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Sur une montagne haute, escarpée, l'ermite heureux de sa solitude, habité de sa philosophie ; sur cet heureux mont théosophe lui-même ; mariage de la terre et de l'esprit. Dans les hauteurs physiques, dans les hauteurs morales, il a repoussé les tentations et les démons ; il s'est échappé de tous les pièges : ceux du succube androgyne l'excitant de luxure, ceux de l'ormeau vésicant boursouflant sa peau touchée, ceux encore du chemin anthracite ronceux qui cherchait à le saisir aux jambes pour le précipiter dans les gouffres. L'ermite a résisté, vaincu les tentateurs ; il a surmonté les épreuves. Aujourd'hui, cheveux hirsutes en couronne de gloire, visage écru mangé de barbe, un collier sans âge au keffieh noué, il regarde de ses yeux morts la vallée somptueuse où il demeure seul vivant.