Madame j'introduis des choses dans mes orifices

Schiele Basquiat

Un étalage d'émotions après la remarque de ma mère. Des années maintenant et j'y repense, et je vous permet l'accès à la personne que j'étais.


Madame j'introduis des choses dans mes orifices

Regarde la voie que Dieu te trace

Car après tout, malgré tes quinze ans tu n'es qu'une enfant

Madame regardez le ciel, non les enfers

Le ciel, l'endroit le plus chiant n'est pas sur terre

Le paradis pour quelqu'un en jésus qui croit

Au sauveur qui reviendra bientôt crois moi


Madame qui laisse tout la maison dégueulasse

Quoiqu'elle touche, c'est laid, c'est sale

Souillé tu est, ma foi, prend grâce

En dieu toi qui croit, qui croyait, qui croira

Toi dont les ténèbres sur toi sont immaculé

a la surface, mais au fond, rien n'est plus sombre

Que ton cœur qui s'effondre sous les larmes salés

qui roule sur ta joue, toi madame dégueulassé


Madame  la pourri gâtée, qui croit 

tout avoir dans une prison doré

Toi, dont je crois tout savoir mais dont les pensées

si morbide parfois, je m'en vais les cacher

Au fond d'un puit appelé foutaise

Tes ennuies que j'incrimine sur ton passé 

Dont tu peux facilement te débarrasser

Toi, ma fille, dont j'espère la pureté

Ne vois- tu pas, maman, que mon temps s'est arrêté ?


Moi, violé, dont les larmes n'ont pas coulé

pendant les actes, que je croyais, d'une enfante facilité

Madame qui cherchais pendant des années 

la réponse au sensations presque recouvré

toi, maman, qui ne comprendrais pas

ma crise d'adolescence je ne ferais pas

mais tu me blesse, tu me torture, tu m'enlève tout ce qui me conforte

Dans ma nuit éternel ou la lune est morte

Moi dont les mœurs n'ont jamais précédé les tiennes

Toi dont la souffrance est maternel

Moi qui savait ne jamais aller au ciel

Toi qui avec puissance rejette tout bien matérielle


Je ne veux plus entendre mes pensées

Tes cris enchaînent mes larmes de bébés

Je me restreint, je me tais, je m'empêche de libérer

cette rage, cette colère, oui je m'en suis écarté

pour à mes frères ne pas ressembler

Pour à ton amour toujours accéder

Mais en veux-je donc tellement maintenant

De la chaleur d'une maman

aimante


Moi, qui introduit des choses dans mon orifices

un péché capital soufflé par mes caprices

Mes souvenir d'enfant en manque de quelque chose

Un fruit défendu, qui s'est réveillé en moi

Sous une forme abominable, auprès de ta bonne foi

Mais quel calomnie aurait été de me tuer

de laisser une voiture faire, de me défenestrer

de laisser mes poignets ensanglantées saigner jusqu'au lendemain

ou la vie aurait quitté mon corps, j'en suis certain


Là quand tu rit, sourit, ne me semble à rien

Ton impacte sur ma vie, je n'en ressent plus rien

Mon masque demain remit, peut être l'oublierais-je

mais dans mon cœur, soumis à un sortilège

l'affection que je te portais, à petits pas se désagrège

j'emporte avec moi, une haine porteuse de désastre

Pour toi, mon aimé, je verserais des larmes

Ha, matin de tempête, les giboulées de mars seront mes armes.


18/03/2021

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