Lutte finale, les beaux dégâts

Jean Claude Blanc

après l'émission, on reste le cul par terre...

                           Lutte finale, les beaux dégâts…

Retour sur ce débat, qui n'a pas volé haut

Tournant au pugilat entre ces deux manchots

N'ayant pour expérience qu'illustres m'as-tu vu

Après ce moment perdu, j'en reviens au début

Tout s'est passé hélas, comme on l'avait prévu

Je ne puis m'empêcher en dérouler la tenue

 

Succulent ce duel entre Marine et Macron

S'agitent les médias, en faisant provision

De pub sur le dos, de ces deux phénomènes

Qui se sont pas gêner se défaire de leur chaines

Le sage prétendant et l'autre tarte à la crème

Emission à succès, tellement ça pue la haine

 

Deux chapelles se mesurent, comme jadis inter-ville

Mais sans Zitrone, Guy Lux, que leurs mauvais sosies

Chacun à son crachoir, le défendre à tout prix

De les voir se chahuter, le public est ravi

S'adonne complaisamment à cette fumisterie

Est-il que spectateur, ou docile imbécile…

 

Ultime échauffourée avant la phase finale

Ne manquent que les gants de boxe, un ring, se mettre à poil

Par contre pas loyal, un homme contre une femme

C'est dans la convention, de faire honneur aux dames

Par bonheur la tigresse, n'a aucun état d'âme

Le jeune pudibond représente les génies

Tout ce que la France compte d'illuminés dévots

Issus de droite, de gauche, même sans parti pris

Ramassis de faux derches, qui veulent sauver leur peau

 

La blonde pour cogner, n'a besoin de personne

Quelques gardes du corps, la gueule de travers

Des rasés du bocal, comme des tambours résonnent

Montant la garde près d'elle, prompts à botter le derrière

A l'adversaire d'un soir, qu'un frêle et studieux gnome

Tant de forces déployées, dépasse un peu les bornes…

 

Frileux et mal à l'aise, les moutons technocrates

Se regroupent tremblotant, sentant venir leur fin

Socialos, écolos, et autres républicains

Car face à la farouche, il faut être d'attaque

Soutenir, donner de la voix, pour le mignon chérubin

Déjà c'est du tout cuit, la presse fait diligence

Suspens garanti, David se paie Goliath

Lequel peut s'en sortir, c'est pas couru d'avance

Se fout des préjugés, le minus passe à l'acte

S'exaspère, perd ses nerfs, traqué pour ses finances

L'ogresse l'a étudié, sait son côté patraque

Depuis le temps qu'elle prêche, fortiche en manigances

Electeur, spectateur se casse la nénette

Quel programme choisir, il zappe sur sa manette

Comme péquin ordinaire, opterait pour le foot

Mais citoyen anxieux, s'alarme pris de doutes

Alterne sur l'écran, la joute de ces vedettes

 

Les primaires, 1er tour, l'ont franchi ces champions

Eliminant d'office, les élites de cro-magnon

Eléphants pour la gloire, devenus coupeurs de citron

Cependant si dévoués, fidèles compagnons

Pour une petite place, Elysée, Matignon

 

Cette fois c'est du sérieux, au diable les trous de balles

Car les deux artistes en phase terminale

Vont pas se faire de cadeau, se tomber sur le râble

Que du théâtre comique jouer les misérables

Les seconds couteaux s'inquiètent, en pensant à leur bourse

Parient et portent aux nues, meilleur cheval de course

Ne mettant pas ces lâches, leurs œufs dans le même panier

En douce ces coquins, y gagnent de tous côtés

 

Quelle différence y'a-t-il entre ces deux candidats

Qu'entonnent la Marseillaise, hissent le drapeau national

Sur un fond tricolore, mais piqueté d'étoiles

C'est là où le bât blesse, ça se mélange pas

 

Nos élections actuelles, sont plus que ce que c'était

Où piquait sa colère, PC, super Marchais

« Taisez-vous Elkabbach », fallait être gonflé…

Le borgne riant que d'un œil, drôle de blessé de guerre

Tortionnaire légionnaire, qu'en faisant ses affaires

De Gaulle haut perché, constatant les effets

Sur les veaux que nous sommes, éternellement baisés

 

Irrespect à la mode, sur les plateaux télé

Se balancer des mots doux et des banalités

Chacun prend la parole, mais sitôt perturbé

Par l'autre concurrent, qui veut en imposer

Courtoisie de rigueur, entre complices dévoyés

Tous marchent dans le système, ne vont pas s'entretuer

 

Pour la première fois, sont arrivés au but

Une paire d'oiseaux rares, au langage de pute

Les partis sont absents, restent que ces rescapés

Politiques malgré eux, qui ont quelques idées…

Pour se farcir le pays, acquis de haute lutte

A croire que ce gala soit vraiment consternant

Connaissant par avance les réponses aux questions

De ces animateurs, que chevaliers servants

Déontologie oblige, fixent les conditions

De ces joutes verbales, s'y assignent bons enfants

Dur de s'imaginer, figés devant l'écran

Que l'un de ces zéros risque diriger la France

En prendre pour 5 années, c'est vraiment affligeant

Marine ou Macron, où est la différence

Jeanne D'Arc la pieuse, Jésus Christ l'autre sauveur

Nous jurant d'être juste, même la main sur le cœur

Inédite pitrerie à garder en mémoire

Pour ceux qui sont atteints de la soif du pouvoir

S'arrête pas le progrès, même frappe plus fort

Deux parvenus s'affrontent, en battant des records

D'audience télévisée bien au-delà du sport

 

Comme quoi ne tient à rien la puissance, le prestige

On élit par hasard, un anonyme prodige

Loué et encensé, sans connaitre son histoire

Ne faut pas s'étonner que seul dans l'isoloir

On hésite, on bafouille, à devenir anar

 

Ne donne plus mon avis, par manque d'opinion

Car de trop m'engager, retenu la leçon

Me contente d'écrire, que ni l'un ni l'autre, m'attirent

Que marine Macron ou que les deux fulminent

Finalement satyres, j'y vais de mes satires

Une femelle présidente, déjà on touche au pire

Complice de ce mâle, pour se tailler un empire

M'excuse, n'aime que le beau sexe, pour de suite en jouir

 

Mais il est de bon ton, au peuple lui faire peur

Hitler de retour, le FN fait fureur…

La France est vendue, au vaste capital

« En Marche », pestiféré, Manuel l'esprit du mal

Les rumeurs vont bon train, à devenir foldingue

Emanant des déçus, qui sortent de la jungle

Alors je suis paré, liberté de conscience

N'éprouve désormais que de la compatissance

Pour cette humanité parfois de sale engeance

Qu'au-delà des intrigues, renaisse la confiance

Entre nous faire échec, à cette vicieuse violence

Qui réside en nous-mêmes, en bouillant d'impatience

De ressurgir soudain, envahissante rance

 

Emission terminée, on est vraiment déçus

Les escarmouches ont plu, en dessous de la ceinture

Deux heures de face à face, ils n'ont même pas pu

Evoquer le destin de ceux qu'ont la vie dure

Quelques notes par ci par là, juste pour faire joli

Et des mots assassins, pour rabaisser le pays

Marine ricanant, en a trop abusé

Moquant ce petit garçon, tout propre bien élevé

Qui n'a fait que réciter, ses chapelets de sujets

Con… vaincus et cocu, cherche plus la vérité  

Malgré tout pour l'honneur de notre chère patrie

Que nous ont léguée les nôtres, jadis fiers conscrits

Faut se l'accaparer, pour la perfectionner

DLF que je sache, pas marque déposée

Pourquoi participer à cette foire d'empoigne

De deux illusionnistes qui viennent faire campagne

Sans jamais prononcer, cette expression magique

Vive la laïcité, vive la République !

 

On n'est jamais trahi que par nos amitiés

Etrangers à nous-mêmes, pourtant authentifiés

Français de souche certes, que pour notre amour propre

Alors que les émigrés aimeraient être des nôtres

On la désire pas assez notre vieille République

La preuve on la bazarde, pour une poignée de fric

En lui cherchant des noises, à craindre qu'elle fasse faillite

Sans partis et sans règles, en fait, on cohabite   

 

Stupeur et tremblements, pour cette élection

L'imprévu s'est produit, franchi le Rubicon

S'amusant à voter sur un coin de bistrot

C'est aussi hasardeux que jouer au casino

Marine et Macron, ne sont que le prétexte

De tout envoyer chier, en ce monde complexe

Car de leur solution, pour diriger l'Etat

A tout bien réfléchi on n'en veut surtout pas

 

Certains vont s‘y astreindre, sachant que ça compte pour rien

Discrètement mettre dans l'urne, un vierge blanc bulletin

Pour encore espérer se faire entendre demain

Insoumis aujourd'hui, futurs fiers citoyens

 

Candides, émotifs, la plupart en galère

Camarades ébranlés, solitaires se terrent

Veulent pas voir débarquer, sinistres réactionnaires

Ni pompiers financiers, pour les tirer d'affaires

 

Ce n'est pas une raison, de s'offrir en pâture

A Macron jeune premier, qui est sûr de gagner

Pour ce rusé sorcier, tentons pas l'aventure

On aura ce qu'on mérite, fatale la destinée

 

Passablement lassé, de ce duo infernal

Qui manquant de hauteur, pour l'union nationale

Se suicident entre ennemis par la même la Nation

Peu à peu entre nous, agrandissent la fracture

Politicards véreux, maquignons de nature

Ce dimanche 7 mai, début de notre soumission

A quoi bon s'en soucier, faut en faire abstraction

On peur rien nous voler, car on n'a pas un rond

De jugeote péquenots, pourquoi monter au front…   JC Blanc mai 2017 (triste soirée télé…)

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