Lumière

Christian Lemoine

Davantage de lumière. Même les sous-bois, mêmes les ronces, les orties. Même les caves des exactions qu’il importe de ne pas transiger. Aux carrefours blanchis où des feux encore peinent à délivrer des voies de passage ; comme aux combes serties de parois avides, de troncs plantés de sentinelles aveugles ; comme aux avancées sableuses où des torchères fouettées de bruissements nocturnes creusent dans les rouleaux occultes. Comme aussi à la porte des souterrains, aux lambeaux des soupiraux désertés, aux geôles percluses qui s’endorment sur les condamnés comme fleurs d’oubliette. De la lumière. Ne craignez pas d’allumer les plaies, d’éclairer les outrages, les vagins violés et les enfants égorgés, les ventres déchirés ouverts comme des gorges ; et la scélératesse des tortures. N’ayez pas peur de porter au pinacle les corps offensés et putrides. L’abject fait horreur, réclame les silences et fustige les faces détournées, révulsées d’obscénité. Ce n’est que prémonition de probité, alors pourquoi jeter dans l’ombre les rançons d’« il ne faudrait pas... »
  • Tres beau ; mais perso je pense que la lumière ne peut RIEN sans l'ombre, et que d'ailleurs l'ombre préexiste à la lumière...
    Ainsi à éclairer "à giorno" on ne voit plus rien... on est aveuglé. L'ombre serait féminine et on représente la lumière par l"fée électricité", mais à la main de cette fée ( une sorcière), ce n'est pas une torche rayonnante mais un glaive terrible, masculin.

    · Il y a plus d'un an ·
    Autoportrait(small carr%c3%a9)

    Gabriel Meunier

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