Madame

menestrel75

Madame ma Lune
Vous me prêtez la plume

Vous m'empêchez de dormir !
Vous me poussez à écrire,
Me poussez à réfléchir
Sur, de l'homme et la femme, le devenir.

Trop de suppositions,
Passant par les illusions,
Les mènent aux déceptions
Et empêchent les fusions.

Pourquoi ne pas avancer
Le cœur léger
Sans se sentir menacer
Par d'hypothétiques futurs regrets ?

Mais… Madame la Lune
Je ne vous garde pas rancune

Nous avons sur vous, un jour, pu marcher,
Nous pouvons vous envoyer chercher,
Nous pouvons vous décrocher,
Nous pouvons tout vous demander.

Vous devez voir toutes les couleurs
D'une terre qui n'est pas que du bonheur,
Sur laquelle, malgré tout, heure après heure
L'espoir côtoie la peur.

Quel est le devenir de l'homme
Deviendra-t-il fantôme ?
Il fait toujours l'aumône
Qu'en est-il vraiment en somme ?

Ah ! Madame la Lune
Est ce que tout compte pour des prunes ?

Cherchez le matériel
Donne, à l'homme, des ailes.
Il fonce à tire d'ailes
Mais tout a un goût de… fiel.

Vous le voyez courir
Sans jamais rien finir.
Vous le voyez partir
Vers son triste avenir.

Il perd tous ses repères.
Il part souvent en guerre.
Il détruit une terre
Dont, pourtant, il devrait être fier.

S'il vous plaît Madame la Lune
Montrez-lui les vraies fortunes

Dans le noir de la nuit,
A l'infini
Je vous en prie,
Dessinez-lui un paradis.

Continuer d'éclairer
Le chemin pour le faire avancer
Sans jamais à avoir de regret
Vers une belle éternité.

Ne le laissez pas se détruire.
Poussez-le encore à construire.
Expliquez-lui que rien détruire
Et pour son enfant le seul possible avenir.

Ah ! Madame la Lune
Je vous rends, pour l'instant, votre plume

Je vais allez me coucher.
Je vais aller rêver.
Vous allez continuer de nous surveiller
Mais vous allez vous cacher.

Laissant votre place au soleil
Qui donnera à tout un délicieux goût de miel
En nous guidant vers la sortie du tunnel.
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