Macron-Mania
Jean Claude Blanc
Macron mania
La foule en liesse applaudit
Ayant déniché son génie
Durant 5 ans sacré défi
Sûre de rester à sa merci
Même abusée, ma foi tant pis
Va pas en faire une maladie
En quelques jours, jeune homme coriace
A l'Assemblée mis tout en place
Sans aucune peine, majorité
De députés à lui dévoués
Apprivoiseur, se pose là
Représentants des syndicats
Viennent discuter le bout de gras
Craignant les manifestations
Se les mitonne aux petits oignons
Hausse du chômage, qu'une anecdote
Tout juste élu, c'est pas sa faute
Bien au contraire a fait les comptes
Bilan d'Hollande, franchement la honte
Pour lui la ruine du pays
Ça justifie qu'on paye le prix
Colmatant vite la fuite d'eau
Aussi concocte nouveaux impôts
Taillant la laine sur le dos
Des citoyens braves corniauds
Devenu pote de Donald
Par intérêt, riche camarade
Pour nous baiser, maigres contribuables
Sans vaseline ni pommade
Ça plane pour lui pour le moment
Qu'il en profite, cet insouciant
Représenté de 37%
De supporters, plupart absents
Sous son minois d'adolescent
De lui du pire, on s'attend (ou Satan)
Sans parti pris fait l'innocent
Pour nous dresser consciencieusement
Que Président par accident
Alors il a le mors aux dents
Sans se gêner nous administre
Mis sous sa coupe, 1er Ministre
Républicain, sans aucun risque
Va avaler bien des couleuvres
A Matignon, brutale épreuve
Ayant trahi tous ses copains
Pour Macron en clandestin
14 juillet en grande pompe
Va accueillir, sinistre Trump
Pour s'imprégner de sa méthode
Aller combattre aux antipodes
Où les djihadistes se dérobent
Encore d'usage, Palais de Versailles
Pour réunir comme du bétail
Les députés, les sénateurs
Corps Constitués, savante trouvaille
De ce frimeur, qu'aime les honneurs
Car il s'agit que ça en jette
Pour ce prétentieux, forte tête
Se prenant pour le Roi Soleil
Sur ses sujets, sévère il veille
Plus un monarque de droit divin
Par contre s'entoure de coquins
Pas négligeable leur coup de main
Pour que sur nous, il règne enfin
Pas de cette caste, français de base
Mal embouché, d'humeur grivoise
Pour le prestige, noblesse oblige
Que ça lui donne le vertige
Juste un instant, cette mascarade
De ces élus sur une estrade
Demain dès l'aube à l'ouvrage
Pour se prémunir des orages
Du populo, qu'est fou de rage
Chef de l'Etat à l'Elysée
N'en revient pas, ce jeune premier
Sera facile, s'y habituer
Y'a tant de lustres, d'illuminés
Macron-mania, c'est le grand cri
Chez ses adeptes convertis
De capital, d'Economie
Qui de leurs sous font des petits
S'il s'avise à jouer l'arbitraire
Soudain les clameurs vont se taire
Même en colère les prolétaires
Ainsi se venge la misère
Hélas je rêve, de mes sornettes
A ses lubies on va se soumettre
Plus de Nation, fière souveraine
Plaidant la condition humaine
Du pain, des jeux, c'est l'essentiel
A tout pigé, despote Manuel JC Blanc juin 2017 (le temps d'en rire, demain les soupirs)