LR722 Les moines.

Christophe Hulé

Engin, bords, accueillir, impressionné, merveille.


Le monastère semblait déserté.

« Enfin quoi, personne pour m'accueillir ».

« Point d'offense Monseigneur, c'est l'heure de la prière ».

« Sire, quel honneur, mes frères sont à la chapelle, que nous a-t'on prévenu ? »

« Bien, je serai magnanime, il est vrai que j'aurais dû envoyer un messager ».

« Je vous prie de vouloir ... »

« Les prières m'ennuie, nous avons soif ».

« Certes, que n'y avais-je pensé, ... »


On a sorti les bancs dans le jardin et la cuvée des grands jours.

Des moinillons s'affairent pour servir nobles sires et chevaux.


« Bien Messires, êtes-vous à votre aise ? »

« J'ai ouï dire que vous hébergiez des vierges céans ».

« Ce sont de chastes donzelles que de nobles familles nous ont confiées. »

« Je n'en doute pas, mes compagnons et moi aimerions les voir ».

« Sire, ce que vous demandez ... »

« Doit être exécuté sur le champ ».


On fit venir les « donzelles », toutes de blanc vêtues.

La prière quotidienne fut interrompue.

Les belles furent sommées de défiler.

Nobles et moines assistèrent au spectacle.


« Eh bien Messieurs, en soutane ou armure, êtes-vous rassasiés ? »

« Vous semblez, Madame, avoir quelque autorité, nous sommes tous gentilshommes et cherchons seulement une compagne. »

« Ce monastère n'est point un lupanar, nous sommes toutes dévouées à la religion. »

« Madame, ces propos vous honorent et nous les respectons. »


La soirée fut belle, après ce préambule laborieux. Chacune des donzelles trouva mari.

Pour l'occasion, on mit en place un engin, de fabrication récente, avec d'étranges fusées sur les bords. 

Une merveille de technique, le public fut impressionné.


Le lendemain confus vit les amazones chevaucher derrière leur promis.

« Alors mon père ? »

« Un bon chiffre d'affaire cette saison, allons prier sans oublier le pichet. »


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