personnage colérique, froid et distant. Ce beau « bad boy » au style rock, tatoué, musicien, et charismatique aux yeux vairons fait tourner la tête à bien des filles ! Bien qu'il semble à la limite de la misanthropie, dans ces moments de solitude, il se réfugie dans les bras de Leïla (ce qui énervera Nathan au fil de l'histoire). Tout ce qui concerne Thomas est triste et mélancolique. Avec lui, Leïla n'aurait jamais pu connaître le véritable sentiment amoureux, le véritable amour.

                Léa est la colocataire de Leïla. Brune à lunettes de petite taille. Elle est rêveuse et fait partie de ces jeunes personnes d'à peine 19 ans qui refusent déjà de vieillir. Elle croit toujours au prince charmant et elle va rencontrer un véritable prince charmant, Harry !

                Harry fait parti du groupe de Nathan. C'est un prince charmant moderne, un véritable gentleman ! Il tombe sous le charme de Léa et s'embarque dans une histoire d'amour avec elle sans se poser de question. C'est souvent Harry et Léa qui pousse Nathan et Leïla dans les bras l'un de l'autre.

                Puis il y a des personnes moins importantes mais qui jouent parfois un rôle déterminant ! Salomé est dans la classe de Léa et de Leïla, elle est journalistes amateur et enquête sur le groupe de Nathan. Dans ce groupe il y a aussi d'autres membres : Maxime le gars doux aux yeux verts triste, Nicolas le blond extravagant qui essayera de séduire Leïla à plusieurs reprises et Zac l'élève modèle. Et pour finir Noémie dont je ne peux pas vous dévoiler le rôle maintenant !

 

 

 

Début du roman :

 

Chapitre 1.

 

 

 

 

    >Nathan<

 

- Nathan, fais un effort ! Tu recommences ! Fais pas chier !

- Si tu fermais ta gueule, peut-être que je pourrais me concentrer !

 

  Je l'ai vu serrer les dents. Il voulait me frapper, j'en suis sûr. Pas de chance pour lui, je suis une star. Personne ne peut m'atteindre.

 

  Quel con ce manager.

 

  Puis, cette scène est complètement absurde. Je ne me mettrai jamais à genoux devant une fille pour implorer son pardon. Jamais. Même pas pour un clip.

 

  Nicolas est arrivé à côté de moi et a enroulé son bras autour de mon cou.

 

- Hey gros, tu devrais faire un effort. C'pas compliqué non plus.

- Vas-y, casse-toi !

- Wow, du calme la diva...

- Mais dégage putain !

 

  Nicolas n'a pas osé insister, j'étais vraiment énervé. C'est facile pour lui de dire ça. Ce gars publie des photos de lui torse nu sur les réseaux sociaux. C'est son côté sans gêne qui lui vaut toute cette admiration du public féminin.

 

  Nicolas est l'extraverti du groupe. Il serait capable de tourner dans un film porno si le manager lui proposait. Il n'a aucun respect envers lui même.

 

  Nicolas a rejoint Maxime pour la prochaine prise de scène.

Harry et Zac ont levés les yeux de leur scénario. Ces deux là, respectifs du travail des scénaristes et du manager. Des élèves modèles. Ils me donnent envie de vomir.

 

  Zac s'est approché de moi. Je savais qu'il était sur le point de me faire un sermon. Je n'étais pas d'humeur. Alors j'ai pris ma veste et j'ai mis mes lunettes de soleil. Puis je suis parti du lieu de tournage, en furie.

 

 

    >Leïla<

 

Dès le cours terminé, j'ai sortie mon téléphone portable de mon sac. J'avais un message de Thomas. Il m'avait enfin répondu.

 

"Excuse-moi, je suis encore malade..." disait-il.

 

Il n'en fallu pas plus pour que je balance mon sac sur mon épaule et que je parte chez lui en courant.

 

***

 

Épuisée de courir depuis dix minutes, je me suis mise à marcher le plus vite possible en évitant les personnes sur mon passage.

 

Néanmoins, au croisement suivant, je ne pu évité un homme. La collision fut tellement violente que je me suis retrouvé sur le sol.

 

- Pardon, je suis désolé... murmurais-je.

 

  Quand j'ai relevé les yeux, un jeune homme se dressait devant moi. Des lunettes de soleil m'empêchaient de voir son regard.

 

  Il fixait sa veste. Il y avait une énorme tâche dessus, d'un liquide non identifié. Alors je me suis rendu compte que j'étais la fautive. J'avais accidentellement renversé, sur lui, le gobelet maintenant vide, qu'il tenait dans sa main droite...

 

- Mais putain ! Tu sais d'où vient cette veste ?! Tu peux pas faire plus attention ! Pauvre conne !

 

  J'hallucinais. Je ne savais pas quoi répondre. Alors il reprit.

 

- Vous vous êtes passé le mot pour me pourrir ma journée ou ça se passe comment ?!

- Pardon ? répondis-je agacée.

 

  De toute évidence, il passait ses nerfs sur moi.

 

- "Pardon ?" C'est quoi cet air à la con ?! hurla-t-il encore plus fort.

- Ferme la, rétorquais-je.

 

  Je pris mon sac et commença à partir. Pas le temps de me prendre la tête avec un con, en plus de ça Thomas m'attendais.

 

  Alors l'inconnu m'attrapa le bras.

 

- Genre tu m'agresses et tu te barres ?! T'as cru que t'étais où ?!

- Lâche-moi pauvre con !

- Excuse-toi bouffonne !

 

  Je me débattais pour me défaire de son emprise.

 

  Soudain il enleva ses lunettes de soleil.

 

- Tu sais qui je suis, hein ?! Alors excuse-toi !

 

  Certes, son visage était plaisant à voir. Il avait les yeux clairs et, bien qu'il m'est mise en colère, son regard réussi à me couper le souffle quelques instants. Mais il allait trop loin et je devais partir. Des gens commencèrent à nous fixer.

 

  Je repris mes esprits.

 

- Mais de quoi tu parles connard ?! Je ne t'ai jamais vu !

 

  Je lui ai craché à la figure et je suis parti en courant.

 

***

 

  Une fois quelques rues plus loin, je cherchais mon téléphone dans ma poche. Il n'y était plus. Il devait être tombé lors de ma chute...

 

 

Chapitre 2.

 

 

    >Nathan<

 

  Cette idiote était partie tellement vite que je n'ai pas pu la rattraper. En revenant sur mes pas, j'ai trouvé un téléphone à l'endroit de notre collision. Le sien, sûrement. Bien évidemment, je l'ai pris.

 

  Lui avoir couru après m'avait épuisé et, plus ou moins, calmer. Comme je transpirais et qu'elle m'avait craché dessus, sans parler de la tâche sur ma veste, je me sentais vraiment sale. J'ai donc décidé de retourner dans ma chambre d'hôtel.

 

***

 

  Une fois douché, je me suis allongé sur mon lit. J'ai repensé à cette pauvre conne.

 

  C'est obligé qu'elle m'est reconnu. Elle avait envie de m'atteindre..! Elle a juste fait semblant de ne pas me reconnaître. La bouffonne. Cela ne m'atteindra pas !

 

  J'ai fermé les yeux pour me reposer de cette journée merdique mais impossible de trouver le sommeil.

 

  J'ai survolé les émissions télé. Comme d'habitude, que des programmes ennuyeux. Je tournais donc en rond dans ma chambre, à la recherche d'une distraction.

 

  C'est alors que mes yeux se sont posés sur le téléphone que j'avais posé sur la commode. Le téléphone de l'autre conne. Elle ne me connait pas, ah ouais? On allait voir ça !

 

 

    >Leïla<

 

  Quand je suis arrivé devant la porte de la chambre de Thomas, mon cœur s'est serré. J'avais peur de le voir malade... Encore.

 

  J'ai frappé. Il n'a pas répondu. Néanmoins, venant de sa part, ce n'était pas surprenant. Il déteste parler pour rien. J'ai donc enclenché la poignée et je suis entrée en silence.

 

  Il dormait dans son lit.

 

  Je me suis assise à son chevet. Son visage était blanc et perlait de sueur. Il était encore dans un de ces états...

J'ai pris sa main et l'ai serré en attendant qu'il se réveille.

 

  Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à cet autre débile qui m'avait bousculé. Pour qui se prenait-il ?! Le fait même de ne plus avoir mon téléphone n'était rien. La seule chose qui occupait mon esprit c'était cet autre taré qui m'avait fait une crise en public !

 

  J'étais tellement perdue dans mes pensées que je n'ai pas vu Thomas se réveiller. Il a dégagé sa main et m'a regardé avec un drôle d'air que je ne lui connaissais pas.

 

- Tu as mal..? Lui ai-je soufflé.

- Non.

 

  Un silence s'est installé avant que je ne reprenne, intriguée.

 

- J'ai fais quelque chose de mal ?

- Je t'ai dis de ne pas venir.

- Ah..? Désolée, j'ai égarée mon téléphone...

- Tu m'as répondu "Ok".

 

  J'ai mis un temps avant comprendre ses mots et de reprendre plus violemment que je ne le voulu.

 

- J'AI QUOI ?!

 

  Voyant que je ne le croyais pas, il a pris son téléphone qui était sur sa table de chevet et m'a montré le message. Il disait vrai. Sauf que je n'étais pas l'auteur de ce sms...

 

- C'est cet abruti qui a récupéré mon téléphone ! Ai-je hurlé.

 

  Thomas me fixait complètement perdu. Normal.

 

- Est-ce que je peux appeler mon numéro avec ton téléphone, s'il-te-plaît.

- Oui, dit-il doucement.

 

  J'ai pris son téléphone et j'ai composé mon numéro.

 

 

Chapitre 3.

 

 

    >Nathan<

 

  Après avoir envoyé le message à ce fameux Thomas, j'ai commencé à fouiller le téléphone.

 

  D'abord, les messages.

 

  Il n'y avait que quelques contacts. Une certaine Léa qui lui envoie des messages absurdes et incompréhensibles. Aucun intérêt à lui répondre.

 

  Je me suis donc intéressé à cet étrange Thomas à qui elle envoie des messages à longueur de journée, apparemment. Je défilais les messages et m'aperçu que c'était principalement elle qui engageait la conversation. Quelle harceleuse c'te meuf ! La photo de ce Thomas laissait croire qu'il était du genre gothique. Aucun intérêt.

 

  J'ai donc ensuite été voir ce qui m'intéressait le plus, si il y avait des photos ou des chansons de moi ! J'ai parcouru ces albums photos. Je défilais une centaine de photos d'asiatiques, de dessins colorés, mais aucune de moi ! Mais quelle pauvre conne ! Mais elle vit où ?! Dans une grotte sombre, en pleine montagne, sans internet, avec des chinois partout ?! Ne pas me connaître, c'est rater sa vie !

 

  Mon doigt s'est arrêté sur une photo d'elle, je crois. J'ai été surpris. Elle était moins laide que dans mes souvenirs.

 

  Je n'ai pas eu le temps d'observer plus la photo, un appel entrant de Thomas.

 

 

    >Leïla<

 

  L'imbécile se laissait désirer ! Quand enfin il a décroché.

 

- Ici, le plus bel homme du monde, bonsoir, dit-il sournoisement.

 

  Sa voix était moins désagréable que dans mes souvenirs.

 

- Tu as mis du temps à répondre pauvre con ! Tu te touchais ou quoi ?! Dis-je sans vraiment réfléchir.

- Du calme la morue !

- Ferme-la et rends moi mon tel, connard !

- C'est toi la connasse !

 

  Je n'ai pas répondu. Il ne servait à rien de m'énerver si je voulais revoir mon téléphone, un jour.

 

  Ce gars me mettait dans tous mes états...

 

- Hey, t'es enfin morte de vieillesse ? Dit-il puisque je ne répondais plus.

- Heu... Non... Dis-je stupidement.

- Ok..! Alors voilà ce qu'on va faire, on se retrouve demain soir à 18h devant la grosse église du centre ville !

- La cathédrale..?

- D'où tu m'reprends ?!

- Tu ne sais pas parler, c'est pas de ma faute.

- Putain mais ta gueule !

 

  Pour ne pas éterniser cette conversation sans fond, j'ai répondu froidement et rapidement "Ok" et j'ai raccroché. Imaginer sa colère face à ma réaction me fit sourire. En voyant l'expression satisfaite de mon visage, Thomas a semblé s'apaiser.

 

  Je lui ai rendu le téléphone.

 

- Tu vas aller à la rencontre d'un inconnu seule ? Me demanda-t-il.

- Non, demain aprem, je suis en ville avec Léa pour une séance de dédicaces de son groupe préféré. Nous irons ensemble après.

 

 

Chapitre 4.

 

 

    >Nathan<

 

  Mais cette connasse m'a raccroché à la gueule ou je rêve ?! Aucun respect quoi ! Je me suis encore énervé après c'te morue débile.

 

  Alors j'ai eu l'idée de me calmer en écoutant de la musique. Néanmoins, je ne trouvais aucune musique qui me convenait dans mon répertoire.

 

  C'est tout naturellement que j'ai branché mes écouteurs sur le téléphone de l'autre meuf. Aucune musique de mon groupe. Faut vraiment que je lui dise d'installer internet dans sa grotte.

 

  Des noms absurdes défilaient sous mes doigts "G-dragon, 2ne1, Beast, Block b" etc. À vrai dire, aucun de ces "trucs" ne me disait quelque chose...

 

  Par simple curiosité, j'ai choisi une chanson, au hasard. Je me suis allongé et j'ai mis "2ne1 - I'm the best".

 

  Ma réaction..? Aucun mot pour décrire. C'était juste... Bizarre ! Des filles qui chantent des trucs incompréhensibles. Malgré tout, ce genre musical m'a intrigué. J'ai alors mis en lecture la chanson suivante.

 

 

    >Leïla<

 

  Je faisais ça pour Léa. Je l'aime beaucoup cette fille mais je dois avouer que parfois elle fait des trucs bizarres.

 

  Il y avait beaucoup de gens et beaucoup de bruit.

 

  Là, elle était sur la pointe des pieds pour essayer d'apercevoir les membres de son groupe préféré. Membres qui faisaient une séance de dédicaces à laquelle elle m'avait traîné.

 

  Est-ce que j'aurais dû lui dire que même sur la pointe des pieds, la foule l'a dépassait presque d'une tête ? Non. C'était trop drôle de la voir se dandiner ainsi !

 

  Alors une attente interminable commença.

 

***

 

  Ça faisait la deuxième fois que les musiques de l'album résonnaient dans mes oreilles. Bon j'avoue, ce n'était pas des musiques si désagréables que ça et je dois reconnaître qu'elles commençaient à me plaire.

 

  Nous arrivions presque au bout. De là où nous étions, on voyait une longue table à laquelle étaient assis cinq gars.

 

- Olala ! Regarde, on les voit ! Me dit-elle avec des yeux brillants.

 

  J'ai souris. Elle a sortie un poster plié de son sac, avant de reprendre avec un grand sourire.

 

- Tu pourras le faire dédicacer par Nathan c'te plaît ?!

- Heu... C'est lequel Nathan?

 

  Elle tourna la tête vers la table.

- Le dernier, celui qui est au bout de la table !

- D'accord. C'est bien parce que c'est toi, dis-je en riant.

 

  Cette fille m'amuse tellement. Ce n'est pas pour rien qu'elle est ma meilleure amie et ma colocataire.

 

***

 

  C'était à notre tour, enfin !

 

  Léa s'est dirigé vers un gars châtain ondulé qui arborait un immense sourire. J'espérais juste qu'elle ne fasse pas de malaise..!

 

  Je me suis dirigé en bout de table et j'ai donné le poster sans quitter Léa des yeux. Elle avait l'air si heureuse que mon regard ne pouvait se défaire de cette joie.

 

  Néanmoins, j'ai quand même tournée la tête vers la personne qui devait signer le poster de Léa. Ce fameux Nathan.

 

  Mes yeux se sont posés sur lui et mon cœur s'est arrêté de battre.

 

 

Chapitre 5.

 

 

 

    >Leïla<

 

  Nathan..? C'est l'autre pauvre con de la veille..? Genre c'est une star..? Genre, lui, il est célèbre ! Genre il y a des filles assez débiles pour idolâtrer un rustre de son espèce ?! Mais où va le monde !

 

  Il me dévisageait et je crois que j'en faisais autant. Ses yeux bleus m'ont perturbés de par leur clarté. Je crois même que c'est son regard qui me perturbait plus encore que son statut de star.

 

  Sous le choc, je ne savais pas quoi dire ! Il a brisé le silence en premier.

 

- T'as p'être internet dans ta grotte, en fait.

 

  Je n'ai pas compris ses mots. Est-il détraqué psychologiquement en plus d'être fou à lier ?

 

- Tu vas encore me cracher dessus ? Me dit-il un brin agacé d'être épié de la sorte.

 

  Comme je ne disais rien, il m'a arraché le poster des mains. Il a commencé à écrire son blabla de faux prince charmant.

 

  C'était long. Il écrivait une dissertation de philo ou quoi ? "Pourquoi suis-je le plus bel homme du monde ? ", j'ai souris, je crois, en l'imaginant traité ce sujet.

 

  Sa voix m'a sortie de ma rêverie.

 

- Tiens, casse-toi, dit-il en me tendant le poster.

 

  Son regard s'est à nouveau arrêté sur mon visage. Sûrement parce que je souriais comme une idiote alors qu'il me disait de dégager. J'ai instantanément cessé de sourire.

 

  J'ai tourné la tête vers Léa, elle riait avec le châtain ondulé. Alors, je me suis dis que lui aussi était tombé sous son charme naturel. Personne ne peut y résister.

 

  Il lui a rendu la pochette de son album et elle est revenue vers moi, épanouie.

 

***

 

  Nous étions au mcdo, Léa n'avait pas arrêté, depuis leur rencontre, de me parler de cet Harry, le châtain ondulé souriant. Elle a sortie l'autographe de l'intéressé et l'a caressé avec la main. Ça m'a fait rire. C'était son "bébé" comme elle l'appelait.

 

- En fait ! Tu ne m'as pas fais voir le poster ! Dit-elle impatiente de le voir.

 

  Je l'ai sortie de mon sac puis je l'ai déplié par curiosité.

 

  J'ai halluciné en voyant et en décryptant ce qu'il y était écrit !

 

  "Dédicace à la morue de la grotte. Sois pas en retard ce soir."

 

  Aurais-je dû m'énerver ? Il n'en fut rien, j'étais juste agacée par tant d'enfantilité.

 

- Qu'est-ce qu'il y a ? Souffla Léa de sa petite voix.

 

  J'ai regardé ma montre, 17h45.

 

- Je dois aller voir Thomas, lui mentis-je.

 

  Elle m'a dévisagé. J'ai attrapé mon sac et j'ai glissé le poster dedans.

 

- On se rejoint à l'appart', dis-je avant de partir.

 

 

Chapitre 6.

 

 

    >Leïla<

 

  Arrivée devant la cathédrale, je l'ai reconnu à l'instant où mes yeux se sont posés sur lui. Je ne saurais dire comment mais je savais que s'était lui. Une intuition.

 

  Quand il a tourné la tête, bien qu'il portait des lunettes de soleil, je savais qu'il me regardait. Je ne sais pas pourquoi, mon ventre me faisait quelque chose de bizarre.

 

 

    >Nathan<

 

  Elle s'était arrêté, me fixant. Elle était plus petite que dans mes souvenirs de notre première rencontre. Enfin, appelons ça une altercation.

 

- T'es amoureuse ou quoi ? Plaisantais-je.

 

  Comme elle continuait de me fixer sans rien dire, je me suis déplacé et je me suis mis juste en face d'elle. De là, elle paraissait encore plus petite.

 

- T'es intimidée maintenant que tu sais qui je suis ?

- Non, dit-elle froidement.

 

  Ce silence, ce désintérêt envers ma personne me dérangeaient vraiment. Je préférais limite quand elle m'insultait. Au moins, je savais ce qu'elle pensait de moi. Alors que ce silence, j'étais incapable de le comprendre. J'étais incapable de deviner ses pensées. Elle le fait exprès pour me perturbé ou quoi ?!

 

- Tu vas me rendre mon téléphone ou t'attends qu'on meurt de vieillesse ? Dit-elle, m'arrachant de ma rêverie.

 

  Ma main serrée le dit objet dans la poche de mon jean. Je n'avais aucune envie de lui rendre. Au fond, je crois que j'avais encore envie de la faire chier. J'avais beau ne pas l'apprécier, elle m'occupait et me faisait penser à autre chose que ma vie de star.

 

  WOW ! Trop de pensées gnangnantes ! Je repris mes esprits.

 

- Tu me dois quelque chose ! Dis-je.

- Quoi ? Dit-elle surprise.

 

  L'expression de son visage m'a fait rire. Elle avait l'air vraiment surprise, avec ses yeux ronds qui me fixaient, attendant la suite de mes propos avec attention.

 

- Bah ouais, sans moi, t'aurais jamais retrouvée ton tel ! Tu me dois un service !

- Quel genre de service..? Chuchota-t-elle tout bas.

- Mh...

 

  J'ai réfléchi mais rien ne m'est venu. Je n'avais besoin de rien, j'ai déjà tout ce que je veux. Mais il fallait que je trouve, si je voulais encore la faire chier ! Mais là, j'avais rien...

 

- Je t'enverrai un sms quand j'aurais besoin de quelque chose. T'as intérêt à me répondre ! La menaçais-je.

 

  Elle m'a regardé en deux fois comme si j'avais fais une grosse connerie. Genre une merde encore pire que ce que je lui avais déjà fait.

 

- En plus d'avoir fouillé dans mon tel, tu as pris mon num ?! Hurla-t-elle.

 

  Ouais, dit comme ça, ça faisait gros psychopathe. J'avais envie de me justifier... J'avais envie de me justifier ?! Hors de question ! J'ai rien à justifier à c'te naine !

 

  J'ai sorti le téléphone de ma poche et je lui ai tendu. Aucun intérêt à lui répondre.

 

  Elle m'a arrachée le dit objet de la main en prenant soin de ne pas toucher ma peau. Comme si j'avais la peste, elle est sérieuse là ?!

 

  J'allais lui dire -hurler- ce que je pensais de son attitude. Mais elle m'a simplement tourné le dos et elle est partie.

 

  Elle partait, comme ça ! Sans dire au revoir ! Genre je suis personne ! Genre la meuf elle croit quoi ?! Que je vais lui courir après pour qu'elle me dise au revoir ou au moins merci ?! Elle est sérieuse là ?!

 

  OK !

 

  J'ai remis ma main dans ma poche, maintenant vide, et je suis parti de mon côté. J'étais énervé ? Triste ? Dégoûté ? Nan, juste stupéfié du culot de cette naine !

 

  Néanmoins j'avais son numéro et à la moindre occasion, je l'a harcèlerai.

 

 

Chapitre 7.

 

 

    >Leïla<

 

  J'étais contente d'avoir récupéré mon téléphone. C'était un soulagement même si je savais qu'il avait fouillé dedans. Malgré cela, je n'ai pas pris son intrusion dans ma vie comme malsaine. Je n'ai rien à cacher.

 

  Je montais les marches, j'habite au troisième étage.

 

  Quand je suis arrivée face à ma porte d'entrée, j'ai aperçue Thomas. Il était assis sur le sol, dos au mur et le visage en sang.

 

  Ça lui arrive fréquemment. C'est cette façon qu'il a d'ignorer les gens et de ne pas répondre, aussi le fait qu'il ne cède absolument rien, qui déclenche souvent des bagarres. Je comprends qu'on le frappe, il a un sale caractère. Mais bon, peu importe les coups, il ne changera jamais. Il est comme ça. Et, c'est comme ça que je l'aime.

 

  Il a levé les yeux vers moi et s'est relevé. Sans un mot, j'ai ouvert la porte et nous sommes entrés.

 

  Il y avait de la lumière sous la porte de la chambre de Léa, elle devait être sur internet.

 

  Comme un rituel, par habitude, Thomas s'est dirigé vers la salle de bain. Je l'ai suivie. Il s'est assis sur le bord de la baignoire et il m'a laissé examiner son visage.

 

  Le sang était sec. Ça devait faire un moment qu'il attendait devant la porte. Mais bon, rien ne sert de lui demander, je n'aurais comme réponse que l'écho de ma propre voix.

 

  J'ai sortie de mon placard à pharmacie de quoi le soigner. Il n'a pas bougé ni même réagit. Une fois terminé, j'ai quand même voulu échanger quelques mots.

 

- Tu veux dormir ici, ce soir ? Lui demandais-je puisqu'il était déjà 19h.

 

  Puis, je ne voulais pas qu'il reparte quand il faisait nuit. Il a acquiescé d'un signe de tête.

 

- Tu peux prendre mon lit, je n'ai pas sommeil.

 

  Il s'est levé et s'est dirigé vers ma chambre.

 

***

 

  Après avoir mangé, je suis entrée dans ma chambre pour prendre mon pyjama. Thomas était sous ma couverture et dormait.

 

  Je me suis approché de son visage pour m'imaginer quels coups il avait reçu quand il ouvra les yeux alors que j'étais en train de l'épier. J'étais gênée alors j'ai voulu sortir de la chambre. Mais, il m'a attrapé le poignet.

 

- Ne me laisse pas... Murmura-t-il de sa voix faible.

 

  Sans hésiter. Je me suis assise près de lui, dans le lit. Cependant, lui était en dessous de la couverture et moi au dessus. Est-ce que j'avais peur qu'il se passe quelque chose ? Non. C'est Thomas, rien de grave, rien de quoi être nerveuse.

 

- Tu as été voir ce gars toute seule ? Me demanda Thomas si soudainement.

 

  Il n'aurait pas dû le savoir parce que je savais que ça l'inquiéterait pour rien. Mais, il avait bien vu que j'étais rentrée seule.

 

- Oui, ai-je avoué.

 

  Le silence reprit sa place. Puis, il a passé un bras autour de ma taille et il a posé sa tête contre mon épaule, s'endormant ainsi contre moi.

 

  Je repensais à Nathan, pour l'appeler par son prénom, pour une fois, quand mon téléphone s'est mis à vibrer.

 

      ~ Un nouveau message. ~

 

Inconnu : "Tu dors ?"

 

  Était-ce lui ?

 

 

 

Thomas #1.

 

    >Thomas<

 

  Je sais très bien que je ne peux pas la retenir, qu'il est égoïste de vouloir la garder pour moi. Je sais très bien qu'un être humain est libre, que rien ne nous appartient. Mais elle, je voudrais ne l'avoir que pour moi.

 

  Parce que son sourire me réchauffe, me fait me sentir humain. Parce qu'elle est ma seule source de chaleur. Je sais, c'est égoïste. Je voudrais ne la garder que pour moi parce qu'elle m'apaise, parce qu'elle me calme.

 

  Parce que je crois que je l'aime.

 

  On m'a dit qu'il n'y a pas vraiment de différence entre l'amitié et l'amour. Seulement, l'amour attise un désir sexuel de l'autre. Je peux l'aimer comme elle le désire. Je pourrais être n'importe qui, pour elle, du moment qu'elle est là près de moi. Je ferai n'importe quoi pour elle. Je ferai n'importe quoi pour ne pas la perdre.

 

  Elle est la seule personne au monde que j'aime. Mon amour, cet amour qui nous pousse à aimer l'autre plus que soi-même.

 

  L'imaginer avec un autre me rends malade. Je ne peux supporter cette vision. J'ai du mal à l'accepter. Je veux seulement ne pas la blesser. Je veux juste la protéger...

 

  Et, je sais que je pourrais faire n'importe quoi pour l'épargner. Même le pire. Elle compte plus que n'importe qui ou quoi. Son sourire est un joyau à protéger. Mon trésor précieux que je ne veux pas partager.

 

  Mais je n'ai rien à craindre, peu importe vers qui elle ira passer un peu de temps. Peu importe si elle s'évade, un peu.

 

  Elle finira toujours par revenir vers moi. Parce que je suis le seul à la connaître vraiment. Parce que je suis le seul à savoir ses secrets.

 

 

Chapitre 8.

 

    >Nathan<

 

  Seul dans ma chambre d'hôtel, je m'ennuyais et je n'arrivais pas à dormir. Hors de question que je me rabaisse à aller voir un des gars de mon groupe. Je n'ai pas besoin d'eux. Et, je ne tiens pas à avoir une dette envers eux parce qu'ils me porteraient compagnie.

 

  L'ennui... Je commençais même à regretter de ne plus pouvoir fouiller dans le téléphone de la naine.

 

  La naine ? Elle avait un service à me rendre !

 

  Sans hésitation, j'ai attrapé mon téléphone en toute vitesse pour lui envoyer un message. "Tu dors ?", simple, efficace, sans trop rien avouer même si avec du recul, elle pouvait deviner que je me sentais... Seul ?

 

  Elle m'a répondu instantanément.

 

Leïla 21h16: "C'est qui ?"

 

Nathan 21h17: "Nathan, la star internationale."

 

Leïla 21h30: "Si j'avais su, je n'aurais pas répondu."

 

  Je ne sais pas pourquoi, je m'y attendais. C'est pourquoi je n'avais pas préciser mon identité. Mais l'essentiel c'est qu'elle m'est répondu, après tout.

 

Nathan 21h33: "T'as un service à me rendre et j'ai trouvé !"

 

Leïla 21h40: "Mh..?"

 

Nathan 21h42: "Tu grognes comme un animal, maintenant ?"

 

Leïla 21h51: "Tu veux quoi ?"

 

Nathan 21h54: "Je m'ennuis et je n'arrive pas à dormir. Parle-moi jusqu'à ce que je m'endorme."

 

Leïla 22h01: "Ok..."

 

Nathan 22h34: "Tu parles ou t'es en train de faire un rêve érotique en pensant à mon corps ?"

 

Leïla 22h38: "Non. L'homme qui dort contre moi m'avait bloqué le bras. M'enfin, j'avais et j'ai toujours rien à dire."

 

  Ce dernier message m'avait contrarié, je ne sais pas pourquoi.

 

Nathan 22h39: "Quel homme ? Thomas ? C'est ton petit ami ?"

 

Leïla 22h42: "C'est quoi toutes ces questions ? T'es gay et jaloux ou quoi ?"

 

Nathan 22h44: "Je ne suis pas gay. T'inquiète, j'aime les filles. Mais te fais pas d'illusion, t'as aucune chance."

 

Leïla 22h46: "Je m'en fous."

 

  Elle m'avait vexé, là.

 

Nathan 22h47: "T'inquiète, je ferai comme si je ne savais pas."

 

Nathan 22h47: "Alors, Thomas c'est ton petit ami ?"

 

Leïla 22h50: "Non, c'est mon meilleur ami."

 

Nathan 22h51: "Heu... Et c'est lui qui dort contre toi..?"

 

Leïla 23h00: "Oui."

 

Nathan 23h04: "WOW ! Normal..! Si ma petite amie dormait dans le même lit, voir dans la même pièce qu'un autre, je défonce le gars ! Meilleur ami ou pas !"

 

Leïla 23h10: "Je ne serai jamais ta petite amie. Ce n'est pas la peine de me dire ça."

 

  Pourquoi ses mots m'ont-ils vexés ? Je ne suis pas assez bien pour madame ?!

 

Nathan 23h13: "Tu n'as pas de petit ami ?"

 

Leïla 23h20: "Quelle perspicacité, tu m'épates."

 

  Je m'en prenais plein la gueule avec elle. Mais, ça ne me dérange plus. Je crois. Ce n'était que partie remise.

 

Nathan 23h23: "Mh..."

 

Leïla 23h24: "Tu grognes comme un animal, maintenant ?"

 

  Quand j'ai lu ses mots, je me suis mis à sourire. Est-ce qu'elle s'était rendu compte qu'elle m'avait vexé ? Est-ce qu'elle essayait de se faire pardonner ?

 

Nathan 23h27: "Parle-moi de toi."

 

Leïla 23h30: "Tu veux savoir quoi ?"

 

Nathan 23h32: "Ce que tu fais dans la vie, ton âge, tes passions."

 

Leïla 23h34: "Tu es un psychanalyste ou quoi ?"

 

  J'ai encore souris bêtement à mon écran de téléphone.

 

Nathan 23h35: "Je suis un homme plein de mystères."

 

Leïla 23h45: "Je suis en première année de BTS NRC, dans le commerce si tu préfères. J'ai 18 ans. J'aime écrire et la musique asiatique. Et toi ?"

 

Nathan 23h46: "D'accord. Si tu veux savoir des choses sur moi, va voir sur internet, y'a tout."

 

Leïla 23h50: "Les gens d'internet peuvent écrire n'importe quoi."

 

  J'ai été surpris de cette réponse. Elle avait raison, bien que ça me faisais mal de l'avouer.

 

Nathan 00h01: "J'ai 19 ans. J'aime la musique depuis toujours c'est pourquoi je fais parti d'un groupe, les Only Direction."

 

  Comme si ça résumait ce que je suis.

 

Leïla 00h12: "Tu as une petite amie ?"

 

  Cette question m'a surpris.

 

Nathan 00h15: "Non."

 

Leïla 00h20: "Je m'endors. Tu veux toujours parler ?"

 

  Maintenant que j'y pensais, j'étais épuisé. Mais je ne voulais pas qu'on s'arrête là. Finalement, c'était plus que distraillant de lui parler. M'enfin, si elle s'endormait sur son téléphone, j'allais attendre ses réponses dans le vide...

 

Nathan 00h22: "Non. Je suis fatigué, aussi."

 

Leïla 00h23: "Ok."

 

Nathan 00h25: "Attends ! Je suis satisfait de ton service. Plus que je ne m'y attendais, en fait. Je veux bien te rendre encore un service pour qu'on soit vraiment quite !"

 

Leïla 00h27: "T'es sûr ?"

 

  Puisque je te le dis ! De toute façon, je peux avoir tout ce que je veux.

 

 

Nathan 00h30: "Bah ouais."

 

  Mes yeux se fermaient quand elle m'a envoyé un message que j'ai dû relire trois fois.

 

Leïla 00h50: "Je veux que ma meilleure amie revoit Harry, en tête-à-tête."

 

  QUOI ?!

 

 

Chapitre 9.

 

 

    >Leïla<

 

  Je me suis endormie contre Thomas qui dormait déjà depuis longtemps.

 

  Toute la nuit, malgré moi, le visage de Nathan s'imposait à moi. Sans que je ne sache pourquoi.

 

***

 

  Je me suis réveillé seule dans mon lit. Il partait toujours avant que je ne me réveille.

 

  J'ai cherché mon téléphone et j'ai vu qu'il était déjà 11h et que j'avais des messages de Nathan. Six, plus précisément.

 

      ~ Six nouveaux messages. ~

 

Message 1, 2h12: "T'abuses, quand même !"

 

Message 2, 6h34: "Tu pouvais pas demander un autre truc ?!"

 

Message 3, 6h50: "Pourquoi tu dors ?!"

 

Message 4, 8h67: "C'est bon là, t'as assez dormi !!!"

 

Message 5, 9h56: "DEBOUUUUUUUT !!!!!!"

 

Message 6, 10h33: "J'sais pas, fais une crise de somnambulisme, si t'es morte possèdes ton tel... MAIS RÉPOND MOI BORDEL !!!!"

 

  Il me harcelait ou je rêve? Je lui ai répondu même si je n'étais pas bien réveillée.

 

Leïla 11h12: "Je vuenz de me révekllée... Qu'dst- ce qje t'as..?"

 

 

  Je n'ai pas eu le temps de poser mon téléphone qu'il m'avait déjà répondu...

 

Nathan 11h12: "WOW ! J'imagine trop ta tête de troll mal réveillé MDRRR !"

 

Leïla 11h14: "Ta gueule bouffon."

 

Nathan 11h15: "Pour le service, rdv à 15h devant la cathédrale. Ta pote et TOI ! Sinon j'annule !"

 

  Moi aussi..? Pourquoi..? Oh... Peu importe... C'est le matin, pas envie de réfléchir...

 

Leïla 11h45: "Ok, rendez-vous devant la grosse église."

 

  Mon propre message m'a fait exploser de rire en imaginant sa tête quand il le lirait.

 

 ***

 

  Nous étions le sept décembre, c'était bientôt l'anniversaire de Léa. Quel plus beau cadeau que d'avoir un tête-à-tête avec sa star préférée ?

 

  J'ai donc prétendu devoir aller lui acheter un pull et que j'avais besoin qu'elle l'essaie. Propos peu pertinent sachant que nous avons la même corpulence. M'enfin, même si elle se doutait de quelque chose, elle était bien loin de la vérité !

 

  C'est sans savoir ce qui l'attendait qu'elle me suivait innocemment dans les rues du centre ville.

 

  Au détour d'une rue, nous sommes tombées sur la cathédrale. Il n'était pas encore 15h mais les deux intéressés étaient déjà là.

 

 

    >Nathan<

 

  Je l'ai vu arriver au bras d'une fille assez mignonne, je dois avoué.

 

  Harry m'a regardé.

 

- C'est la fille avec le parka kaki, lui dis-je.

- Ok, chef ! Dit-il en faisant un salut militaire.

 

  L'agent connaissait sa mission et ça allait me coûter cher toutes ces conneries !

 

  Alors l'échange des otages a commencé.

 

  Harry s'est dirigé face à l'intéressée. Elle l'a d'abord dévisagé puis elle a regardé Leïla.

 

- JOYEUX ANNIVERSAIRE !!! Hurla-t-elle si fort que j'ai eu peur qu'un paparazzi nous repère ! Cette inconsciente !

 

  Léa n'en revenait pas, je crois. J'ai même cru, l'espace d'un instant, qu'elle allait nous faire un malaise.

 

  La journée aux urgences, quel beau cadeau d'anniversaire, félicitation Leïla !

 

    >Leïla<

 

  Les yeux de Léa brillaient ! Harry lui souriait plus encore qu'elle ne le faisait. Il y avait décidément une véritable alchimie entre ces deux là.

 

- Léa, c'est ça ? Lui dit-il.

- Heu... Oui ! Répondit-elle émue.

- Hey, mais je me souviens de toi. Tu étais à la séance de dédicaces, hier !

 

  Maintenant, les yeux de Léa ressemblaient encore plus à la voie lactée.

 

  Harry a tendu son bras à Léa.

 

- Viens, on a pleins de trucs de prévus cet aprem !

 

  Elle a tournée la tête vers moi.

 

- Allez-vous en, on vous a assez vu ! Dis-je en souriant.

 

  Ils ne se sont pas fait prier, en un rien de temps, ils avaient disparus et je me suis retrouvée seule, face à Nathan.

 

- Merci. Lui dis-je.

 

  Il avait l'air surpris avant de reprendre son air arrogant habituel.

 

- Ton service va me coûter cher ! Néanmoins, tu vas rester avec moi tout l'aprem pour rétablir l'équilibre ! Dit-il avec un sourire enjôleur.

 

- Quoi ?!

 

 

Chapitre 10.

 

 

    >Nathan<

 

    Elle m'a encore regardé avec ses yeux grands ouverts et cet air étonné. Ça m'a fait sourire. Madame qui paraît si insensible par message a, en fait, un visage hyper expressif. Dommage que je ne puisse pas voir son visage lorsqu'elle lit mes messages.

 

  Avant qu'elle ne proteste, je me suis avancé encore plus vers elle. Je me suis un peu baissé pour rapprocher mon visage près du sien. C'était la première fois que je la regardait vraiment dans les yeux et j'ai remarqué qu'ils étaient couleur noisette.

 

  J'ai du resté un moment, planté là, à regarder cette couleur pourtant commune mais dans ses yeux, il y avait des reflets de couleurs que je n'arrivais pas à déterminer. Puis, elle a reculée. Est-ce qu'elle était intimidée ?

 

- Qu'est-ce que t'as ? Dis-je.

- A..Arrête de me dévisager comme ça ! Dit-elle une moue gênée.

- J'fais ce que je veux ! C'est mon aprem !

- Ah ouais ? Et t'as prévu quoi ?

 

  Bordel. Je suis pas Harry moi, j'avais rien prévu du tout..! Putain ! Va falloir improviser ! Vite..!

 

- Je veux manger une glace. Dis-je sûr de moi. Tout le monde aime les glaces !

- Tu veux manger de la glace alors qu'on est en hiver..?

 

  Fait chier..! Certes. Je dois avouer que c'était pertinent.

 

- Bah... Un chocolat chaud, alors.

 

  Cette fois, elle n'avait rien à redire ! Elle m'a regardé fixement. Hé ouais ! T'as rien à redire là ! Ahaha ! T'auras beau reflé...

 

- Et tu veux aller le boire où..? Me coupa-t-elle alors que je me parlais à moi-même.

 

  J'abandonne... Elle est trop forte pour moi..!

 

- Je te suis, dis-je un brin désespéré de ne pas pouvoir lui tenir tête.

 

 

    >Leïla<

 

  Il me suivait dans les rues du centre ville. Et, contrairement à Thomas, c'était une vraie pipelette. Je ne l'écoutais, à vrai dire, plus depuis dix minutes environ le temps d'arriver au café que j'avais choisi.

 

  Ce qui attirait mon attention, en revanche, c'était son téléphone qu'il tenait à la main et qui n'arrêtait pas de vibrer. Il le regardait à chaque fois sans pour autant répondre à la personne qui, visiblement, le harcelait. Était-ce une fille ?

 

  Nous nous sommes installés à une table et nous avons commandés deux chocolats chauds.

 

  Son téléphone était posé sur la table et n'avait pas cessé de vibrer ce qui semblait l'énerver.

 

- C'est qui ? Dis-je avec curiosité.

- Ça te regarde pas, dit-il énervé.

- Ah parce que monsieur fouille dans mon tel et, moi, j'ai pas le droit de savoir une petite connerie comme ça !

 

  Il avait l'air surpris de ma soudaine envie de m'informer sur sa vie. Puis, il a arboré un air amusé.

 

- Genre t'es curieuse maintenant ! Bah tiens, répond lui comme tu le fais avec moi. Au moins, j'en serai débarrassé.

 

  J'étais agacée par ce gars. Je suis vraiment aussi froide que ça ?

 

  Mais bon, rien ne sert de s'énerver, j'avais autre chose en tête. J'ai attrapé son téléphone et j'ai vu que la personne qui le harcelait s'appelait Nicolas. D'après la photo c'étais un jeune homme blond frisé assez mignon.

 

      ~ Un appel entrant de Nicolas. ~

 

  Il m'a fallu moins de deux secondes pour décrocher.

 

- Allô ? Dis-je.

- Nathan ? Répondit une voix masculine.

- Nan, c'est Leïla, Nathan et en face de moi, là.

 

  Nathan a mis un temps à réagir puis il a, limite, sauté sur la table pour m'arracher le téléphone des mains. Mais je me défendais assez bien et j'ai eu le temps de finir ce que j'avais commencée !

 

- Nicolas ! Nathan est au café Les Fleurs Roses, Place du Forum, en ville ! On t'y attend, dépêche-toi !

 

  J'ai à peine eu le temps de raccrocher que Nathan était déjà quasiment allongé sur moi, son visage si proche du mien...

 

 

Chapitre 11.

 

 

    >Nathan<

 

  Je crois que je rêvais. Mais qu'est-ce qu'elle venait de faire..? Jamais je ne l'aurais cru capable de faire une chose pareille ! Elle qui semble si sage et réservée est soudain devenue une autre personne sournoise et sans gêne ! Il s'était passé quoi ?! Est-ce qu'un esprit démoniaque avait pris possession de son corps ou est-ce qu'elle était un petit farfadet farceur depuis le début ?!

 

  Je me suis alors rendu compte que j'étais à moitié allongé sur elle, dans le café, et que tous les regards se tournaient vers nous. Normal, je devais avoir crié assez fort pour qu'elle lâche le téléphone...

 

  Néanmoins, c'était agréable comme position. N'y voyez rien de pervers ! C'est juste que, pour une fois, je me suis retrouvé plus fort qu'elle puisque je la dominais. Enfin... ce mot et très ambiguë ! Oubliez ce que je viens de dire ! Cette fille ne m'attire pas ! Ou alors...

 

  Mon regard s'est dirigé vers ses lèvres qui semblaient douces et je n'ai pas pu les quitter des yeux... De par cette proximité, mon coeur s'est mis à battre plus fort. Je crois que j...

 

- Tu me fais mal ! Dit-elle presque en hurlant pour me sortir de mes pensées.

 

  Je me suis relevé et je me suis remis à la place que j'occupais avant qu'elle ne se fasse posséder.

 

- Putain mais tu parles trop, aujourd'hui ! Dis-je par réflexe d'autodéfense.

 

  J'étais désemparé de voir que mes mots ne l'atteignaient même plus. Elle était là, en face de moi, morte de rire sûrement à cause de ce qu'elle venait de faire. Elle était fière de m'avoir pris par surprise, d'avoir trahie ma confiance !

 

  J'ai croisé les bras et je l'ai regardé se foutre de moi pendant un long moment.

 

 

    >Leïla<

 

  Ça me faisait rire de le voir réagir comme un gamin. Il était là, à bouder ! Il fallait voir sa tête lorsque j'ai décroché son téléphone ! Comme Jack Sparrow dans Pirates des Caraïbes 3, quand il voit le Black Pearl avancer tout seul ! Cette image s'imposait à mon esprit et je ne pouvais m'empêcher de me moquer de lui !

 

  J'ai cessé de rire lorsque Nathan à tourner la tête froidement. J'ai suivie son regard et j'ai vue trois jeunes hommes entrer dans le café.

 

  Le premier, un blond frisé. C'était Nicolas, celui que j'avais eu au téléphone, je crois. Il était encore plus beau que sur la photo du téléphone de Nathan.

 

  Il nous cherchait du regard et quand il nous a trouvé, il s'est dirigé vers nous.

 

- Hey gros, tu fous quoi ? Tu laisses ta meuf répondre à ton tel, ça te ressemble pas ! Dit-il , tout souriant, à Nathan en attrapant une chaise avant de s'asseoir à notre table, à côté de Nathan.

 

  Les deux autres l'ont imités et se sont assis à côté de moi. Sur ma droite se trouvait un jeune homme brun à lunettes. Quand ses yeux bleus verts se sont posés sur moi, il m'a adressé un sourire. J'ai été choqué par la tristesse qui émanait de son regard. Mais ça faisait parti de son charme. Sur ma gauche se trouvait un jeune homme aux traits asiatiques. Il ne m'a accordé aucune attention.

 

  Je me suis sentie mal à l'aise. Il y avait une aura, un charme, inexplicable qui se dégageait de leur présence.

 

- Ferme ta gueule, dit Nathan à Nicolas.

- Nathan ! On ne parle pas ainsi devant une belle demoiselle ! Repris-il.

- La "belle demoiselle" est encore plus vulgaire que moi, pauvre con ! Dit-il avec mépris.

 

  Nicolas s'est mis à rire.

 

- C'est quoi ton nom ? Dit Nicolas à mon intention.

- Leïla... Soufflais-je une moue gênée. Ses yeux bleus qui me fixaient me troublaient terriblement...

- C'est bon, laisse là ! Grogna Nathan.

- Elle m'a invité ! Je dois la remercier ! Dit Nicolas sans me quitter du regard.

- Ferme la, frisette, lui coupa Nathan.

 

  Puis, il s'est adressé à l'asiatique.

 

- Qu'est-ce tu fous là, Zac ?

- Nicolas m'a dit qu'il y aurait à manger, répondit-il avec humour.

 

  Puis Nathan s'est adressé aux gars à lunettes.

 

- Et toi Maxime ?

- Je n'allais pas rester seul à l'hôtel. Répondit-il à Nathan avant de me regarder à nouveau.

- Vous êtes vraiment des...

 

  Le téléphone de Nathan s'est mis à vibrer, lui coupant la parole. Mais cette fois, il a décroché aussitôt.

 

- Qu'est-ce qui ya Harry ?

 

  Tout le monde s'est tue, attentif aux mots de Nathan.

 

- QUOI ?! Tu déconnes mec ! Putain mais tu fais chier ! On arrive ! Hurla-t-il plus inquiet qu'énervé.

 

  Il a raccroché et a annoncé :

 

- Harry est aux urgences avec Léa. Ces cons se sont crus patineurs artistiques ! On bouge !

 

 

Bonus 1: L'après-midi de Léa & Harry.

 

 

    >Léa<

 

  Faudra que je pense à remercier Leila ! Elle m'a offert un rendez-vous avec mon chanteur préféré, d'ailleurs comment elle a fait ça ?

 

  On se dirigeait, bras dessus bras dessous, vers un petit café le long du marché de Noël, les lumières de celui-ci n'étaient pas encore allumées, mais l'ambiance de Noël était bel et bien présente.

 

  Une fois arrivé dans le café, nous avons commandé 2 café latte et un cookie.

 

- Range ton portefeuille, c'est moi qui invite !

- Tu es sur ?

- Totalement ! Vois ça comme un pré-cadeau d'anniversaire. Dit-il en souriant.

 

  J'ai exécuté ses ordres sans broncher, et je suis allé m'asseoir à la table du fond, sur la banquette.

 

  Harry m'a rejoint avec le plateau et s'est installé à côté de moi.

 

  J'ai sortie mon iPhone pour poster une photo de notre plateau sur instagram et le mettre en silencieux par la même occasion. Le bouclé assis à côté de moi en a profité pour me prendre mon numéro, avant de lui aussi ranger son téléphone. Puis nous avons enfin entamé notre festin, tout en parlant et rigolant pendant une heure et demi, voir plus !

 

***

 

  En passant devant la patinoire, Harry s'est arrêté et m'a regardé avec un grand sourire, puis voyant que je commençais à secouer la tête pour refuser, il a fait ses yeux de chiens battus me suppliant d'aller faire du patin à glace.

 

  Évidemment j'ai accepté... Me regardez pas comme ça vous auriez dû voir sa tête, et ses yeux. Ses magnifiques yeux verts. C'était juste impossible de lui dire non.

 

  C'est comme qu'il s'est retrouvé a lacer ses patins, puis tel un gentleman, il s'est occupé des miens.

 

  Il nous a ensuite entraîné sur la glace. La patinoire était toute mignonne, il y avais un sapin avec des décorations couleur argent au milieu de la piste, et pleins de guirlandes clignotantes blanches donnaient une ambiance plutôt douce.

 

  On a fait quelques tours puis on s'est arrêté sur le bord après avoir manqué de tomber une énième fois.

 

  Harry s'est légèrement écarté de moi pour faire des âneries sur la glace, et si son but était de me faire pleurer de rire, bien disons qu'il a réussi. Cependant, il était magnifique. Il portait un trench noir assortit d'une écharpe rouge, cela mettait vraiment en valeur son visage et ses yeux. Je crois que ses yeux verts sont ce qu'il y a de plus beau chez lui après son sourire... Je divague, excusez moi.

 

  J'ai détourné le regard un moment pour observer un couple qui effectuait une petite acrobatie. J'étais bouche-bée devant tant d'allure et d'élégance.

 

  Harry suivant mon regard, c'est placé juste en face de moi :

 

- Viens on essaye ! Dit-il tout excité à cette idée.

- Tu sais qu'on est pas doué et qu'il y a 99% de chance pour qu'on tombe. Intervint-je septique.

- Et on risque quoi ? Juste d'avoir froid aux fesses. Vas-y, prend un peu d'élan !

 

  J'ai pris un petit peu d'élan, et j'ai tendu mes mains pour qu'ils les attrapent et nous fasse tourner sauf qu'a la grande surprise de tous, ça n'a pas marché et on est tombé. Sauf qu'on avait pas "juste froid aux fesses". Je le voyais se tenir le coude gauche, avec une grimace déformant son visage.

 

  Je crois que je n'avais rien. Non, je n'avais pas mal à la main, ni aux poignets.

 

  Il s'est relevé, m'a tendue sa main droite pour m'aider, du mieux qu'il pouvait, a me relever. Sauf que je suis retombé aussi sec dû à une horrible douleur à la cheville.

 

  Les médecins présents nous on mis sur le côté afin de nous examiner rapidement. Leur verdict était sans appel, il fallait qu'on se rende aux urgences au plus vite pour éviter toutes aggravations. Harry a juste eu le temps d'appeler Nathan pour lui expliquer la situation.

 

 

 

Chapitre 12.

 

 

    >Leïla<

 

  Nous étions arrivés aux urgences en catastrophe.

 

  Heureusement, il n'y avait rien de grave. Léa s'était faite une entorse à la cheville et Harry avait une foulure au coude.

 

- On ne peut pas vous laisser seuls deux secondes ! Mais vous pensiez à quoi ?! Hurla Nathan.

 

  Il y a eu un grand silence. J'étais étonné de cette autorité si soudaine.

 

- Détends ton string Nathan, rigola Nicolas en passant son bras sur les épaules de Nathan.

 

L'intéressé n'a pas répondu et continuait de fixer Harry et Léa, assez froidement.

 

- Je vais téléphoner au manager pour le prévenir de la situation. Il s'occupera de la presse, dit Nathan sèchement.

 

  La presse ? Je n'y avais pas pensé. C'est vrai qu'ils sont des stars et que leurs moindre faits et gestes sont traqués... Je m'en voulais d'avoir provoqué tout ça.

 

  Nathan est sorti de la chambre d'hôpital dans laquelle ont se trouvaient. Harry parlait à Léa, ils avaient l'air si proche que je n'ai pas osé les couper. Nicolas s'est déplacé près de moi.

 

- Avec tout ça, j'ai pas eu à boire. Tu m'accompagnes à la cafétéria ? Chuchota-t-il comme si personne ne devait savoir où il voulait aller.

- Si tu veux.

 

***

 

  Il m'a proposé si je voulais quelque chose. J'ai refusé poliment. Sa cannette de coca en main, nous nous sommes assis sur un banc, dans le hall du bloc B.

 

  Il est beau et beaucoup de femmes se sont retournés en le voyant. Néanmois, il faisait comme si rien n'était, par habitude, peut-être.

 

- Tu crois que la presse est déjà au courant..? Dis-je me sentant fautive.

- Nan ! T'inquiète ! Puis même si c'était le cas, notre manager étoufferai l'affaire !

 

  Il m'a souri. Et... Je ne savais pas quoi dire...

 

- Tu fais quelque chose jeudi soir ? Me demanda-il sans gêne.

- Heum... Non, j'crois pas. Pourquoi ? Répondis-je intriguée.

- Il y a une soirée privée à laquelle le groupe est invité et j'ai pas encore de cavalière. Tu veux bien être la mienne ?

 

  J'étais choquée ! Le gars me demandait ça comme ça..! Mais...

 

- Léa va sûrement être la cavalière de Harry, argumenta-t-il.

 

  C'était convainquant, puis, je pourrais voir Nathan.

 

- Ok, lui répondis-je.

- Tu me passes ton numéro ?

- Ouais, attends.

 

  J'ai sorti mon téléphone de ma poche et j'ai vu deux messages de Thomas s'afficher.

 

      ~ Deux nouveaux messages. ~

 

Message 1, 15h32 : "Excuse-moi d'être parti si tôt, ce matin."

Message 2, 17h02 : "Est-ce que tu vas bien ? Si ça ne va pas, je suis là..."

 

 

    >Nathan<

 

  Je suis resté un long moment au téléphone avec le manager, à me faire sermonner. Néanmoins, il s'occupait de tout.

 

  Quand je suis retourné dans le couloir, je suis tombé nez-à-nez avec Nicolas et Leïla qui se baladaient.

 

- Vous foutez quoi là ? Dis-je instinctivement.

 

  Nicolas m'a souri étrangement. Puis, il a passé son bras autour des épaules de Leïla, qui avait l'air surprise de cette réaction, avant de me répondre.

 

- Leïla a accepté d'être ma cavalière, jeudi soir.

 

 

Thomas #2.

 

 

    >Thomas<

 

  Comment ai-je rencontré Leïla ? Par hasard vous dirais-je, il y a deux ou trois ans. Je ne sais plus, le temps m'importe peu. Je tenais un blog et elle aussi. C'est elle qui a fait le premier pas. Elle était déjà différente des autres, dans sa façon de parler. De me parler.

 

  Elle fait parfaitement abstraction de ma façon très froide de m'exprimer. Je crois que ça ne la dérange pas, elle m'accepte ainsi.

 

  J'ai toujours connu des personnes qui voulaient me changer pour que je ressemble à celui qu'ils voulaient voir à ma place. Mais pas elle.

 

  La deuxième chose qui m'a interpellé, chez elle, ce sont ses textes à fleur de peau. À leur lecture, ses mots pénètrent l'esprit et le corps, ils sont profonds et sincères, ils bouleversent. J'ai eu du mal à comprendre comment elle pouvait être à la fois cette fille si joyeuse et en même temps cet être meurtri par des démons intérieurs impitoyables.

 

  Ne croyez pas que nous sommes devenus proches rapidement. Je me souviens de cette fille qui m'envoyait des messages, de temps en temps. Elle ne m'a pas lâché alors que je n'avais rien d'intéressant. Je me retrouve dans ses textes, ses mots. Nous connaissons tous les deux ce sentiment d'amertume profond ainsi que les laideurs de la solitude, de la trahison.

 

  Je me suis habitué, avec le temps, à sa présence, à ses messages. Je me souviens même les avoir attendus des heures, des jours. Puis, un jour, nous avons échangé nos numéro de téléphone. À partir de ce jour, tout à changé.

 

  Je n'ai jamais eu d'ami, puis elle a débarqué dans ma vie sans prévenir. Un ressenti, une confidence, un secret, nous avons tout partagés. Nous nous sommes vues une fois, puis deux, puis encore. Elle a étreint un mur avant que je ne me décide. Une étreinte, puis deux et j'en reveux. Elle s'est incrusté dans mon cœur, dans mon âme et j'étais impuissant face à elle.

 

  J'aimerais vous dire que notre "relation" est parfaite, que je ne l'ai jamais blessé. Mais je ne suis pas stable... Elle s'en est pris plein la gueule. Je ne fais que des conneries. Encore maintenant, même si j'essaie de l'épargner. Mais elle est plus forte qu'on ne pourrait le croire. Elle a toujours été là et peu importe la merde dans laquelle j'ai pu être, elle ne m'a jamais repoussé. Je sais que je l'ai fais pleurer, que je l'ai fais souffrir, que son amour pour moi la détruit. Mais, j'ai besoin de cet amour, égoïstement.

 

  Et, j'essaie d'être là pour elle. Elle est tout ce que j'ai. Elle est la seule à m'aimer comme je suis et je l'aimerai toujours. Dans notre relation si particulière.

 

 

Chapitre 13.

 

 

    >Leïla<

 

  Nathan avait l'air énervé et il est resté sans dire un mot, jusqu'à ce qu'on se quitte.

 

  Finalement, Léa et Harry n'avaient presque rien et ils allaient vite s'en remettre. Tant mieux.

 

  Ces deux là semblaient déjà très proche. Et, c'est avec plus ou moins de surprise que j'ai assisté à la scène suivante. Harry, lors de notre séparation, s'est penché sur Léa pour lui déposé un baiser sur le front. L'intéressée s'est mise à rougir, je crois.

 

  Nous nous sommes quittés à la sortie de l'hôpital pour ne pas attirer l'attention.

 

  Harry semblait peiné de laisser Léa repartir en béquilles, alors qu'il repartait en voiture. C'était assez mignon, je dois avouer. Mais il n'avait pas à s'inquièter, j'étais avec elle !

 

  En rentrant, Thomas m'attendait, comme convenu, devant chez moi. Cette nuit aussi, il s'est endormi dans mon lit, contre moi.

 

***

 

  Le lundi matin, Léa et moi sommes arrivées en cours.

 

  Je tenais la porte à Léa quand Salomé nous a sauté dessus. Salomé fait partie de notre classe de BTS. Elle est blonde aux cheveux courts et elle a un sacré caractère ! C'est une fille assez cool.

 

- Salut les meufs ! Alors ce week-end ?

 

  Puis son regard s'est posé sur Léa.

 

- Wow ! Putain Léa, il t'ai arrivé quoi ?

 

  Bien sûr, il était hors de question de dévoiler nos "sorties" avec les Only Direction. Alors Léa m'a regardé puis elle a repris tout naturellement.

 

- Je suis tombée à la patinoire, celle du marché de Noël, tu me connais, j'suis pas douée !

 

  Elle a rigolé, cette sadique.

 

- Franchement, ça ne m'étonne même pas ! S'est-elle moqué gentillement.

- Et toi, ton week-end ? Lui ai-je demandé machinalement.

- Ahahah ! J'ai peut-être un nouveau scoup pour mon journal !

- Ah ouais ? Dis-je intriguée.

- Ouais ! Harry, des Only Direction, s'est blessé au coude hier. Il y a des tensions qui sont survenues au sein du groupe depuis peu. Je pense que les membres en sont venus aux mains ! Et, je ne suis pas la seule à le penser !

 

 Léa et moi la regardions, complètement stupéfaites.

 

 

    >Nathan<

 

  Nicolas a invité Leïla, jeudi soir... Genre il l'a invité ! C'te bouffon frisé lui a adressé la parole ! Genre il lui a parlé c'te faux blond ! En plus, il a osé la toucher ! Et puis elle, elle lui a dit oui ! J'y crois pas ! Elle m'a encore trahie ! Pour frisettes, en plus ! Nan mais... Nicolas l'a invité jeudi soir, quoi !

 

  Je n'arrêtais pas d'y penser. Je me demandais comment cela avait pu se passer ! Moi qui allais lui demander de m'accompagner... Putain ! Comment ça me saoule grave ! De toute façon, je n'envoyais plus de messages à cette traîtresse et elle ne m'en avait pas envoyé non plus... ça fait trois putain de jours qu'elle ne m'a pas envoyé de messages ! Peut-être qu'elle envoie des messages à Nicolas ? Peut-être qu'ils se sont revus ? Peut-être qu'ils se sont... embrassés... ou pire... Beurk !

 

  C'était un mercredi soir et il était 23h17. Je ne trouvais toujours pas le sommeil. Leïla, cette fille si égoïste m'empêchait de dormir ! La démone occupait mon esprit ! Cette sorcière m'avait jeté un maléfice ! Dès que je fermais les yeux, le souvenir de son regard s'imposait à moi et dans le silence profond de ma chambre d'hôtel, je me rappelais de la chaleur de son rire...

 

  Je devais être en colère contre elle, c'était la seule solution pour ne pas blesser mon orgueil. Mais la vérité, c'est que je mourrais d'envie de la revoir jeudi soir, elle et son sourire.

 

Bonus 2: Article de Salomé dans le journal du lycée.

 

 

 

Les Only Direction seraient-ils en train de devenir les Many Directions ?

 

Bonus 2: Article de Salomé dans le journal du lycée.

 

 

  Comme chaque semaine, me revoilà avec de nouveaux potins people.

 

  Cette fois je me suis intéressé aux Only Direction, vous savez ce nouveau boyband qui cartonne et rafle tout les prix lors des différentes remises de prix auxquelles ils sont nominé, que ce soit françaises, anglaises, américaines et j'en passe.

 

  Ils sembleraient qu'il y ai des tensions au sein du fameux groupe adulé de toutes. En effet, le bouclé aux yeux verts, Harry, a été vu quittant les urgences le bras en écharpe dimanche soir.

 

  Évidemment tout les scénarios sont possibles, mais je pense pouvoir vous le dire sans me tromper, que suite à ces fameuses tensions Harry en serait venu aux mains avec un autre membre du groupe.

 

  J'ignore toujours d'où viennent les tensions, ça pourrait être une fille, un défaut qui prend trop de place, un problème en rapport avec leur nouvel album...

 

  D'ailleurs, en parlant de celui-ci, on l'attend avec impatience. Actuellement en vacances dans leur ville d'origine, pour une fois on peut se vanter d'habiter en France, il semblerait qu'ils aillent de temps en temps en studio d'après les dires de certaines fans qui les auraient aperçus.

 

 

  Je vous laisse là, à la semaine prochaine pour un nouvel article, un nouveau potin ou bien la suite de celui-ci.

 

 

Bisous, Salomé. Xx

 

 

 

Chapitre 14.

 

 

    >Leïla<

 

  Je stressais. Nous étions jeudi et il était 16h15, dans 15 minutes Léa et moi allions rejoindre Harry et Nicolas pour une "surprise" avant la soirée. Avais-je peur ? Sans doute. Je ne suis pas habituée à avoir des "surprises" et je dois avouer que j'angoissais beaucoup.

 

  Je n'étais plus du tout concentré sur le cours de management et je me demandais si Nathan serait encore en colère. S'il avait pensé à moi pendant ces trois derniers jours. Malgré son sale caractère, j'avais envie de le revoir, je crois...

 

  La sonnerie a retentit, Léa et moi avons échangées un regard puis nous sommes parties au point de rendez-vous.

 

***

 

  Nous devions nous rejoindre derrière notre lycée. Ils étaient déjà là, adossés à une BMW noire.

 

  Harry n'avait plus son bras dans l'écharpe alors que Léa était encore en béquille. Quand il a vu Léa, il s'est dirigé vers elle et il l'a prise tendrement dans ses bras. Ils étaient si mignons.

 

  Nicolas me regardais puis il m'a tendu la main.

 

- Mesdemoiselles, votre carrosse ainsi que vos preux chevaliers sont prêts ! Dit-il en souriant.

 

  Bien sûr, je ne lui ai pas pris la main. Nous sommes montés dans la voiture, Léa et Harry derrière, Nicolas au volant et moi à côté.

 

  Léa et Harry ont parlés tout le long du trajet. Je ne savais pas où Nicolas nous emmenait et ça me rendait nerveuse. Il s'est soudain garé, non loin du centre ville, je crois, devant un grand bâtiment assez classe. Harry a embrassé la main de Léa avant de déclarer.

 

- Les filles, voici la surprise !

 

  J'étais perplexe et Léa aussi. Quand nous sommes descendues de la voiture, Nicolas a sorti des bandeaux. Des bandeaux ?

 

- C'est une surprise, fais pas ton air étonné ! On va vous mettre ces bandeaux, vous verrez une fois à l'intérieur ! Dit Nicolas malicieusement.

 

- Laisse tes béquilles là Léa, Nicolas va te porter jusqu'à l'intérieur. Ne t'inquiète pas, je serai juste derrière toi, adressa Harry à l'attention de Léa.

 

  Léa m'a regardé puis un magnifique sourire s'est dessiné sur son visage. Nous nous sommes exécutés.

 

  Le bras de Harry devait être encore fragile c'est pourquoi il ne pouvait pas la porter. Du coup, Harry était derrière moi, ses mains chaudes sur mes épaules et il essayait de me guider. Je me suis prise des marches et des murs. J'allais peut-être finir en béquilles, moi aussi !

 

  Finalement, nous nous sommes arrêtés. Puis la voix de Nicolas s'est faite entendre.

 

- Vous pouvez enlever les bandeaux !

 

  Je me suis exécuté. Et, wow !

 

  Nous étions dans une grande pièce remplie de vêtements, des robes, des vestes, des chaussures, des sacs, des colliers, tous magnifiques. Alors, nous nous sommes retournés vers les garçons.

 

- Vous pensiez aller à une soirée privée, donnée en notre honneur, habillé comme ça ? Souria Nicolas.

- Choisissez ce que vous voulez. On va se changer dans la pièce d'à côté, on arrive après ! Dit Harry avant de lancer un sourire enjôleur à Léa.

 

  Ils ont tournés les talons, nous laissant seules.

 

- Aaaaaaah ! A hurlé Léa qui été assise sur une chaise à côté de moi. T'as vu tous ces vêtements !

 

  Je dois avouer que j'étais surprise. Mais rien ne me plaisait vraiment, je suis très difficile.

 

- Je connais ce regard... Me dit Léa. Je vais choisir pour toi !

 

  Elle s'est mise à évaluer les alentours.

 

- Là ! La robe rose !

 

  Je me suis dirigé vers la dite robe. Elle était rose pastel, le bas était en tule et le haut était un bustier. Sur les épaules, un tissu transparent laissé apparaître de la dentelle.

 

- Je ne suis pas sûre, Léa...

- Tais-toi et va l'essayer ! Mais avant passe moi la robe rouge sur ta gauche.

 

  Je lui ai obéis, me dirigeant vers une cabine d'essayage. J'ai mis la robe et j'ai balancé mes vêtements, en boule, dans mon sac de cours. Je suis alors sortie pied nus.

 

  Léa était debout et elle n'arrivait pas à fermer sa fermeture. Elle m'a fait rire. Je l'ai donc aidé.

 

  Elle s'est retourné.

 

- Wouha, la robe te va super bien ! J'suis trop forte meuf !

- Tu es jolie, aussi, répondis-je.

 

  Et, elle était encore plus que ça. Elle était juste magnifique.

 

- Regarde, cette paire de chaussures est sublime, mets-les !

 

  Léa me tendait une paire d'escarpins noirs vernis.

 

- Il est hors de question que je mette ces chaussures !

- Aller... Je ne peux pas les mettre moi...

 

  C'est vrai qu'avec sa cheville, elle était obligée de porter ses Vans noires. Elle me regardait avec son air de bébé auquel je ne peux pas résister.

 

- Mouais..! Mais je garde ma paire de basket près de moi !

 

  J'ai enfilé les escarpins, un peu trop hauts à mon goût, puis j'ai regardé Léa.

 

- T'es contente là ?

 

  Elle tapait dans ses mains.

 

- Puis si tu tombes, essayes de tomber sur Nathan, me dit-elle avec un sourire malicieux.

 

  J'allais la contredire quand quelqu'un a frappé à la porte.

 

- C'est bon, on est pas à poils, ai-je hurlé un brin agacée.

 

  La porte s'est ouverte et Nathan est entré.

 

- J'avais absolument pas l'intention de te voir nue, dit-il froidement.

 

  Puis son regard s'est posé sur moi.

 

 

 

Bonus 3: Nicolas & Harry se préparent.

 

 

    >Harry<

 

  C'était magique de voir les visages des filles s'illuminer en explorant la pièce du regard. On aurait dit deux petits chiots qui découvrent la neige pour la première fois.

 

- Bon maintenant gros, faut qu'on choisissent nos costumes pour être à la hauteur de nos cavalières ! Intervient Nicolas en regardant les différentes chemises qui s'offraient à lui.

- Que tu choisisses, perso je sais déjà ce que je vais mettre.

 

  J'ai pris une chemise blanche avec un skinny noir, des chelsea boots noires et évidemment une veste noire, dont les bordures étaient en cuir. Ni cravate ni nœud papillon, ça risquait de faire too much pour une fête, même si celle-ci était organisée en notre honneur.

 

  J'ai plutôt hâte de voir ce que Léa va porter, vu son style chic et rock qui lui va si bien. J'apprécie vraiment cette fille, elle est drôle, parfois un peu folle.. J'ai l'impression qu'on se connaît depuis toujours, pourtant c'est loin d'être le cas ! Et quand je suis avec elle j'oublie parfois que je suis une star, et ça fait un bien fou !

 

- Alors ? Demanda-t-il, se tenant en face de moi.

 

  Dur retour à la réalité haha.

 

  Nicolas avait opté pour une chemise bordeaux, un pantalon noir et des chaussures vernis noires.

 

- Classe et élégant, lui répondit-je avec un clin d'œil.

- Bât les pattes, ce soir je suis pas a toi, me dit-il tout en rigolant.

 

  C'était notre petit jeu à nous depuis qu'on avait appris que certaines fans nous shippait, c'est-à-dire qu'elles veulent qu'on forme un couple parce qu'on va bien ensemble. Quand on fait ça devant les autres gars du groupe, ils nous jettent un "oh gardez ça pour vous, on est pas obligé de savoir" puis on part tous dans un fou rire incontrôlable, à chaque fois.

 

***

 

  Nathan, Maxime et Zac sont arrivés et Nathan, toujours en colère après notre frisé ne lui a pas adressé la parole.

 

  Maxime et Zac portaient vestes et slims noirs avec des chaussures noires vernis. Zac avait un col roulé noir, Maxime échangeait sa veste tailleur contre un trench-coat noir, ce qui laissait voir une marinière et Nathan avait une costume bleu marine avec une chemise blanche.

 

- Elles sont où les filles ? Demanda Nathan d'un ton sec.

- Wow calme toi Nathan, Leila est là t'inquiètes pas ! Par contre elle sera pas avec toi... Répondit Nico même si ça ne lui était pas adressé, juste pour énerver Nathan un peu plus.

- Elles sont dans la pièce juste a côté, dis-je.

- Merci Harry.

 

  Nathan est alors partit frapper à la porte des filles. Pendant que je mettais mes chaussures j'ai entendu Nathan marmonner "Je n'ai absolument pas l'intention de te voir à poil". Puis j'ai été les rejoindre.

 

 

 

Chapitre 15.

 

 

    >Nathan<

 

  Ok, je ne m'attendais absolument pas à la voir ainsi. Elle portait une robe rose, on devinait sa silhouette si fine. Ses jambes semblaient plus longues... Pour une fois, je la voyais vraiment comme une femme...

 

- Nathan ! Arrête de bander sur ma cavalière !

 

  Cette voix m'énervait de plus en plus..! Nicolas et son air arrogant, beurk. Il s'est approché de Leïla et il a encore osé passer son bras autour de sa taille ! J'avais envie de le frapper !

 

- Leïla, tu es la plus magnifique des cavalières que j'ai jamais eu, lui a-t-il susurré au creux de l'oreille, assez fort pour que je l'entende.

 

  Elle était gênée, ça se voyait ! Je apprêtais à aller le frapper quand une main s'est posé sur mon épaule, me retenant.

 

- Calme-toi, Nathan, la presse people est déjà après nous. Évite de frapper les autres membres du groupe, ça pourrait être sympa ! Dit Harry avec humour avant de rapporter ses béquilles à Léa.

 

  Il a été suivi par Maxime et Zac qui, comme pour m'énerver encore plus, ont louché sur Leïla...

 

- C'est bon là, on bouge ! Ai-je hurlé.

 

***

 

  Nous sommes entrés par l'arrière du bâtiment et la fête battait déjà son plein.

 

  J'ai passé la soirée à regarder Leïla et frisette. Enfin, je regardais surtout le faux blond qui essayait de tripoter Leïla et j'attendais avec impatiente de la voir lui foutre une claque assez forte au point de lui décoller sa perruque. Moment qui n'arrivait pas... Je me suis donc mis à boire.

 

  Alors que je fixais le duo écœurant Leïla/Nicolas, un verre à la main, une voix a annoncé.

 

"Et maintenant j'invite nos invités d'honneurs à monter sur scène pour nous interpréter leur dernière composition... Look At Me !"

 

  J'ai balancé ma veste ainsi que mon verre et j'ai déboutonné le premier bouton de ma chemise. Je suis monté sur la scène. Mon objectif : attirer toute l'attention de Leïla.

 

 

    >Leïla<

 

  Léa et moi sommes placées sur un canapé, non loin de la scène sans pour autant être juste devant.

 

  La salle est devenue sombre, Léa avait attrapée ma main et elle l'a serrée fort. Elle l'aime donc vraiment ce fameux Harry.

 

  Zac était au piano. Il y a eu un silence puis les premières notes de musiques m'ont hypnotisées. C'était un piano/voix et les voix de Harry et Maxime m'ont surprises de par leur douceur. J'étais stupéfaite par cette poésie et ces paroles qui m'ont touchées en plein coeur.

 

"Parce que je suis une ombre, une ombre...

 

Quand ton regard devient pluvieux,

Que veulent dire tes mots silencieux,

Même si tu veux m'enterrer,

Je continue d'espéré,

Je ferme les yeux pour encore y croire,

J'ouvre les yeux espérant te voir"

 

  Mon cœur battait la chamade quand Nathan a attrapé son micro, qu'il m'a fixé du regard, et qu'il s'est mis à chanter le refrain avec une douceur et une tristesse que je ne lui connaissais pas...

 

"Je suis devenu une ombre,

Une part de toi si sombre,

Look at me,

Look at me,

Tel un fantôme qui te supplie."

 

  Mon regard ne s'est pas détourné du sien. Lui qui ne m'avait quasiment pas adressé la parole depuis quatres jours, il me semblait que, ce soir, il ne chantait que pour moi.

 

  Mon cœur menaçait de briser ma poitrine à cause de la voix de Nathan qui résonnait en moi et de son regard perçant qui ne m'avait pas quitté une seule seconde. Alors, il s'est mis à chanter le dernier refrain.

 

"Je suis devenu une ombre,

Une part de toi si sombre,

Look at me,

Look at me,

Tel un fantôme qui te supplie.

Un fantôme qui te supplie..."

 

  Sur ces dernières notes, tout le public les a applaudit.

 

  En descendant de scène, un homme a chuchoté quelque chose à l'oreille de Nathan. Ce dernier a échangé quelques mots avec les membres du groupe avant de se diriger vers Léa et moi.

 

- C'est la merde ! Les journalistes sont à l'entrée. Il faut qu'on bouge ! Léa, Maxime va chercher la voiture, tu repars avec lui et Harry, j'ai trop bu pour conduire. Zac et Nicolas vont occuper les journalistes puis ils prendront la deuxième voiture.

- Et Leïla et toi ?! A demandé Léa.

- On part à pieds.

 

Bonus 4.

 

 

Look At Me - Only Direction

 

 

[Couplet 1]

 

Parce que je suis une ombre, une ombre...

 

Quand ton regard devient pluvieux,

Que veulent dire tes mots silencieux,

Même si tu veux m'enterrer,

Je continue d'espérer,

Je ferme les yeux pour encore y croire,

J'ouvre les yeux espérant te voir.

 

[Refrain]

 

Je suis devenu une ombre,

Une part de toi si sombre,

Look at me,

Look at me,

Tel un fantôme qui te supplie.

 

[Couplet 2]

 

Ton expression se noircit,

Ça ne peut pas être fini,

Que fais-tu des moments heureux ?

Veux-tu m'oublier avec eux ?

Ce soir, les étoiles brillent dans le ciel,

Mais je ne fais plus parti d'entre elles,

 

[Refrain]

 

Je suis devenu une ombre,

Une part de toi si sombre,

Look at me,

Look at me,

Tel un fantôme qui te supplie.

 

[Couplet 3]

 

J'oublierai tes rires si doux,

J'oublierai ce fameux "nous",

Ton histoire se dessine ailleurs,

Je te laisse suivre ton coeur,

Mais je serai toujours là,

À ne penser qu'à toi.

 

[Refrain]

 

Je suis devenu une ombre,

Une part de toi si sombre,

Look at me,

Look at me,

Tel un fantôme qui te supplie.

 

Un fantôme qui te supplie...

 

 

Chapitre 16.

 

 

    >Nathan<

 

  Léa s'inquiétait.

 

- Pourquoi vous ne venez pas avec nous dans la voiture ?!

- Il y aurait trop de monde dans la voiture et donc on serait plus facilement repérable, répondis-je avec conviction.

 

  J'ai vu que Leïla allait intervenir mais je l'ai coupé dans son élan.

 

- Il faut qu'on se dépêche !

 

  Elle n'a pas eu le temps de réagir que j'avais déjà attrapé son poignet et que je la tirait en dehors du bâtiment sans qu'elle ne puisse dire quoique ce soit.

 

***

 

- Heu... On va où comme ça ? A-t-elle dit pour briser le silence qui nous entourait.

 

  Je me suis arrêté, perplexe.

 

- Bah chez toi !

 

  Quoi..?

 

- Chez-moi..?

- Bah ouais... Je te raccompagne ! Je ne vais pas laisser une imbécile comme toi se faire agresser.

 

  Comme elle n'a pas répondu, je me suis remis à marcher.

 

  Elle ne savait pas marcher avec ces chaussures à talons, on entendait ses pas déraper. Même si elle était derrière moi, je l'imaginais se tortiller dans tous les sens pour ne pas trébucher. Mais quelle idiote ! Pourquoi mettre des chaussures pareilles quand on ne sait pas marcher avec ?! C'est pas une femme fatale, loin de là.

 

- Nathan... Murmura-t-elle me sortant de mes pensées.

- Quoi ? Ai-je hurlé agacé.

- Tu sais où j'habite ?

 

 Ce petit détail m'avait échappé.

 

- Tu me saoules ! Et tes chaussures aussi ! Montre-moi le chemin et tais-toi !

 

  Je crois que je lui ai fais peur. Elle croyait peut-être que j'avais trop abusé de l'alcool ? Puis même si c'était le cas, c'est de sa faute !

 

  Elle était passé devant moi et je la suivais. Effectivement, elle manquait de se tordre la cheville à chaque pas, on aura dit une algue.

 

- T'as besoin d'aide pour marcher..?

- Tu m'as dis de me taire, souffla-t-elle sèchement.

 

  Cette fille m'énerve ! Pourquoi elle me parle mal à moi et elle parle bien à l'autre blond ?! Genre je suis moins bien que lui !

 

  J'ai ravalé ma colère et j'ai observé sa démarche. Alors, je me suis dis que douée comme elle est, elle pouvait se tordre la cheville et on se retrouverait aux urgences, encore. Pffff..!

 

 

    >Leïla<

 

  Nous sommes partis tellement vite que j'en avais oublié mon sac où j'avais soigneusement rangé ma paire de chaussures de rechanges. De plus, mon appartement se trouve assez loin de notre position. Je suivais Nathan, tant bien que mal, dans la pénombre du soir.

 

  J'avais vraiment très mal aux pieds et j'avais froid mais hors de question d'accepter l'aider de cet imbécile !

 

  Je me sentais vraiment conne d'avoir mis cette robe débile et ces chaussures stupides. En plus, je ne me sentais pas moi-même. Nathan devait penser que je ne suis qu'une pauvre fille. Il a peut-être raison...

 

  Soudain, il s'est rapproché de moi. Nathan a attrapé mon bras et l'a passé autour de ses épaules puis il a posé une main sur ma hanche. Habituellement, je n'aurais pas touchée le sol dans cette position, mais avec la hauteur de mes talons, ça allait.

 

  J'ai eu envie de me défaire de cette emprise mais j'avais vraiment mal et il me tenait chaud... Effectivement, nos corps étaient en contactent et cela me gênait. Néanmoins, la chaleur que dégageait son corps m'apaisait.

 

  Nous avons marchés un moment, ainsi, l'un contre l'autre. La proximité de son corps a accéléré mon rythme cardiaque. Est-ce que j'étais vraiment gênée ou bien..? Je n'osais pas le regarder ni même dire un seul mot !

 

- Pourquoi ton cœur bat aussi vite, t'es en train de faire un arrêt cardiaque ou quoi ? Critiqua Nathan.

- Je heu... J'ai peur du noir... Me confessais-je.

 

  Il a levé les yeux au ciel avant de me répondre.

 

- T'es pas croyable comme meuf.

 

  Certes, je n'allais pas lui dire que c'était lui qui faisait battre mon cœur à la chamade, j'aurais eu le droit à des moqueries pendant des jours entiers ! De plus, j'ai vraiment peur du noir, mais là, vraiment, c'était lui qui me faisait cet effet.

 

  Nous sommes arrivés à un arrêt de tramway.

 

  Notre "étreinte" a pris fin.

 

- Je vais voir dans combien de temps le prochain tram arrive, lui dis-je.

- Assis-toi et bouge pas, je vais voir ! ai-je eu comme seule réponse.

 

  Je me suis assise comme une gamine qui obéis à son père ou son frère.

 

  Il a enlevé sa veste et il me l'a mise autour des épaules. Comme je l'ai regardé, surprise, il s'est défendu.

 

- Fais pas genre ! T'as froid, ça se voit ! Crois pas que je fais ça parce que je t'aime bien ! Je veux pas que tu attrapes froid à cause de moi... M'enfin, je m'en fous ! Puis merde ! Ta gueule ! Je reviens !

 

  Il est parti de l'autre côté de l'arrêt de tram et je me suis mise à rire parce qu'il s'était embrouillé lui-même.

 

  D'un coup, j'ai entendu les voix de plusieurs hommes sur un ton assez agressif. J'ai pris peur pour Nathan. Je me suis levé d'un bon et j'ai été le plus vite possible à sa rencontre !

 

  J'ai à peine eu le temps de voir deux silhouettes s'en aller rapidement. J'ai baissé les yeux, Nathan était à terre, le visage en sang...

 

 

 

Chapitre 17.

 

 

    >Nathan<

 

  La honte... J'y crois pas... J'accompagne Leïla pour qu'elle ne se fasse pas agresser et c'est moi qui me fais taper dessus..? Ils sont fous ces gens ! N'empêche, heureusement qu'ils s'en sont pris à moi et non à elle.

 

  Vous savez quoi ? Je venais de me faire frapper par deux hommes et ce qui m'a fait le plus mal c'est que Leïla soit présente. Je ne suis pas un être faible ! Maintenant, elle va croire que je suis fragile ! Je ne suis pas fragile ! Ils étaient deux ! Et puis..!

 

  J'ai été surpris, Leïla ne s'est pas mise à hurler comme dans tous les films de meufs à la con. Elle s'est accroupie, près de moi, puis elle a examiné mon visage de ses yeux noisette.

 

- Tu as la lèvre fendue, me dit-elle.

 

  Elle avait omis un détail, elle était en robe courte et elle venait de s'accroupir. Cette fille, elle a une de ces classes et un sex appeal..!

 

- On voit tout, lui dis-je en lui montrant son entre-jambes.

- Et alors ? C'est pas la première fois que tu vois les dessous d'une fille, nan ?

 

  Ok. Cette fille est déconcertante et assez bizarre quand on y pense. Un vrai bonhomme. Mais, ces propos m'ont fait rire.

 

- Ouais mais, en général, les vraies femmes évitent ce genre de position.

- Je ne suis pas une "vraie" femme, souffla-t-elle le regard dans le vide.

- Si tu viens de m'inviter à regarder sous tes dessous, je refuse catégoriquement ! Plaisantais-je en me relevant avec plus ou moins de difficultés.

 

  Je lui ai tendu la main pour l'aider à se relever mais cette imbécile m'a ignoré et s'est levé sans mon aide. Est-ce une autre provocation?

 

  Pas le temps de bavasser d'avantage, le tram arrivait. Nous y sommes montés et assis tout au fond, l'un en face de l'autre.

 

  Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés là, à attendre. Elle regardait le paysage et je faisais semblant d'en faire de même. Oui, je faisais semblant car en vérité, c'est elle que je regardais. Je me demandais ce qu'elle voulait dire par "Je ne suis pas une vraie femme". Certes, elle est un peu distraite, maladroite, vulgaire et sans gêne, elle n'en reste pas moins une fille. Puis, je pense que tout son "charme" se trouve dans ce naturel qu'elle ne peut pas contrôler. Elle n'est peut-être pas une vraie femme néanmoins elle est une vraie personne.

 

 

    >Leïla<

 

  Nous sommes descendus à l'arrêt de tram juste en face de chez moi.

 

  Quand nous sommes montés dans la cage d'escaliers, il n'y avait aucun bruit. Arrivés sur mon palier, j'ai vue Thomas qui m'y attendait. J'ai été gênée qu'il me voit revenir avec un autre homme. Pourtant, cette gêne n'a pas lieu d'être, Thomas et moi, nous ne sommes pas en couple même si je dois avouer que parfois cette relation est ambiguë.

 

- C'est Thomas ? M'a demandé Nathan en chuchotant.

 

  J'ai hoché de la tête pour acquiescer.

 

  J'ai embrassé Thomas sur la joue puis j'ai ouvert la porte de chez moi pour le laisser y rentrer pendant que je disais au revoir à Nathan.

 

- Merci de m'avoir raccompagnée... ai-je commencé avant qu'il ne me coupe.

- Je dors chez toi, m'a-t-il annoncé sans gêne.

- Pardon ?

- Je suis blessé. Il y a sûrement des paparazzis partout devant mon hôtel, je ne peux pas y retourner ce soir, ça serait un scandale assuré !

 

  Je devais le regarder, la bouche grande ouverte. Quel culot ! Mais... C'est vrai que c'était en parti de ma faute...

 

- Bon... Mais tu repars dès demain matin !

 

  Je ne sais même pas s'il m'a écouté, il m'a contourné et il est entré chez moi avec décontraction.

 

  Je l'ai suivie, incrédule. J'ai remarqué que Thomas était déjà dans mon lit et que Léa n'était pas encore rentré. Cette maison est un vrai moulin, c'est pas possible !

 

  J'ai à peine eu le temps de fermer la porte que Nathan m'a adressé à nouveau une requête.

 

- T'as de quoi soigner ma blessure de guerrier ? Humourisa-t-il.

- Oui, suis-moi, dis-je une moue épuisée par cet énergumène.

 

  Je l'ai conduit vers la salle de bain.

 

  Il s'est assis au bord de la baignoire. Par chance, j'ai l'habitude de soigner ce genre de plaie. J'ai donc pris un coton que j'ai imbibé de désinfectant.

 

  J'ai passé le dis coton sur ses lèvres. Celles-ci m'ont perturbés, elles sont si bien dessinées, leur courbe est parfaite... Puis, elles semblent si douces... Je me suis perdue ainsi, à les contempler et j'en ai arrêté de passer le coton.

 

  Alors que je fixais ses lèvres, d'un coup j'ai repris mes esprits et j'ai remarqué que Nathan me fixait dans les yeux.

 

  Soudain, ses mains ont glissées dans mon dos et m'ont attirées à lui. Puis, il s'est penché vers moi et il a posé ses lèvres contre les miennes.

 

 

 

Chapitre 18.

 

 

    >Nathan<

 

  Je n'avais absolument pas médité cet acte, c'est arrivé naturellement. Elle était là, a fixer mes lèvres et... Je ne saurais pas expliquer cette pulsion qui a traversé mon corps mais il fallait que je le fasse, je ne pouvais plus résister. Bien que ma lèvre inférieure me faisait mal, j'étais obligé de le faire.

 

  Alors que mes lèvres enlaçaient les siennes, elle n'a pas réagit, elle était comme figée. Est-ce que je l'avais surprise ? Ça pouvait se comprendre. Néanmoins, je me suis senti comme un violeur qui attaquait une petite fille sans défense. J'ai donc refréné mes pulsions et j'ai arrêté puis je l'ai regardé sans pour autant enlever mes mains de son dos.

 

  Elle a regardé le vide, en silence, ne bougeant plus.  En l'examinant de plus près, elle rougissait. Wouha, je lui ai fais de l'effet là !

 

- J'embrasse si bien que ça ? Lui ai-je demandé avec humour pour détendre l'atmosphère, lui tendant la perche pour qu'elle se moque de moi comme elle aime le faire.

 

  Aucune réponse. Elle continuait à fixer un point imaginaire. Je m'attendais à ce qu'elle fasse une crise ou qu'elle me saute dessus mais toujours rien. J'ai commencé à m'inquiéter quand Thomas est passé dans le couloir.

 

  Il a machinalement tourné la tête vers nous puis il a regardé mes bras qui entouraient la taille de Leïla. Puis son regard s'est dirigé vers Leïla qui était toute rouge et qui restait immobile. Il s'est dirigé vers elle, doucement. Je n'avais absolument pas l'attention de lâcher la dite zombie.

 

- Sors de la salle de bain, m'adressa Thomas.

 

  Pour qui il se prend ?! Genre il se croit chez lui ! J'avais envie de faire un scandale mais Leïla a réagit au son de sa voix.

 

- C'est bon Thomas, ça va, retourne te coucher, je vais te rejoindre, lui a-t-elle soufflé gentiment.

 

  Il l'a regardé puis il lui a obéit. J'ai croisé les bras et j'ai fixé Leïla complètement perdu.

 

 

    >Leïla<

 

  J'étais confuse. J'ai souvent étreint Thomas mais l'étreinte de Nathan, la chaleur qui s'émane de son corps... C'était différent, simple, naturel et imprévisible. Au fond de moi, j'avais tellement envie de lui réclamer un autre baiser mais je n'ai pas osé puis Thomas était dans la pièce d'à côté...

 

- Heu... Tu vas t'en remettre ? Se moqua Nathan.

 

  J'ai repris mes esprits.

 

- Je vais te chercher une couverture, tu dormiras dans le canapé, lui annonçais-je en lui tournant le dos, complètement gênée.

- Hors de question.

- Quoi..? Dis-je en me retournant vers lui incrédule.

- Je viens de t'embrasser ! Peut-être que pour toi, ça ne veut pas dire grand chose. En tout cas, il est hors de question que je te laisse dormir avec un autre gars, ce soir !

- Bah voyons ! T'as qu'à dormir avec nous ! Lui hurlais-je avec humour.

- Wow ! Je ne te croyais pas comme ça mais puisque tu m'invites ! Me dit-il avec un sourire.

 

  Il n'a quand même pas pris ça au sérieux ?! Nan..? Et merde...

 

  Il a attrapé mon poignet et il s'est dirigé dans ma chambre, m'entraînant derrière lui. Thomas nous regardait, déconcerté. Puis, Nathan a enlevé ses chaussures avant de m'adresser la parole.

 

- Bah alors, t'as peur qu'on te viole ? M'a-t-il balancé sur un ton que je ne lui connaissais pas.

 

  En vérité, oui, j'en avais bien peur... Mon cœur battait fort quand je me suis glissée dans le lit, près de Thomas qui ne comprenait rien à la scène qui se déroulait sous ses yeux.

 

  Nathan s'est alors glissé dans le lit, sur le côté me collant, par manque de place. Il a alors passé son bras autour de ma taille puis il a posé ses lèvres contre ma joue avant de me murmurer à l'oreille.

 

- Tu veux un autre baiser ? Me susurra-t-il assez fort pour que Thomas l'entende.

 

  Ce dernier s'est levé, a pris ses affaires et il est parti en claquant la porte. J'ai tourné la tête vers Nathan et j'allais le sermonner quand il m'a devancé.

 

- Ah ! C'est pas trop tôt ! On est enfin seuls !

 

  Je l'ai dévisagé, c'était donc ça le but de toute cette mascarade ?!

 

  Puis il s'est redressé pour mieux me faire face. Mon cœur battait fort, nous étions seuls chez moi et j'avais peur de ce qu'il pouvait se passer. Son regard s'est plongé dans le mien et un sourire s'est dessiné sur ses lèvres avant qu'il ne reprenne doucement.

 

- Alors ? Tu le veux cet autre baiser ?

 

 

Chapitre 19.

 

 

 

    >Leïla<

 

  La réponse était oui. Néanmoins, il était hors de question de lui donner une réponse positive ! Mais, en même temps, lui répondre non serait mentir. Oui, j'évite de mentir, c'est con, mais c'est comme ça.

 

  Je me prenais la tête comme une gamine. Alors, je lui ai tourné le dos. Bon, ok, cette réaction n'est pas très mature non plus. Mais qu'est-ce que j'aurais dû faire..?

 

- Ok... Soupira Nathan.

 

  Est-ce qu'il était vraiment déçu ? Est-ce qu'il plaisantait encore ?

 

- Bon bah, si on dort dans le même lit ce soir, je vais prendre une douche froide, m'annonça-t-il sans que je n'arrive à déterminer s'il était sérieux ou s'il plaisantait.

 

  J'ai attrapé un oreiller que j'ai serré fort contre ma poitrine. Juste par habitude.

 

  Je n'entendais plus le pervers alors je me suis retourné pour voir s'il s'était endormi.

 

  Mon cœur a lâché, il se déshabillait dans mon lit, l'obsédé ! Et, il était en train d'enlever son t-shirt qu'il avait mis sous sa chemise quand il s'est rendu compte que je le regardais, désabusée.

 

- Oui, mon amour ? Me souria-t-il.

 

  Je n'ai pas réfléchie et je lui ai balancé l'oreiller en pleine tête.

 

- Va te déshabiller dans la salle de bain, gros pervers ! Est-ce que je me fous à poils devant toi ?!

- Bah tu fais ce que tu veux, me répondit-il sournoisement.

 

  Ce gars m'énerve tellement !

 

 

    >Nathan<

 

  Je ne l'attire pas, au moins le message était clair. Elle préfère sûrement les blonds gays comme Nicolas !

 

  Je suis allé prendre une douche. J'ai halluciné en voyant le nombre de shampoings, d'après shampoings, de masques, de gels douche, d'hydratants, etc... Mais putain, elles ne sont que deux à utiliser cette salle de bain ! On aurait pu croire que toute la ville venait se doucher ici !

 

  Je me suis mis à penser à la peau de Leïla, à ses cheveux... Autant vous dire que j'ai arrêté l'eau chaude et que j'ai pris une douche glacée.

 

  Honnêtement, je me dirigais vers le canapé. Mais j'avais oublié de fermer la porte de la chambre de Leïla en partant. Je n'ai pas pu m'empêcher d'y jeter un œil.

 

  Elle s'était endormie. Avec de la chance, elle s'était endormie en m'imaginant sous la douche. J'ai souris, chose bête vu que m'a lèvre m'a fait super mal. J'ai donc été squatter le canapé. Celui-ci n'était absolument pas confortable. C'était impossible de dormir là, alors je fixais le plafond en attendant le matin. Quel ennui.

 

  Soudain, j'ai entendu Leïla qui remuait assez violemment dans son lit. Une fois, puis deux, puis trois, j'ai alors décidé d'aller prendre connaissance de la raison de ce tapage nocturne.

 

  Je suis arrivé au seuil de la porte de sa chambre et je l'ai observé. Madame s'était mise en pyjama, soit un long t-shirt blanc comme unique vêtement. Est-ce que s'était de la provocation ?

 

  Madame dormait et elle faisait sûrement un cauchemar. M'enfin, un cauchemar assez violent vu comment elle bougeait. J'espérais qu'elle rêve de Nicolas et qu'elle le frappait. Quoi ? J'ai aussi le droit de rêver, nan ?

 

  Qu'est-ce que j'étais censé faire ? C'est pas possible ! Je ne suis jamais sûr de rien avec cette fille !

 

  Je me suis glissé près d'elle, en évitant qu'elle ne me blesse, puis je l'ai prise dans mes bras. Pas que j'allais profiter de son sommeil pour la violer ! S'était pour éviter qu'elle ne me frappe en me prenant pour Nicolas ! Elle s'est calmé, je crois, et je me suis endormi à mon tour.

 

***

 

  J'ai été réveillé par la voix de Leïla. Elle parlait à Léa, je crois. Mais ça devait être par téléphone comme je n'entendais pas cette dernière.

 

  J'allais me rendormir quand Leïla s'est mise à hurler.

 

- Comment ça t'as couché avec Harry ?!

 

  Je me suis mis à rire. Ahahah ! Sacré Harry !

 

 

Chapitre 20.

 

 

    >Leïla<

 

  J'étais choquée et en même temps ça ne me surprenait pas plus que ça.

 

  J'avais mal à la gorge depuis mon réveil et comme je venais de hurler, je me suis mise à tousser assez violemment.

 

- Leïla, ça va..? S'inquiéta Léa.

 

  J'ai repris mon souffle avant de lui répondre.

 

- Ouais, ouais, t'inquiète, j'ai juste attrapée un peu froid hier soir.

- Mouais... Tu viens quand même en cours cet aprem où tu vas te reposer?

- Nan mais je vais venir, je vais très bien !

- Ah ouais, pour un zombie, t'as l'air très en forme, dit une voix masculine derrière moi.

 

  Je me suis retourné, c'était Nathan qui avait quitté mon lit et qui s'était affalé dans le canapé. Quel humour.

 

- Leïla, c'est qui la voix derrière toi... Attends... Tu as passée la nuit avec Nathan ?! Hurla Léa.

- Owi, une nuit torride ! A articulé Nathan assez fort pour que Léa l'entende.

- C'est pas ce que tu...

 

  Je me suis encore mise à tousser.

 

- Leïla, t'es sûr ça va..? Ne viens pas en cours cet après-midi et repose-toi ! Je reviens le plus vite possible après les cours..!

- Et dire que je t'ai embrassé hier, heureusement que je ne suis pas malade ! A pensé Nathan à voix haute.

- Oui, aller bisous Léa, à ce soir.

 

  J'ai raccroché et je me suis déplacé face à l'imbécile de service.

 

- Tu me saoules. C'est bon, t'as dormi, maintenant tu dégages de chez moi !

 

  Puis je me suis encore mise à tousser parce que j'avais trop forcé sur ma voix pour engueuler l'autre débile.

 

- Et je vais te laisser toute seule ? T'es malade meuf, t'as besoin de moi, me dit-il droit dans les yeux.

 

  Nathan s'est levé, il est beaucoup plus grand que moi et je me suis vraiment sentie petite, face à lui.

 

- La prochaine fois, tu mettras quelque chose de plus chaud !

 

  Hein ?

 

- Quelle prochaine fois ? Lui ai-je demandé intriguée.

- Bah à la prochaine soirée ou sortie, je te forcerai à venir. Avec moi, cette fois-ci. Pas avec ce con de Nicolas !

 

  J'hallucinais, il me prenait vraiment pour sa copine maintenant !

 

 

    >Nathan<

 

  Ok, la vérité c'est que je me sentais coupable de l'avoir traîné dans le froid. Mais, en plus, je n'avais pas envie que l'autre, Thomas, vienne s'occuper d'elle. J'l'aime pas, lui. Imaginer Leïla avec d'autres mecs m'énerve de plus en plus !

 

  Elle s'est remise à tousser et je me suis retrouvé face à un problème. Comment soigne-t-on ça..?

 

- Alors, monsieur le docteur, on fait quoi ? Se moqua-t-elle comme si elle avait lu dans mes pensées.

 

  Est-ce qu'un baiser la soignerait ? J'étais bien tenté d'essayer..!

 

- Ta lèvre te fait toujours mal..? Me demanda-t-elle doucement.

 

  Oui, ça me faisait toujours mal.

 

- Nan, ai-je répondu sans hésiter.

 

  Ses yeux fixaient mes lèvres. J'avais envie de l'embrasser même si elle était malade...

 

- Tu fais à manger ? Me demanda-t-elle, sans scrupule, à interrompre ma rêverie.

 

  Sauvage. Rustre. Animal ! Mais ça m'a fait rire.

 

- T'as cru que j'étais ton esclave ?! Ai-je essayé de hurler avec crédibilité alors que bien évidemment que j'allais le faire.

- Dis plutôt que tu sais pas faire à manger !

- Ah ouais ?!

- Ouais !

- Ok, tu vas voir ! Vas t'asseoir !

 

  J'acceptais le défi. Elle va être surprise, la petite !

 

***

 

  Pendant que je me battais avec les instruments de cuisine, Leïla m'observait depuis le canapé, oui c'est une cuisine ouverte sur le salon, et elle riait chaque fois que je faisais une gaffe...

 

  Finalement, je lui ai servi des pâtes à la sauce tomate qui ressemblaient plus à une soupe qu'à autre chose et un steak haché légèrement carbonisé.

 

  Je lui ai servi le plat gastronomique. J'étais assis sur le canapé, tourné vers elle, et j'attendais avec attention le verdict du juré.

 

- C'est très... Innovant ! Se moqua-t-elle avant d'exploser de rire.

- T'es vraiment difficile ! Lui dis-je avant de reprendre l'assiette et de la poser face à moi, sur la table basse.

 

  Elle a tendue le bras pour reprendre l'assiette. Seulement, j'ai été plus rapide qu'elle. J'ai attrapé son bras et je l'ai attirée à moi. Comme je l'avais prévu, elle était presque allongée sur moi et je l'ai embrassé.

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